La frontera

Le 5 juillet 2007 par Philippe

Avec l’arrivée du mauvais temps sont arrivés les premiers problèmes techniques

Hier plomberie, la cassette des toilettes nous a lachés, ce qui m’a un peu désemparé car il faut bien le dire, il s’agit d’un compagnon de route bien utile. Heureusement plus de peur que de mal, avec un peu d’astuce et de détails beaucoup trop sales pour être exprimés sur ce site de haute tenue, la dite cassette continue le voyage avec nous.

Aujourd’hui, épisode électricité puisque le convertisseur 600 W qui nous permet de recharger les ordinateurs a rendu l’âme. La recherche de son remplaçant s’est faite facilement mais l’intallation a pris la matinée car tout ce petit monde est logé dans l’endroit le plus innaccessible du Camping Car et qu’il faut donc tout déménager pour intervenir.

 Ces deux épisodes me renforcent dans l’idée que nous avons fait le bon choix en commençant notre périple par des pays “faciles” qui nous permettent d’avoir le temps de nous agguerrir et d’éviter certaines erreurs. Je crois que dans tous les cas notre meilleure arme face aux désagréments à venir sera de calquer nos réactions sur la zenitude de Stéphanie qui décidement m’épate chaque jour davantage.

Nous passons le bac pour la Suède dans un déluge sorti tout droit d’un épisode de Blueberry ( ceux qui sont fans sauront à quoi je fais allusion, quant aux autres je ne peux que leur conseiller Girod et Charlier ces maîtres de la BD), d’où le titre un  peu abscon je dois bien le reconnaitre.

Difficile d’avoir une première impression de la Suéde dans ces conditions épouvantables si ce n’est que Stéphanie( toujours elle, on va finir par croire que je n’ai d’yeux que pour elle) remarque que le suédois a des intonations beaucoup plus chantantes que le danois et qu’ils parlent tous comme le cuisinier du Muppet’s show.

Après un après midi calfeutré mais studieux, au chaud dans le CC, je l’amarre sur une place de village pour la nuit.

Village Viking

Le 7 juillet 2007 par Tanguy

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Journée de flemme…

Le 8 juillet 2007 par Stéphanie

Ce matin, un dimanche…la bouteille de gaz nous a lâchés. Normal c’était un dimanche..
On s’est donc mis en quête d’une nouvelle bouteille et on nous a indiqué un homme qui pourrait nous dépanner. En fait, il a tout simplement rempli notre bouteille avec du gaz, ce qui est interdit en France mais permis ici en Suède. C’est très pratique pour nous, touristes et surtout beaucoup moins cher qu’acheter une nouvelle bouteille : 150 couronnes, soit 15 euros ! (pratiques, les couronnes, pour convertir les prix en euros, n’est ce pas?).

Nous allons à Karlskrona, jolie ville du XVIIème siècle que nous comptons visiter. Nous n’en verrons cependant pas grand-chose car tout le monde est pris d’une flemmite aigûe et nous restons sur la Grand-place à bouquiner ou traîner au lit…

Un peu plus tard, nous prenons une petite route à travers bois pour se garer dans la forêt et y passer la nuit.

L’île d’Ölland

Le 9 juillet 2007 par Stéphanie

Nous consacrons la matinée à l’Anglais et aux devoirs d’Alice, comme nous essayons de le faire le plus régulièrement possible.

Nous avançons ensuite vers Kalmar où nous traversons un bras de la Baltique pour atteindre l’île d’Olland qu’Alice avait envie de voir, étant donné qu’elle est citée dans le “Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède” que les enfants ont lu récemment. C’était un excellent choix car on a pu faire des balades et surtout ils ont passé quelques heures à jouer dans la lande plus ou moins inondée. On a dormi au fond d’un chemin, à l’abri des regards.


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Galère

Le 11 juillet 2007 par Philippe

Le soleil luit sur la surface immaculée du lac et nous nous réveillons pour profiter du spectacle. L’endroit est de mon point de vue l’un des plus beaux que nous ayons trouvés pour stationner la nuit. Le spectacle est si magique qu’il me donne envie de faire le tour du lac, qui ne me semble pas si grand, en courant. J’aperçois quelques barques amarrées au loin et j’en déduis la présence de chemins tout autour du lac.Je pars donc plein de confiance et je réalise les trois quart du parcours tel que prévu, en suivant le rivage puis en m‘enfonçant dans la forêt, que c’est formidable d’avoir un bon sens de l’orientation…

Au bout d’une heure, je me rends compte que la forêt a pris largement le dessus sur le rivage; elle est dense, assez vallonnée et surtout extrêmement peu habitée, le genre forêt suédoise finalement. Comme j’ai horreur de faire demi tour ( les copains du vélo pourront témoigner) et que la route sur laquelle je suis a quand même l’air de mener quelque part, je décide de continuer en espérant trouver un croisement plus loin. Un heure et demie plus tard, moral en berne et mollets brûlants, j’arrive au croisement tant espéré et O joie, une ferme fait l’angle. J’en profite pour demander ma route à l’autochtone qui me l’indique et m’annonce que je suis à peine à 1 mille du village. Inespéré… Je repars en petite foulée, histoire de rentrer avec une bonne figure au CC. Au bout de vingt minutes supplémentaires, j’en arrive à me demander si les milles suédois sont les mêmes que les anglais et le moral est à nouveau en chute libre. Une fermette se niche dans un vallon, j’investis les lieux, apprends qu’il y a en fait 11 km à se taper pour rentrer, me jette aux pieds des habitants hilares qui me raccompagnent d’un coup de bagnole.

Dorénavant, je me jure bien d’emporter le GPS dont j’ai d’ailleurs fait l’acquisition pour éviter ce genre de mésaventures même pour faire le tour d’une mare.

L’après midi est dévolu à la connexion internet, la fin d’après midi à la lessive. Nous avons testé en Islande l’auberge de jeunesse ( super et pas cher), au Danemark le lavomatic ( super, pas cher et ultra rapide) nous testons aujourd’hui la laverie de camping suédoise. Le titre de l’article se justifie pleinement dans l’épreuve que nous traversons et qui nous laisse anéantis, 7 heures plus tard avec nos vêtements encore humides. Nous nous échappons vers le centre ville pour dormir sur un parking minable, l’heure n’est plus à la poésie et tant pis pour les lacs et leurs surfaces immaculées.

Re Galère

Le 12 juillet 2007 par Philippe

Comme prévu, le parking minable d’hier soir nous fait des misères et dès 7 h 00 les marteaux piqueurs que je n’avais pas repérés se lancent dans une sarabande infernale: logique me dis je c’est la suite de la journée d’hier.

Nous nous lançons dans la désormais traditionnelle matinée de devoirs (anglais et math). Ce moment a été assez difficile à instituer car nous avons eu du mal à nous organiser, les journées passant si vite.

Nous avons donc pris la décision de rester dans la mesure du possible sur le lieu où nous dormons pour tout ou partie de la matinée et du coup tout se passe bien; j’en profite que nous soyons entre nous pour lancer un coup de chapeau à la section jeunesse du Camping Car qui joue parfaitement le jeu et dont les progrès sont encourageants.

L’après midi après quelques courses, nous reprenons la route vers le Nord. La région que nous traversons est une carte postale de la Suède: des lacs, de la foret, des biches ah mais non ça ne va pas où sont donc les élans?

A la recherche de l’animal fétiche de la Suède, nous prenons des routes de plus en plus étroites, encouragés en cela par mon copain TomTom dont je vous ai parlé hier. Soudain devant nous la route plonge dans une petite vallée et nous commettons l’impensable: nous nous y engageons.

Très vite nous nous rendons compte que le chemin est désormais trop escarpé pour avancer, pour reculer, pour faire demi tour, bref nous vivons notre premier moment de stress intense car j’ai en plus reculé à la limite d’un fossé, trou de verdure où chante une bouche de fosse sceptique de la ferme situé en amont.

Nous tentons de poser les chaînes aux roues avant mais le chemin est si mou que nous nous enfonçons à chaque tour de roue. Avant que ça tourne au camel trofee, les filles vont chercher du secours à la ferme: un couple charmant y passe un WE billibeouesque avec des amis, ils appellent le fermier du coin qui accourt avec un énorme tracteur et la tête que font tous les fermiers du monde quand ils vont désembourber le touriste.

Nous apprenons au passage que le chemin du GPS ne mène nulle part et que même les pompiers s’y sont déjà trompé.

En un tour de main, le drame se dénoue et nous pouvons repartir.

j’en tire quelques règles personnelles que je vous soumets ici:

Ne jamais oublier le GPS et ne pas lui faire confiance quand même.

Ne jamais oublier que le CC est un engin destiné à aller sur des routes de préférences sèches et des pentes de préférences plates ( en tout cas pas trop raides): accepter de faire demi tour ( Argh que je déteste ça )

Norrköping

Le 13 juillet 2007 par Tanguy

Aujourd’hui, nous nous sommes levés,avons pris un petit déjeuner et avons travaillé. Puis nous sommes partis vers Norrköping,une ville de 90000 habitants. Une fois arrivés,nous avons garé le CC et sommes partis manger dans un snack dans une immense galerie commerciale.Ce magasin était énorme, typique des villes du nord (pour ne pas mettre le nez dehors l’hiver à cause du froid).

Après avoir acheté diverses choses ,nous sommes rentrés aux CC et avons pris la route vers Stockholm. Après 1h et 30 min, nous arrivons en vue de la capitale de la Suède. mais malheureusement,nous sommes contraints de nous installer sur un camping près du centre car il est impossible de trouver une rue dans laquelle se garer tranquillement. Le camping est d’ailleurs plutôt un parking, pas très sympa.

Eau

Le 14 juillet 2007 par Jean-Baptiste

Ville, mer, ponts, écluse, îles, lac, métro, bateau, tramway, taxis, éléphants, vélos, statues, palais, neige, soleil, eau, glace, rues, métropole, et biens d’autre caractérisent la ville que nous avons atteins aujourd’hui (trouvez l’intrus)…

Bien sûr, nous avons pris nos vélos pour nous engouffrer dans la métropole. Bien que moderne et vivante, elle n’en n’est pas moins problématique pour les camping-caristes avides de camping sauvage tels que nous. Arg, satanus, corpus, rosa et dominus, l’heure est venue de l’Aire de Stationnement (ou camping). Donc direction un petit parking pas trop trop loin du centre….

Ah non mince, ça c’était hier. Voilà ce qui arrive quand on écrit trois jours après…

Bon, revenez à “Bien sûr, nous avons pris nos vélos pour nous engouffrer dans la métropole”. Comme à Copenhague, nous avons fait une petite visite de la ville, en bateau mouche du nord. Avec bande son en français entrecoupée de superbes pistes musicales suédoises (en boucle) dignes des ascenseurs, nous découvrons “la beauté sur l’eau” comme l’appelle parfois les Suédois un peu poétiques, bien que “Stockholm” n’ai pas de sens particulier. Composée de un tiers de surface aqueuse, cette ville ensoleillée en été et glacée en hiver renferme 771 000 habitants et est construite sur une quinzaine d’îles plus ou moins grandes.

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Entre ponts, écluses et résumés de l’histoire suédoise en stéréo dolby surround, notre promenade dans “under the bridges of Stockholm” (le nom du bateau) de 2 bonnes heures nous fait découvrir cet univers qui, il faut bien l’avouer, ne m’a pas fait oublier Copenhague que j’ai bien aimée. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai fini par apprécier à son juste titre la majestueuse Stock-stock.

Après cette croisière sonorisée, donc, nous nous sommes dirigés vers le musée insolite d’un bateau insolite auquel il est arrivé quelque chose d’insolite. Pour résumer la situation : Immense navire commandé par le roi suédois lui-même, Gustave Adof, au XVIIe siècle, est une véritable œuvre d’art. 400 hommes et 1000 chênes, sont conviés pour la construction du monstre. On y voit des statues, sculptées sur la coque, des canons en bronze, des mats de plus de 50 mètres de haut, ect ect… Le 10 août 1628, un dimanche, le bâtiment entame son voyage inaugural. Mais après quelques mètres de navigation sur le fier vaisseau, un “soudaine bourrasque” le fait chavirer et il coule en vue de tous les Stockholmois. Les descendants des vikings ont-ils oublié comment on construit des bateau ?

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Quoi qu’il en soit, la carcasse et tous ses occupants ont sommeillé jusque dans les années 60, où ils sont renfloués et mis dans ce musée d’une architecture admirable (enfin espérons qu’il ne va pas s’effondrer dans 2 ans). On peut y voir l’immense bateau bien sûr, mais aussi tous les objets qui y ont été retrouvés, les squelettes des marins et autre soldats, ainsi qu’une large histoire des événements et de l’époque. Un très beau bateau quoi.

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Nous rentrons au camping-car bien fatigués.

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Skansen

Le 15 juillet 2007 par Stéphanie

Aujourd’hui nous avons passé la plus grande partie de la journée dans le musée à ciel ouvert de Skansen. Comme nous avions raté pour cause de mauvais temps les deux musées de ce type au Danemark, j’espérais que la météo serait clémente pour que nous puissions visiter celui-ci…

Skansen est le plus grand musée en plein air du monde, fondé en 1891 par A. Hazelius, soucieux de garder dans les mémoires l’histoire des campagnes suédoises. Il collecta des objets et vêtements de toutes époques à travers le pays, puis commença à rassembler des bâtiments. Le résultat est époustouflant : sur 30 hectares 150 maisons, fermes, églises, huttes lapones ou ateliers d’origine sont ouverts au public. Tous les bâtiments, vieux de 50 à 600 ans sont décorés et meublés avec des ustensiles et des tissus d’époques, jusqu’aux papiers peints et aux peintures murales. Beaucoup de fermes, manoir du baron de Skogaholm, (Alice a particulièrement aimé la robe XVIIIème de la petite fille qui “jouait à la la petite fille modèle), campement lapon, quartiers urbains de Stockholm de 1760 à 1900, avec des ateliers fonctionnant réellement, huttes finnoises dans lesquelles on maintient une épaisse couche de fumée sous le plafond, pour chauffr la maison, école, etc etc…

Ce qui pourrait être une promenade dans un “Puy du Fou” de plus est en fait une passionnante visite à travers des habitats soigneusement reconstitués, et surtout expliqués et mis en scène par des “habitants”, qui soit travaillent dans les maisons, soit attendent le public pour donner toute explication nécessaire : à qui appartenait la maison, combien de personnes y habitaient, à quoi servait tel ou tel objet etc…


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les cornues de l’apotek

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Un élan (enfin)

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La visite nous a pris plusieurs heures le temps de voir le maximum de demeures (et nous n’avons pas tout vu!), de discuter avec les “habitants”, dont certain parlaient Français et de faire un tour dans le petit zoo d’animaux scandinaves.

En fin d’après-midi, en pleine forme, nous partons, toujours à vélo, nous balader dans quelques quartiers de Stockholm, notamment Ostermalm et Gamla Stan, où nos trouvons à dîner rapidement. Finalement on rentre vers 22 heures, il fait tellement beau…

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Dernier jour à Stockolm

Le 16 juillet 2007 par Philippe

De bon matin nous nous relançons munis de nos montures sur les pistes cyclables désormais habituelles qui nous mènent vers le centre. Après un petit tour charmant au bord de l’eau, nous tentons une nouvelle expérience: nous nous séparons en Trois groupes: Un groupe “Thalassa” ( Tanguy et Alice) que nous lachons à Aquaria où j’ai cru comprendre qu’ils avaient vu des poissons, un groupe “Bouillon de Culture” ( Stéphanie) qui a visité la façade du National Muséum car celui ci était fermé ( Elle avoue s’être vengée en achetant des bonbons) et un groupe “Bière” (Jean Baptiste et moi) ou nous avons bu de la bière et mangé des glaces. La température est étonnante et nous avons décidément du mal à imaginer cette ville enfermée dans la glace. Comme à Copenhague, les habitants profitent du moindre rayon de soleil ce qui donne aux places du centre une ambiance très latine.

En milieu d’après midi, nous quittons la ville à regret pour partir à la recherche d’une connexion internet.

Comment obtenir une bonne connexion internet?
Il faut d’abord dégoter un quartier pavillonaire tranquille où il est facile de se garer dans la rue.

Puis, roulant au pas, nous attendons de pêcher au hasard des allées une connexion ouverte suffisament puissante pour envoyer des photos et le tour est joué. Avant le départ, nous avions acheté un système Espagnol, Fonera, censé nous permettre de nous connecter à peu près partout. A l’usage, il s”est avéré qu’il nous était compliqué de trouver un utilisateur Fonera,. Toutefois cela a rarement été barrière, au moins depuis le retour au Danemark, pour nous connecter. Espérons que cela continuera à être le cas dans les pays où nous allons.

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