Galère

Le jour du 11 juillet 2007 par Philippe

Le soleil luit sur la surface immaculée du lac et nous nous réveillons pour profiter du spectacle. L’endroit est de mon point de vue l’un des plus beaux que nous ayons trouvés pour stationner la nuit. Le spectacle est si magique qu’il me donne envie de faire le tour du lac, qui ne me semble pas si grand, en courant. J’aperçois quelques barques amarrées au loin et j’en déduis la présence de chemins tout autour du lac.Je pars donc plein de confiance et je réalise les trois quart du parcours tel que prévu, en suivant le rivage puis en m‘enfonçant dans la forêt, que c’est formidable d’avoir un bon sens de l’orientation…

Au bout d’une heure, je me rends compte que la forêt a pris largement le dessus sur le rivage; elle est dense, assez vallonnée et surtout extrêmement peu habitée, le genre forêt suédoise finalement. Comme j’ai horreur de faire demi tour ( les copains du vélo pourront témoigner) et que la route sur laquelle je suis a quand même l’air de mener quelque part, je décide de continuer en espérant trouver un croisement plus loin. Un heure et demie plus tard, moral en berne et mollets brûlants, j’arrive au croisement tant espéré et O joie, une ferme fait l’angle. J’en profite pour demander ma route à l’autochtone qui me l’indique et m’annonce que je suis à peine à 1 mille du village. Inespéré… Je repars en petite foulée, histoire de rentrer avec une bonne figure au CC. Au bout de vingt minutes supplémentaires, j’en arrive à me demander si les milles suédois sont les mêmes que les anglais et le moral est à nouveau en chute libre. Une fermette se niche dans un vallon, j’investis les lieux, apprends qu’il y a en fait 11 km à se taper pour rentrer, me jette aux pieds des habitants hilares qui me raccompagnent d’un coup de bagnole.

Dorénavant, je me jure bien d’emporter le GPS dont j’ai d’ailleurs fait l’acquisition pour éviter ce genre de mésaventures même pour faire le tour d’une mare.

L’après midi est dévolu à la connexion internet, la fin d’après midi à la lessive. Nous avons testé en Islande l’auberge de jeunesse ( super et pas cher), au Danemark le lavomatic ( super, pas cher et ultra rapide) nous testons aujourd’hui la laverie de camping suédoise. Le titre de l’article se justifie pleinement dans l’épreuve que nous traversons et qui nous laisse anéantis, 7 heures plus tard avec nos vêtements encore humides. Nous nous échappons vers le centre ville pour dormir sur un parking minable, l’heure n’est plus à la poésie et tant pis pour les lacs et leurs surfaces immaculées.

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