Arrivée en Bulgarie

Le 6 janvier 2008 par Stéphanie

Nous entrons en Bulgarie par la route de la côte. Très déçus, nous serons obligés de rester sur cette route sans même pouvoir emprunter les routes secondaires impraticables par notre cc. Praticables par qui, d’ailleurs, on se le demande étant donné le nombre de voitures qui restent bloquées ou patinent sur la neige…Mais les gens restent philosophes, alors que Philippe s’énerve de devoir remettre les chaînes juste pour sortir d’une station-service absolument pas dégagée… Quand nous la quittons, un autre conducteur s’y enlise !
La route passe par des coins très sauvages et superbes, où se trouve une grande réserve ornithologique connue pour abriter bon nombre d’espèces endémiques et migratrices.
Nous sommes cependant étonnés par le nombre de constructions prévues par de grands panneaux publicitaires : hötels de luxe, complexes sportifs, lotissements balnéaires sont promis à plus ou moins brève échéance. Ca nous inquiète un peu car j’espère que la Bulgarie saura éviter le bétonnage de sa côte renommée pour sa beauté.
Arrivée à Balcik après une route éprouvante. C’est une petite station balnéaire dont les abords ne sont pas très engageants mais dont le charmant centre ville, tout en espaliers jusqu’à la mer et le petit port nous accueillent pour la nuit.

Vers Varna

Le 7 janvier 2008 par Stéphanie

Nous quittons Balcik après le déjeuner car notre recherche d’une connexion est infructueuse et nous sommes très en retard sur le site. Les conditions météo inquiètent ceux qui nous demandent par SMS si nous survivons à la vague de froid qui déferle sur ce coin de l’Europe.
La neige gadouilleuse dans le village nous emprisonne au beau milieu d’un carrefour et nous aurons besoin des bras de quelques Bulgares costauds pour nous dégager. La physionomie de certains n’a plus rien de slave et on imagine sans peine qu’on est à présent proche de la Turquie.

La route que nous sommes bien obligés d’emprunter pour descendre vers le sud se révèle aussi difficile qu’hier à cause de la neige et parce qu’elle passe par des collines peu élevées certes, mais bien enquiquinantes pour nous en ce moment… On retient son souffle, on croise les doigts, on fait une petite prière à Saint-Christophe quand on monte une côte car si on s’arrête, on ne repartira pas…Des camions en font l’expérience devant nous ! Mais gloire à notre conducteur émérite, j’ai nommé Philippe, qui s’en sort comme un chef et nous amène à bon port tous les soirs depuis que nous rencontrons des conditions de conduite hivernales.

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Nous ne sommes pas fâchés après cette route longue, très longue… d’arriver à Varna où je propose de rester 2 jours, histoire de se reposer et de se changer les idées. Et aussi de voir autre chose que la route en Bulgarie!!
Un parking parfaitement déneigé nous tend les bras car il est impossible de se garer dans les petites rues. Neige et gel partout, trottoirs particulièrement glissants, tout ça n’empêche pas les élégantes de Varna de se balader en talons hauts, même si elles avancent à petits pas précautionneux.

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Varna

Le 8 janvier 2008 par Stéphanie

Travail le matin pour les kids, café et inetrnet pour les parents. Normal…
Je jette un bref coup d’oeil sur les magasins car ici aussi ce sont les soldes mais je suis très déçue par les prix, très élevés. Varna n’est certainement pas représentative de la Bulgarie étant donné son statut de station balnéaire huppée : les boutiques proposent des articles de marques française ou américaines et rien qui soit dans mes prix.

Déjeuner dans un fast-food local, où à la place de hamburgers, on sert des soupes, des poivrons farcis, des ragoûts de viande et de choux, des salades de toutes sortes etc etc. C’est très bon, typique mais plutôt gras. Bref, des plats qui tiennent au corps!

Petit tour au Musée archéologique réputé à juste titre pour une époustouflante collection d’objets en or découverts dans une immense nécropole à Odessos, l’ancien nom de Varna. Ce serait les tout premiers objets en or fabriqués par une civilisation européenne et ils dateraient du Vème millénaire av J.C.
Le musée situé dans un élégant hôtel particulier ayant servi de pensionnat pour jeunes filles nobles est très intéressant et présente également des statues, des pierres tombales, des pièces de monnaie et des bijoux des différentes époques qui se sont succédées dans la région (thrace, grecque, romaine..) et une collection d’icônes du 18ème. Les enfants restent en plan devant 2 icônes qui décrivent façon BD les tortures infligées aux saints…Très réalistes et inventives !!
Le seul petit hic vient des gardiennes des différentes salles, qui, comme dans tous les musées des anciens pays du bloc soviétique suivent le visiteur pas à pas et parfois referment à clef la salle derrière nous. C’est un peu pénible car elles font ostensiblement la tête si on veut revoir quelque chose et faire demi-tour. Et elles n’ont pas l’air commode…


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le bâtiment du musée

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La cathédrale de Varna, petite cousine de celle de St-Petersboug

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Avis de décès placardés sur les arbres

Fin trop rapide de notre visite en Bulgarie

Le 9 janvier 2008 par Stéphanie

Ce matin le soleil brille et pendant que les enfants travaillent (c’est la semaine des devoirs), nous retournons une dernière fois dans notre café-chic. Les serveuses nous accueillent avec de grands sourires et quelques mots de Français. Si ici, le Français est moins parlé qu’en Roumanie, l’Anglais par contre est pratiqué très facilement par les commerçants, pompistes et serveurs. Le Bulgare semble vraiment être le petit frère du Russe tant les intonations se ressemblent. En plus doux peut-être.
Ce matin j’essaie de trouver sur internet des renseignements sur des campings à Istanbul car les infos glanées avant de partir sont plutôt pessimistes : il n’y aurait plus de campings, ce qui ne nous arrange pas du tout. En effet, nous souhaitons y rester 8 jours et il nous faut un branchement électrique pour “tenir” aussi longtemps sans rouler. On pourra tenter de s’installer moyennant finance dans un parking d’hôtel ou bien dans un parking gardé comme on le fait habituellement dans les grandes villes.

A midi, déjeuner dans notre cafétéria-fast-food et nous quittons Varna reposés et beaucoup moins frigorifiés qu’à l’arrivée. Pendant ces 2 jours le dégel a dégagé les routes…heureusement car nous passons encore et toujours par des collines qu’il aurait été impossible de franchir il y a quelques jours.

imgp3702-1340.JPGPetit arrêt à Nessebar, classée au patrimoine de l’Unesco, qui occupe tout un promontoire rocheux et est donc préservée des constructions modernes. Elle a été fondée par les Thraces au XIIème siècle av J.C. et a beaucoup de charme avec ses ruelles bordées de maisons en bois. Sur le port grand comme un mouchoir de poche le poisson frais pêché pend sur un fil entre 2 piquets. Tout à coup il y a comme une atmosphère estivale et une ambiance méditerranéenne ! Mais dans le cc, il n’y a que moi qui ressente ça, alors c’est peut-être uniquement dans mon imagination….


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Les poissons au bord du port - La ville est surnommée ‘la ville aux 40 églises’

Nous traversons de futures stations balnéaires en construction. heureusement rien à voir avec de vilains immeubles des années 60-70 sur nos côtes.
Nous mettons un temps infini à trouver la bonne route, celle qui nous mènera à la frontière turque en passant par l’intérieur : notre carte est trop succinte et l’alphabet cyrillique sur les rares panneaux indicateurs ne nous aide pas beaucoup. Dans ce genre de situation cependant, personne ne râle car km en plus égalent énergie en plus ! En prenant une énième mauvaise direction, nous tombons sur un vendeur de bateaux et de caravanes qui nous vend un bidon de produit pour nos toilettes (non, je ne rentrai pas dans les détails mais on est très très content car on en avait presque plus !).
Nuit dans un champ près duquel passent quelques carrioles transportant du bois conduites par des Roms dont le village doit être plus loin dans les collines.


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Il y a de la place pour la pub dans ce pays

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Un autre village dans le sud de la Bulgarie

Passage de le frontière turque

Le 10 janvier 2008 par Stéphanie

Nous arrivons au poste frontière après avoir traversé une région boisée et peu peuplée. Dommage que les bas-côtés soient souvent souillés par des bouteilles et autres sacs en plastique… Ce qu’on voyait il n’y a pas si longtemps en France ou en Italie. J’espère que l’écologie aura une part de plus en plus importante dans ces pays car ils ont la chance d’avoir une nature magnifique qu’il faudrait protéger.

imgp3762-13358.JPGA la frontière, ça ne rigole pas…On n’avait plus l’habitude des formalités et de la (rapide) inspection du cc. Les douaniers se dérident au dernier poste et nous souhaitent un bon voyage. Nous passons de l’autre côté de la montagne et découvrons rapidement un paysage complètement différent, “côté sud” : plateau rocheux, pinède, petits arbustes. On devrait s’arrêter car c’est sauvage, exactement comme on aime mais on voudrait avancer un peu. On se retrouve alors rapidement dans une plaine industrielle et polluée, zut, on aurait vraiment du s’arrêter là-haut. On fait finalement halte dans une station-service où 3 Turcs nous offrent le café et discutent avec nous. On y passe une nuit juste troublée par les habituels aboiements des chiens, qui sont une vraie plaie, la seule et unique chose que les Européens devraient combattre d’ailleurs car quel que soit le pays où on a été, il y a TOUJOURS eu un chien pour aboyer…….

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