Premiers jours en Autriche

Le 14 novembre 2007 par Stéphanie

Nous quittons l’Allemagne pour l’Autriche et plus précisément Innsbruck.

En cours de route il commence à neiger et c’est donc pour nous et le cc notre vrai baptême du froid… Jusque là le voyage s’est déroulé facilement et par un temps clément. Mais les choses ont radicalement changé et nous nous rendons compte que l’hiver est là et que les routes prochaines vont nous emmener à travers les montagnes et des conditions météo plus difficiles… C’est un autre périple qui commence !

L’arrivée à Innsbruck est costaude avec une belle descente à 16° ! Des “sorties de route” sont prévues pour les camions qui auraient des problèmes et on serre les dents, novices que nous sommes…

On dort dans un parking, car dans le Tyrol, il est difficile de trouver à se garer en ville. Lessive faite, on quitte la ville pour un petit village nettement plus agréable et on y passe la nuit.

Il neige, il neige…

Nous nous rendons compte que nous avons un souci avec les batteries de la cellule (et donc pas du véhicule, heureusement) : depuis quelques temps, on a l’impression qu’elles ne se rechargent pas complètement ou se déchargent trop vite, au choix ! Après achat d’un testeur, il apparaît qu’elles ne se chargent pas à plein quand on roule. Il va falloir trouver un concessionnaire vers Vienne ou même avant, car sans électricité, pas de CHAUFFAGE .

Et il neige, il neige…

Nous sommes actuellement à Kitzbühel, en direction de Salzburg. Nous allons sûrement rebrousser chemin vers l’autoroute car on ne pourra peut-être pas passer les cols, étant donné qu’il neige sans arrêt.

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Nous allons faire halte dans un camping pour brancher le cc sur du 220 V et voir si la batterie se recharge quand elle est branchée.

Serait-ce le syndrome Caramaya ;-) ?

Nous quittons le Tyrol

Le 16 novembre 2007 par Stéphanie

Les conditions météo nous permettent de quitter en fin le Tyrol. Nous n’aurons pas besoin de redescendre vers l’autoroute, la route étant très bien dégagée. La neige brille sous un soleil éclatant et nous ouvrons grands les yeux, ravis de voir défiler sapins et collines toutes blanches. Quelques skieurs de fond nous donnent envie de les suivre dans cette nature magnifique. C’est promis, plus tard !

Arrivés à Salzburg, nous cherchons en vain une place ou un parking…Le seul qui ne soit pas couvert est hors de prix et nous fuyons nous garer dans une petite rue calme, au bord de la rivière.

Le Tyrol est finalement la 1ère région ultr-touristique que nous rencontrons, où chaque village comporte plusieurs hôtels, gasthouse, resto etc. C’était assez déroutant et il nous a parfois été difficile de nous garer : les parkings sont le plus souvent privés ou pas toujours accessibles à un cc qui a besoin d’avoir au moins sa roue droite “au sec”, sans neige ! Sans compter les panneaux “no camping” ….Les cc ne sont pas forcément les bienvenus ici mais étant donné le nombre élevé de touristes en été sur des petites rutes et dans des petits villages, cela peut se comprendre. On est fermement dirigé vers des campings, très chers ou vers des parkings payants, ce qui n’est pas notre façon de voyager. Au risque de paraître radine, je ne suis pas disposée à payer 15 euros pour stationner sur un bout de bitume en compagnie des bus pendant une nuit. Surtout quand on consomme ensuite dans la ville, ce qui est forcément le cas en cc, puisqu’on est bien obligé de se nourrir !

Salzburg

Le 17 novembre 2007 par Stéphanie

imgp2159-165211.JPGPetite promenade dans les rues de la vieille ville : nous pénétrons dans la Cathédrale Saint Rupert, édifiée pour faire concurrence à St Pierre de Rome et réellement splendide, riche en fresques et décorations.
Nous continuons par l’Altermarkt, jolie place où on s’affaire à préparer des chalets en vue du marché de l’Avent et nous nous promenons à travers les ruelles pittoresques de ce quartier piétonnier.
Quelques chataîgnes grillées plus loin, nous saluons la statue de Mozart, incontournable habitant de Salzburg.
Philippe et moi nous échappons vers un accueillant café” à l’ancienne” où, miracle après les pays nordiques et les pays baltes, on peut encore fumer…Le café étant complet, une mamie fait ce que beaucoup d’Autrichiens font, elle demande à partager une table occupée. Habitude amusante.

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Reconnaissez-vous la statue ?

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Mozart

Quant à la campagne enneigée que nous traversons après avoir quitté Salzburg, elle nous donne l’impression d’avoir sauté à pieds joints dans une de ces cartes de voeux traditionnelles, celles où l’on voit un chalet éclairé qui attend le voyageur sous les sapins. Une vraie image d’Epinal qui est très sympathique pour nous qui ne voyons la neige que quelques jours par an, bien après le 24 décembre. On est sûr que cette année, on fêtera Noël sous la neige !


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Toujours sous la neige

Le 18 novembre 2007 par Stéphanie

Depuis une semaine nous avons tendance à cocooner dans le cc et à moins sortir… C’est un peu normal car le froid et la neige ayant fait une entrée en force, nous avons une soudaine envie de rester au chaud, en chausson devant un film et un chocolat. Mais le moral s’en trouve vite altéré et nous décidons de nous bouger un peu. On part donc faire 2 heures de promenade dans les collines enneigées de la région de Steyr où nous faisons halte pour la nuit. Bien nous en a pris… La nuit et une légère brume sont tombés sur le chemin du retour, rendant la campagne mystérieuse et silencieuse. Nous avons vu des chevreuils et des lièvres et quantités de traces dans la neige épaisse. Il y a eu bataille de boules de neige et le moral de tous est remonté en flèche.


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Nous nous promettons de ne plus nous laisser aller à un train-train quotidien que nous avions réussi à laisser à la maison !
Il faut dire que les cours et les contraintes liées au cc prennent pas mal de temps. On m’avait dit au sujet des cours du CNED “qu’il fallait en prendre et en laisser” tellement ils sont complets, voire trop complets. Mais comment en laisser ? Les enfants travaillent avec application et nous aussi par la même occasion.
C’est cependant très positif à tous points de vue et j’espère que leur niveau sera très bon à la fin de l’année. Car ils le méritent !!
Le seul bémol concerne les cours de techno, un peu indigestes !
Et les cours d’art plastique de 4ème, qui sont, disons, ….Que dire ? Le fascicule des cours réalise l’exploit de ne présenter aucune photo d’oeuvre, aucun mot sur les mouvements artistiques, même contemporains, rien non plus sur la photo ou la video. J’aimerais bien assister aux réunions qui décident des programmes et de leur conception…Naïvement je pensais que les heures d’art plastique étaient une ouverture sur l’art en général en proposant à la fois des projets de création et des connaissances sur l’histoire de l’art. Mais j’imagine que donner des explications sur tel ou tel peintre ou sur tel ou tel courant artistique est trop réactionnaire et brimerait la créativité des enfants….
Ce qui est drôle cependant, c’est la lecture des sujets de devoirs qui sont extrèmement restrictifs, “créez, mais ne sortez pas du cadre et surtout respectez bien les consignes…”

Je précise que JB n’est pas d’accord avec moi même s’il admet que le manuel de 4ème “mériterait quelques arrangements”. Il a choisi option art au lycée et a eu l’an dernier un super prof. (dernier coup de gueule, pourquoi faut-il que les langues anciennes, la musique et l’art plastique ne soient enseignées qu’en option au lycée ????)

Route vers Vienne

Le 23 novembre 2007 par Jean-Baptiste

Nous poursuivons notre route vers Vienne, par la vallée du Danube, et un petit arrêt dans la ville de Melk, Connue pour sa magnifique abbaye (d’où vient le héros du Nom de la Rose). Nous y mangeons une mémorable choucroute et dormons très au calme au dessus de l’abbaye.


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Nous traversons aussi une région de vignobles dans la vallée de la Loire du Danube (Papa dit “Un fleuve, des châteaux, des vignes, ça nous dit quelque chose !)…

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Vignobles en paliers que j’ai beaucoup aimés

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Vienne

Le 25 novembre 2007 par Stéphanie

imgp2257-165221.JPGAprès une descente obligée chez un concessionnaire Chausson (nous avons beaucoup cassé ces 15 derniers jours…), nous voilà enfin à Vienne. En attendant un long discours, voici quelques photos :


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Johann Strauss

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Entre Vienne et Bratislava

Le 26 novembre 2007 par Philippe

imgp2283-17502.JPGNous commençons à avoir nos habitudes quant à notre approche des villes. En entrant dans le centre de Vienne, il apparaît rapidement qu’il sera impossible de tenter notre coup favori : dormir au pied de l’ambassade de France. Celle-ci est située dans la Innere Stadt qui est pratiquement entièrement piétonnière. Toutefois, nous nous réfugions sur le parking du Kursalon, restaurant huppé où se pressent locaux et touristes japonais décidément omniprésents.

Le Kursalon est situé du Stadtparc peuplé de statues de musiciens et de bancs innombrables qui laissent imaginer qu’aux beaux jours la multitude se presse pour se reposer à l’ombre des tilleuls centenaires.

Le quartier est très beau et s’éclaire peu à peu pendant que nous déambulons parmi les vitrines chics jusqu’à l’église Saint Rupert, plus ancienne église de Vienne, datant de 740.

Puis nous reprenons la Judergasse qui nous ramène vers le secteur le plus agité de la ville avec ses rues piétonnes pleines de magasins de marque que nous retrouvons de ville en ville. Le palais Hofburg ouvre grand ses portes et nous permet d’accéder à ses jardins où s’éclairent au loin les bâtiments publics de la ville.

Au pied de la mairie, nous déambulons parmi les allées d’un immense marché de Noël, puis nous reprenons notre route pour rentrer au CC. Comme nous ne sommes pas sûr d’avoir l’autorisation de coucher sur le parking, nous nous faufilons à l’intérieur et fermons tous les volets avant d’allumer la lumière en chuchotant comme des passagers clandestins de notre propre cargo.

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Le lendemain, après une grasse matinée bien agréable, nous allons visiter le Léopold Muséum, immense bloc à l’architecture contemporaine coincé derrière les palais des Habsbourg et dévolu aux œuvres d’Egon Schiele et des peintres modernes autrichiens, dont quelques trop rares peintures de Klimt.


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Nous nous enfonçons dans le quartier de l’université. Stéphanie a repéré un café dans son guide et nous nous y engouffrons. L’ambiance y est chaleureuse, avec des affiches originales sur des murs sombres et enfumés. A quelques tables de nous, un groupe d’étudiants fête le mariage de deux d’entre eux. On se croirait dans un certain café de la butte aux cailles à Paris, un certain jour de Février 91.

A la recherche d’une connexion, nous( les garçons) les ( les filles) abandonnons aux portes de ce qui est, il faut bien le dire, le point d’orgue de ce voyage, j’ai nommé les appartements de Sissi.

Je cède donc ma plume à la spécialiste de la famille, Alice.

Pendant que les garçons cherchaient une connexion internet, Maman et moi partons vers le musée Sissi mais avant de rentrer dans le musée, nous faisons une escale au café impérial. Deux chocolats et deux gâteaux plus tard, nous partons acheter les tickets. Mais à peine avoir franchi l’entrée du musée, Maman s’écrie : « Oh zut, j’ai oublié le sac du magasin de musique, tu peux aller le chercher dans le café ? »

Bien sûr j’y vais. Près de notre table, rien. Par contre dans la poubelle, un sac avec une partition imprimée. Je montre du doigt la poubelle à une serveuse et essaye de lui faire comprendre que le sac est le mien. Elle me le donne : ouf !!!

Je rejoins Maman et nous partons voir l’argenterie. Rien d’intéressant, je trouve, mais qu’est ce qu’elle pouvait avoir de belles assiettes, Elisabeth d’Autriche !

Puis nous allons voir Le musée Sissi, avec toute l’histoire de l’impératrice. Sissi était née le jour de Noel. Mariée à son cousin François Joseph, elle ne s’habitue pas au faste de la cour. Elle faisait beaucoup de sport( 8 heure de marche chaque jour), et tenait à être très mince( 1m70 pour 45 Kg).

Le 9 septembre 1898 Sissi fut assassinée par u anarchiste italien. Puis avec Maman, nous visitons les appartements impériaux. Magnifiques…Nous avons adoré ! Maman nous acheté une grande biographie d’Elisabeth que je suis en train de lire.

Le reste de la journée est dévolue à Internet, dans un des cafés branchés de la capitale où chacun vient avec son portable se brancher sur le monde.

Le lendemain, Stéphanie nous laisse au CC pour visiter les musées d’art du Belvédère et se promener dans les jardins par un temps glacial.

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Après une étape pour apercevoir le château de Schonbrunn, nous quittons cette ville magnifique (Stéphanie insiste pour dire qu’elle a personnellement adoré) pour nous diriger vers la frontière slovaque toute proche.

Le douanier nous laisse entrer d’un air désabusé, nous avons tout de même le sentiment de reprendre l’aventure car, il faut l’avouer, l’Autriche et la Bavière, contrées splendides n’en sont pas moins très proches de la France, et on se croirait souvent chez nous.

Depuis une dizaine de kilomètres, les tours aux allures soviétiques de Bratislava se dressent comme pour nous saluer. Une tempête de neige se jette sur nous. Nous reconnaissons les circonstances où il ne faut pas faire les malins et après avoir erré quelques temps dans les embouteillages du centre, nous trouvons un parking qui nous accueille pour la nuit.

Le centre historique, tout proche, est minuscule, peuplé d’ambassades ce qui lui donne une allure qui nous rappelle Vilnius et Tallin. Sur la place principale nous trouvons un petit marché de Noël extrêmement chaleureux avec musique et odeurs de cuisine locale.