Premiers jours en Roumanie

Le 22 décembre 2007 par Philippe


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ROMANIA !!! Philippe considère ce pays comme le point d’orgue du voyage

Le passage de la frontière se fait bien sûr sans problème et le douanier, dans un parfait français, nous demande notre destination, visiblement plus pour engager la conversation que pour contrôler nos allées et venues.

Très vite, nous arrivons à Oradea, et après une connexion internet dans un bar très vivant du centre ville, nous trouvons un petit coin près de la rivière pour passer notre première nuit en Roumanie. Pour ce qui me concerne, j’attends beaucoup de cette partie du voyage, au niveau des rencontres que nous pouvons faire et parce que je rêve de venir dans ce pays depuis très longtemps.

Dès les premiers kilomètres, nous faisons le test de la proverbiale hospitalité roumaine. En effet, nous devons refaire le plein d’eau, ce qui devient de plus en plus difficile à cause du froid. Nous nous arrêtons dans une station service, en désespoir de cause. Un homme rond et énergique nous accueille, comprend notre problème et nous guide vers un énorme centre de lavage de camions et nous autorise à profiter des installations annexes : eau bien sûr, douches ultra modernes bref, le grand luxe. Pendant que je navigue avec mes seaux à travers les camions qui attendent, plusieurs d’entre eux m’interpellent pour me demander en français toujours ce que nous faisons là, ou pour nous raconter leurs aventures (et mésaventures) lors de leurs transports en France.

imgp3290-173746.JPGLe lendemain, une fois les devoirs des enfants terminés, nous reprenons la route en direction de Cluj Napoca et de la Transylvanie. La route nationale est assez éprouvante, encombrée de charrettes transportant du bois de chauffage tirée par des chevaux et de Dacia 1310, célébrissime modèle hérité de la Roumanie communiste et ressemblant à la Renault 12, mais aussi de Logan en nombre incalculable, et de voitures de toutes marques dont beaucoup de modèles récents. Toutes sont plutôt sales car la route, avec la neige qui refait son apparition est très poussiéreuse. Et puis, la route que nous empruntons étant la porte d’entrée de l’est, nous faisons route avec énormément de camions.
Il faut ajouter que les Roumains sont aujourd’hui parmi les premiers consommateurs de voitures d’Europe mais que malheureusement, les infrastructures ne sont pour le moment pas développées. Il s’ensuit donc des routes très empruntées et des centres ville complètement engorgés. A Cluj, où nous cherchons sans succès une laverie, et dont le centre est très élégant et décoré en ce moment de Noël, nous trouvons à bivouaquer dans le quartier étudiant. C’est une ville très dynamique qui attire beaucoup d’investisseurs étrangers grâce à la qualité de son université.

Le lendemain,vendredi, jour intense pour les enfants avec cour matin et après midi, après un nouveau tour dans le centre où nous sommes pris dans un énorme embouteillage, nous prenons la direction de la campagne. Quelques kilomètres après nous avons la chance de trouver un camping ouvert avec des adorables bungalows. Nous décidons d’y faire halte pour recharger la batterie, sortons les chaînes car les routes ne sont pas déneigées, et nous lançons dans nos activités quotidiennes. Les enfants en cours, Stéphanie à la lessive et moi à la corvée d’eau. Le seul robinet utilisable étant assez éloigné du CC, j’y passe une bonne heure et tue le temps en pensant à Jean de Florette.

imgp3337-173747.JPGSamedi, grasse matinée puis départ vers les monts Apuseni tout proches et plus particulièrement le pays Moti où nous comptons passer Noël. La route principale est à nouveau très encombrée, on y dénombre de nombreuses voitures étrangères, françaises, allemandes, espagnoles, la plupart de gros modèles. Où vont-elles et pourquoi ? Nous ne saurons pas. A Turda, nous nous éloignons de la fureur pour nous abriter dans une petite vallée qui devient de plus en plus encaissée. Il fait très froid mais la neige est tombée il y a longtemps aussi nous décidons de nous engager sur une route secondaire pour le village de Rimitea. De nouveau, chaînes et nous trouvons un petit parking sous une église orthodoxe, idéal pour passer la nuit, d’autant que la luminosité décroît rapidement.


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Des bottes de pailles quelque peu entamées

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Ce sont des palais roms construits par des roms qui ont fait fortune

Sans doute vous demandez vous ce que l’on peut faire de ces longues soirées d’hiver dans 12m2 et des poussières. Nous n’avons pas de télé, mais nous avons un lecteur DVD qui en tient lieu. Nous visionnons beaucoup de films anglo-saxons, toujours en VO, version à laquelle tout le monde s’est habitué maintenant. Depuis quelques jours, nous avons trouvé par hasard dans des grandes surfaces hongroises, un nombre non négligeable de DVD de vieux films français ce qui nous permet de revoir les Morfalous avec Bébel, avec les sous titres magyar. Super. Par ailleurs, les enfants font des progrès aux échecs, je ne vais pas tarder à prendre des raclées, j’essaie de m’y préparer psychologiquement.

Journée dans un village roumain

Le 23 décembre 2007 par Jean-Baptiste

Nous nous réveillons donc à l’endroit où nous sommes endormis hier, comme à peut près tous les jours, et il se trouve qu’aujourd’hui c’est entre deux collines Transylvaniennes qui nous avaient parus la veille si sinistre mais qui en fait, rayonnent une fois le soleil levé. Pas de travail ce matin : on est dimanche (on travaille 3 ou 4 heures le matin en général, mais pas le week-end quand même). Et d’ailleurs on va faire un pause de 4 ou 5 jours puisque c’est la trêve de Noël, ET À NOËL ON NE TRAVAILLE PAS.

imgp3351-173748.JPGPour en revenir à ce qui vous intéresse, nous nous somme donc levé au milieu d’un paysage assez magnifique, il faut bien le dire, largement boisé et relativement bien enneigé, avec dans le fond une église probablement orthodoxe dont s’est échappé des chant religieux chanté pas des vraies religieuses toute la matinée. Tanguy et Alice ont profité de la neige en excès en sortant les luges et en défiant les lois de la physique en marchant sur le ruisseau glacé. Décidément, il fait froid.


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Puis nous nous dirigeons vers le village qu’on voulait voir depuis hier, et qui sans chaînes n’aurait d’ailleurs pas été très accessible. En effet on ne peux pas vraiment dire que la route est dégagée, ce qui fait qu’avec notre camion de 3,5 tonnes nous n’aurions pas aimé nous y engager. Mais heureusement, Philippe commence à savoir monter les chaînes en un temps record, et nous sommes bien sûr tous là pour l’aider en tenant la lampe de poche dans la nuit glacée.

Pneus équipés et optimisme habituel dans le camping-car, nous entrons dans cette sympathique bourgade pour y trouver un endroit où bivouaquer. Le village est tellement joli que nous décidons d’y passer deux trois jours, Noël y compris. La place centrale étant très vaste et très agréable, elle nous semble toute indiquée. Il y a une fontaine dont l’eau, miracle, n’est pas gelée, et qui va peut-être nous permettre de remplir le réservoir. Philippe et Stéphanie partent vers un musée qui se révélera fermé pendant que Tanguy Alice et moi préférons nous promener dans le village et en dehors. On pourrait vivre ici rien que pour le paysage : un pic somptueux surplombe les habitations, et avec la neige c’est encore plus incroyable. Comme il y a de nombreuses pensions, nous espérons trouver une table d’hôte pour Noël. Aussi nous arrêtons un petit groupe de touristes roumains pour leur demander où il mangent et trouvent logis. Après avoir tenté vainement dans tout le village de trouver pour nous une pension ouverte, ils décident de nous inviter dans leur propre pension pour le dîner… À 16 heures 30, horaire inhabituelle pour nous mais qui, après un promenade dans la montagne nous convient parfaitement.


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imgp3428-173754.JPGÀ table, nous somme un peu gênés au départ de les déranger dans leur WE, mais l’ambiance se dégèle très vite et nous passons une excellente soirée avec des gens très chaleureux et accueillants. La soirée est “un petit peu” arrosée avec moult verres de vins délicieux dont l’abus déraisonné ne donne aucun mal de tête, dixit Stéphanie. Au programme, Guitare, chants, discussions animées en anglais, langue qu’ils parlent tous très bien, et en Français, langue qu’ils comprennent tous et que certains parlent avec aisance. On est vraiment très très content de les avoir rencontré, car le contact avec les gens est l’une des principales choses que l’on recherche dans ce voyage. La soirée se termine vers une heure du matin, et surtout ils nous ont invité pour le lendemain après-midi à passer Noël avec eux. Donc, au nom de toute l’équipe du périple de l’Européen, merci à tout le monde d’avoir accueilli les exilés perdus que nos sommes.


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Noël en Roumanie

Le 24 décembre 2007 par Stéphanie

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Le cadeau de Noël

Réveil tardif et plutôt frisquet ce matin : dans la nuit la température est descendue aux alentours de -15….
Vision charmante dans le petit village : quelques personnes amènent leurs vaches boire à la fontaine juste sous notre nez.
Un homme d’environ 70 ans nous aborde et nous invite dans un Français chaotique mais très cérémonieux à venir boire un verre chez lui. Il semble très désireux d’en savoir plus sur ces Français qui campent sur la place et a envie de parler notre langue qu’il a apprise pendant 8 ans à l’école et qu’il pratique un peu à travers les livres. Il partage sa maison avec un ami apparemment divorcé lui aussi. Tous deux s’entendent comme larrons en foire pour lever le coude et nous passons une bonne heure à discuter avec notre hôte, ravi de notre présence. Finalement nous les laissons tous les deux car nous voulons retrouver nos amis roumains qui nous ont invité à passer Noël avec eux et devons assister à la messe à partir de 16H30.
Alors que nous nous préparons dans le cc à affronter un froid de plus en plus mordant en superposant plusieurs couches de chaussettes et de vêtements, voilà notre homme qui frappe à la porte. Il veut absolument nous convaincre de profiter davantage de sa maison et de son hospitalité. Mais il a manifestement continué à boire quelques verres et nous avons beaucoup de mal à lui faire comprendre que nous avons d’autres projets… Je sens que Philippe commence à s’énerver et fermement mais avec le sourire nous lui disons au-revoir et nous dirigeons vers l’église. Un paysan qui amène ses bêtes boire à la fontaine surveille la scène du coin de l’oeil et adresse quelques mots en souriant à Philippe… Visiblement il a pitié de nous!
Les enfants du village costumés sont allés de maison en maison quémander des bonbons (mais rien à voir avec Halloween!!) et une petite fanfare entonne des chants de Noël et des airs connus, que nous écoutons avec les villageois.

Philippe est à nouveau “assailli” par notre héros récurrent encore plus imbibé qui nous a rejoint ! Heureusement nous sommes avec nos amis et il n’ose pas s’accrocher plus longtemps. De toute façon il ne met pas les pieds à l’église et c’est l’heure de la cérémonie. Rimetea est une enclave hongroise dans cette partie de la Roumanie et la messe se déroule dans cette langue ; elle est largement dédiée aux enfants qui défilent réciter des poèmes aux côtés du pasteur.
Tout à coup Philippe sent une présence s’assoir à côté de lui….cette fois, c’est le deuxième héros de notre farce tragi-comique !!! Il est complètement saoul et parle très fort dans l’église, attirant tous les regards… Tout cela provoque les rires de nos amis roumains qui félicitent Philippe d’attirer ainsi tous les poivrots du village!!

Tout se termine bien, nous rejoignons tout le monde pour la soirée de Noël dans le gîte qu’ils ont loué.
Au menu, repas délicieux avec notamment du chou farci et des desserts divins et du vin blanc à profusion qu’on boit avec plaisir, d’autant plus que la veille il ne nous avait laissé aucun mal de tête.
Chansons, musique avec Mario à la guitare, discussions jusqu’à 3 heures du matin… Nous passons un moment formidable avec tous, qui nous ont si gentiment et chaleureusement accueillis, nous autres pauvres esseulés en cette nuit de Noël!!

J’espère sincèrement qu’ils auront l’occasion de nous rendre visite en France et que nous garderons contact en attendant ce moment.
Nous avons appris beaucoup sur la Roumanie d’hier et d’aujourd’hui en parlant avec eux, qui ont connu la Révolution et l’après-Ceaucescu quand ils étaient adolescents.

Le lendemain c’est avec émotion que nous venons leur dire au revoir… Je les embrasse tous très fort.


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Chansons à Noël

Le 24 décembre 2007 par Jean-Baptiste

YouTube : version courte et Daily Motion : version longue

Big Galère

Le 30 décembre 2007 par Philippe

Je vous laisse un petit mot juste pour vous dire que non, le comte dracula ne nous retient pas quelque part au fin fond de la transylvanie ( pas besoin donc d’alerter l’Elysée). Nous avons juste un gros pépin avec notre ordinateur, qui outre le fait que c’est notre intrument de travail, recèle en lui toutes les photos de la Roumanie que nous avons prises. Mais c’est juste un petit retard, le temps que vous digériez et nous serons de retour avec nos aventures pleines de suspenses, de mystères et de chocolats.
Nous vous souhaitons à tous un super réveillon, n’abusez pas trop des mauvais mousseux et préférez-y le Saumur Brut ou pour nos amis roumains le Lacrima Lui Ovidio.

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Note : le problème en question a été résolu et vous devriez avoir les articles dans pas longtemps…

Entre Rimitea et Bucarest

Le 31 décembre 2007 par Philippe

Après un réveil tardif et un passage au gîte pour saluer tout le monde, nous reprenons la route et connaissons sans doute le spleen du nomade car ces deux jours ont été pour nous tous un enchantement. Nous avons le sentiment de mieux connaître le pays et surtout de s’être fait de nouveaux amis. Mais nous devons reprendre le cours de notre voyage, d’autant que nous devons être à Bucarest le 29 pour retrouver nos deux amis roumains : Manu et Bilibeu.
Nous couchons à Alba Iulia, rattrapés par la nuit, où nous trouvons tout à fait par hasard, à la grande joie des petits, des grands et surtout des moyens, une connexion internet de fort belle facture.

La région de Sibiu, que nous parcourons et qui se situe au sud de l’arc carpatique, nous permet de passer dans des villages très bien préservés, aux maisons colorés et aux petites églises charmants. La campagne n’est pas en reste avec ses troupeaux de moutons guidés bien sûr par les bergers et leurs magnifiques houpelandes.


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Un berger dans un magnifique manteau en laine avec son troupeau

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Un troupe de on ne sait
pas trop quoi, rencontrée
dans un village du coin…
La ville de Sibiu, capitale culturelle européenne pour encore quelques jours, est un lieu magnifique avec ses remparts remarquablement préservés. Nous trouvons refuge dans une petite ville à quelques kilomètres de Sibiu et passons une nuit calme malgré les quelques tramways qui viennent faire demi tour devant le CC (nous nous sommes garés par inadvertance devant une tête de station).

Au matin, nous trouvons enfin une solution pour notre linge, au moins en partie, dans une immense galerie commerciale. Nous avons la surprise e trouver dans un petit kiosque énormément de titres de presse française : Libé et le Figaro, mais aussi Science et Vie, beaucoup de titres pour enfants et même Fluide Glacial ! Persuadé d’être tombé sur un nid d’expats, nous demandons au vendeur et nous avons la surprise d’apprendre que ce sont des roumains qui achètent ces magazines, bien supérieurs en nombres, il faut le noter, à la presse anglo-saxonne.

L’étape suivante nous éloigne encore vers l’est, nous longeons l’arc carpatique jusqu’à Brasov. Les paysages ressemblent à celui de la veille avec sa succession de collines, ses moutons et de temps en temps une petite ville toute faite de tours grises. Christian nous a expliqué que très souvent, les appartements ont été rénové et sont assez confortable et qu’il ne faut pas se fier à l’air, il faut bien le reconnaître lugubre des façades.

La ville de Brasov, à l’ombre des Carpates, est la deuxième du pays avec 350 000 habitants. Nous décidons de passer la nuit près d’une des célèbres églises fortifiées à Harman

La visite de celle-ci, au matin, est très impressionnante, avec son clocher culminant à 64 m de hauteur et ses fortifications en cercle de 12 m. Ces édifices étaient conçus pour protéger les villageois autour ce qui explique les bâtiments annexes destinés à stocker les récoltes et à les recueillir en cas de siège. Mais elle est surtout très émouvante car elle est toujours utilisée comme lieu de culte. Etonné par l’état de conservation remarquable de l’ensemble, je questionne le gardien qui m’explique que ce sont des congrégations bavaroises qui ont financé la restauration, car la population du village est en partie de langue allemande et ce depuis le XV siècle. Le guide donc bien sûr s’exprime en allemand et, une nouvelle fois, je dois faire le constat que l’anglais, tout au moins pour ce qui concerne l’Europe centrale, est encore loin de la langue internationale que nous imaginons, et que la très forte présence germanique à travers les siècles laisse partout un souvenir vivace, et ce malgré les cinquante ans d’expérience soviétique. Bien entendu, les nouvelles générations, particulièrement en Roumanie d’ailleurs, ont tous des bases en anglais voire en français et parait peu soucieuse d’entretenir les bases de russe appris à l’école.


Note de JB : J’ai adoré cette forteresse, vous allez donc avoir un certain nombre de photos :

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À l’origine

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Voilà :-)

L’après midi, nous traversons les Carpates, ce qui semblait la principale difficulté du voyage compte tenu de la période. L’ascension se déroule sans aucune difficulté, le panorama est magnifique, la route, sans être parfaite, est digne de beaucoup de routes de montagnes des Pyrénées, et la neige nous épargne, pour le moment.
Au col, quelques stations de ski nous font des clins d’œil mais tout à notre objectif quotidien, nous ne arrêtons pas, malgré les pentes toutes proches et les quelques skieurs qui godillent. Bien nous en prend car dès la descente, nous croisons les Bucarestois tentant de les rejoindre pour le WE : une queue de plus de trente kilomètres de voitures à l’arrêt. Nous les abandonnons à leur triste sort pour rejoindre la vallée. Arrêt technique au camping de Bucarest pour passer la nuit et recharger le CC.

imgp3607-17387.JPGNous récupérons à l’aéroport nos deux amis Bill et Manu, qui nous rejoignent pour passer le WE, heureux de les voir et, comme d’habitude, ravis de l’impression de s’être vu le week end dernier à peine. Les avenues de Bucarest sont vides, aussi, il nous faut peu de temps pour rejoindre leur hôtel, qui sera aussi le nôtre pour la nuit du réveillon. Forts de cet élément, nous « négocions » avec la direction de l’hôtel de pouvoir garer le CC sur un de leurs emplacements réservés, ce qui nous permet d’éviter les allées et venues dans le trafic de la ville.

De toutes les villes que nous avons visité, Bucarest est sans doute celle qui me laissera personnellement l’impression la plus saisissante. Tout d’abord, il faut bien dire que même l’hyper centre est dans un état de délabrement avancé, en dehors de quelques immeubles administratifs et des quelques hôtels. Et des immeubles « Ceausescu ». Les rues, heureusement, sont en bon état, en dehors de quelques travaux gigantesques qui en éventrent certaines de bout en bout, ce qui n’émeut pas la population qui y déambule comme si de rien n’était. Partout on observe le chaos des câbles électriques, courants par dizaines de poteaux en poteaux où sont agglutinés des rouleaux laissés sans doute là par quelques électriciens prévoyants où psychotiques.
A Budapest, nous avions été surpris par les échafaudages retenant les balcons des hôtels particuliers. Ici, il n’y a pas d’échafaudage, personne ne les a encore installés.
Une petite église orthodoxe très émouvante est sur notre chemin. Elle est encombrée de poteaux de soutien car la toiture menace. L’office s’y déroule toutefois, les poteaux ont l’air assez anciens.
Après une ballade rafraîchissante, nous décidons d’entrer dans un restaurant à l’allure sympathique. Mais l’état de la façade nous contraint à ne pas y chanter trop fort le Beth Ceu de Pau.


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Les arbres poussent dans le bâtiment !

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Un des bâtiments usagés que nous avons rencontré

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face-au-parlement.jpgMais ce qui surprend le plus est bien le Centre Civique, datant des années 80, bati par Ceausescu sur les supposées ruines du centre historique : Une artère immense, le boulevard Unirii, plus large que les Champs Elysées (c’était voulu) et se terminant par l’ancien palais de Ceausescu, aujourd’hui le Parlement, symbole de la mégalomanie de son créateur, et plus grand bâtiment du monde après le Pentagone. On est vraiment soufflé par la façade, mais le bâtiment est encore plus profond que large, bref, un tel gigantisme ne peut se mesurer qu’à l’aune de la pauvreté des quartiers qui le jouxtent, à peine cachés par les façades somptueuses de l’avenue, comme on planque vite fait des miettes sous le tapis. Quant aux façades, il faut leur reconnaître au moins une originalité qui rompt avec ce qui se faisait ailleurs dans le monde à la même période.

L’avenue se prolonge par la place Unitarii, qui est comment dire ? Je vais être obligé d’utiliser des références paloises, veuillez m’excuser, mais bon. C’est un peu comme quatre énormes palais des Pyrénées posés autour de la place et non au milieu. Vous voyez ? Non ? Désolé, je ne peux pas mieux décrire. Si ce n’est pour rajouter que les immeubles sont tous coiffés voire certains drapés par les habituelles tenues de carnaval de l’ultra capitalisme décomplexé. On se demande si Ronnie Mac Donald n’est pas en train de mettre une touche finale à l’œuvre architecturale de Ceausecu.

Au nord de la ville, promenade dans le quartier chic aux magnifiques propriétés (dont beaucoup d’ambassades) gardés par des vigiles maussades. Je vous laisse deviner devant quelle ambassade ils sont les plus nombreux et les plus maussades. Notre but : le musée en plein air de Bucarest, où nous pouvons avoir un aperçu d’un habitat roumain plus traditionnel qu’indiqué ci-dessus. Tanguy et Alice profitent de la température pour réaliser un fantasme : glisser sur le lac gelé. Je meurs d’envie de les y rejoindre, mais la prudence alliée à la délicieuse charcuterie roumaine m’en empêche. C’est à moitié congelés que nous nous engouffrons dans le métro du retour. Le métro de Bucarest est d’ailleurs, comme à Saint Petersbourg, dans un état irréprochable, à part les escaliers roulants qui doivent être sans doute entretenus par les électriciens déjà mentionnés plus haut.


Les photos du musée en plein air :

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Qu’est-ce que c’est ? On ne sait pas…

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Le rêve de Bilibéou…

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Le général de Gaule

Le 31, après avoir été parquer prudemment le CC au camping, nous investissons l’hôtel à midi neuf. Au programme : Bains, MSN, Tomb Raider et Sauna en fin d’après midi. Suivi d’un petit restau que Stéphanie a repéré dans son guide. Et puis hop, soirée pour les courageux devant le Parlement. Parfois, le programme est légèrement modifié. Ce fut le cas. Tout d’abord par l’énergie de Manu et Bill qui nous embarquent dans la visite de la cathédrale orthodoxe, magnifique. Puis par la direction de l’hôtel qui profite de notre absence pour fermer le sauna, les coyotes( nous nous sommes vengés sur le champagne du room service). Enfin par notre naïveté qui nous faisait croire qu’un soir pareil on dînerait sans difficulté où on le souhaiterait. Après une recherche de restaus infructueuse, nous finissons par regretter le délicieux foie gras de Marie France, (Maman de Bill que j’en profite pour saluer, Marie France si vous estimez que notre forum est digne de votre recette…) qui est resté dans le CC, puis après avoir supplié le patron du Pizza Hut de rouvrir rien que pour nous, nous trouvons refuge miraculeusement dans une petite pizzeria qui nous fait les meilleures pâtes de réveillon que je n’ai jamais mangées. Et le vin, roumain, toujours parfait.

Tanguy et Alice qui ont abandonné Lara Croft dans une situation extrêmement délicate, sont laissés à l’hôtel en compagnie de Jean Baptiste et de la moitié de la planète qui tchatte avec lui pendant que nous rejoignons la « boum » du Parlement. Le spectacle son et lumière y est grandiose, le président de Roumanie est en guest star, fait un discours où il est question à de nombreuses reprises du projet européen avec un enthousiasme qu’on a du mal à imaginer en France. Mais nous n’avons pas compris grand-chose, peut être vilipendait il telle ou telle contrainte imposée par la commission comme chez nous. Dans ce cas, on peut simplement dire qu’il a la critique enthousiaste. Il finit par assurer lui-même le décompte. Youpi, on est en 2008.

Le président fait un petit tour dans la foule déjà bien imbibée mais bon enfant, nous ne nous éternisons pas trop, le froid se fait sentir.

Bucarest by Bil et Manu, qui ont passé le nouvel an avec nous :

Le 1 janvier 2008 par Bil et Manu

Serénité

ds-le-metro.jpgNous rejoignons la famille Minvielle pour passer ensemble le 1er de l’An. Nous retrouvons donc une famille sereine, qui a trouvé son rythme et ses marques. Le camping car, bien aménagé, permet à chacun de conserver son espace et à la communauté de se retrouver autour de la table pour échanger. Curieusement, malgré le caractère un peu exigu de l’embarcation, on ne se marche pas trop sur les pieds.

Les emplois du temps des enfants sont affichés en dessous de la fenêtre et structurent largement la vie à bord. La concentration des emplois du temps permet de réserver du temps disponible pour la découverte.

Admiration

Nous profitons de cet article pour témoigner d’une certaine admiration à l’égard de Philippe et Stéphanie, dans la mesure où ils nous montrent, à travers ce voyage, qu’il est tout à fait possible de dépasser les frontières que l’on se dresse soi-même en trouvant de « bonnes raisons », « objectives » pour ne pas réaliser certaines choses, certains rêves. Chapeau donc !

Le choc, ou la « rencontre » du « capitalisme mondialisé » et de l’ancienne Bucarest

Curieusement, une bonne partie des habitants de Bucarest quitte la capitale au moment des festivités. Ce n’est donc pas le meilleur moment pour visiter la capitale roumaine. Les rues sont largement vides, la plupart des magasins fermés et nous ne pourrons pas visiter l’intéressant musée paysan ou le pharaonique bâtiment du Parlement, qui siège dans l’ancien palais des Ceausescu.


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Cela dit, nous déambulons dans les rues aux immeubles hétéroclites qui mêlent différentes époques et dont le mauvais état cache souvent des styles intéressants à y regarder de près. La grande place Unirii symbolise la rencontre des deux mondes, avec ses grands immeubles aux bâches publicitaires de plusieurs dizaines de mètres de haut, sa file de taxis Logan qui attendent les chalands devant un centre commercial qui ne déparerait pas place d’Italie à Paris. Le centre est lui ouvert le dimanche et il est assez probable qu’il siphonne une part importante de l’activité des petits commerçants. Nous y déjeunerons au « Spring Time », d’un typique sawarma, avatar des kebabs que nous connaissons …

Au milieu de la place sont confectionnés de très bons gâteaux, dont la pâte est enroulée autour d’un cylindre et qui sont cuits en broche sur du charbon de bois.


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A l’opposé, alignés devant de nombreuses Dacia 1300, cousines de nos R12, remplies de cartons, les étales proposent des soutiens-gorge colorés, écharpes, collants et chaussons.

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Le 1er de l’an : où l’on échappe au Coca / chips

Le 31, alors que nous nous promenons dans les rues, nous commençons à nous enquérir de l’endroit où dîner … pour finir par découvrir que les restaurants sont soit fermés, soit réservés depuis deux mois ! Pas grave, il reste le room service de l’hôtel Majestic Ramada où nous résidons tous cette nuit-là. Nous commandons donc une bouteille de – bon – Champagne roumain et commençons à faire notre liste parmi les propositions du room service. Au moment de commander , il s’avère que la cuisine est fermée ce jour là. La situation devient critique à tel point que nous nous rendrons au Pizza Hut qui finalement est fermé aussi. Une sympathique pizzeria découverte dans un passage nous dresse une table dans un coin et nous sauve la mise.

A la suite de cela, nous rejoignons la place de la Constitution (devant le Parlement) pour finir la soirée. Un spectacle mêlant lasers et feux d’artifice, assez hallucinant, nous y accueille. Une personne prend un micro et fait un discours où l’on comprend que l’Europe a un rôle essentiel et focalise bien des espoirs. Au moment de minuit, il décompte les dernières secondes et souhaite la bonne année à la foule massée devant le Parlement, sur cette incroyable place bordée de bâtiments à l’architecture néo-grecque. Alors que le personnage en question traverse la foule, quasiment sans garde du corps, nous découvrons qu’il s’agit du Président de la République.


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Les préparatifs du premier de l’an, quelques heures plus tôt…

Sujets d’étonnement :

cauchemar-elec.jpgLe cauchemar de l’électricien

A l’image de la transformation du pays, et sans doute pour faire face à une demande croissante en électricité, le ciel de Bucarest est parcouru de kilomètres de fils électriques, en tous sens, avec souvent des pelotes pendues aux poteaux. Incroyable.

Le parlement

Il se trouve donc dans l’immense bâtiment construit par Ceaucescu dans les années 80. D’une surface de 65 000 mètres carrés, il s’agirait du deuxième bâtiment au monde, derrière le Pentagône. Doté de plus de 5000 pièces, l’édifice aurait nécessité l’intervention de 400 architectes et de milliers d’ouvriers. Visuellement, il s’agit d’une construction très cubique, dont l’allure immense ne déparerait pas dans un film de Disney pour symboliser le château du Prince.

La Dacia 1300

Cousine des R12 françaises, elle fût construite en Roumanie de 1969 à 2004. Elle existe en de nombreuses versions : berline, break, mais aussi, pickup, double-cabine … et même coupé deux portes ! C’est véritablement l’emblème automobile de la Roumanie, qui cède maintenant la place à la Dacia Logan.


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Voici deux aperçu de la voiture en question

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La Piata Unirii, couverte de publicités

la-nuit.jpgSpécial dédicace

A mon filleul Jean-Baptiste … avec qui j’ai eu vraiment un grand plaisir à partager ces quelques moments à Bucarest.

Bil.

Manu a effectué les corrections et approuvé. Bisouches rom.


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Après Bucarest

Le 5 janvier 2008 par Philippe

Après un petit déjeuner copieux au restaurant de l’hôtel, nous quittons nos deux compères et repartons chercher le CC. Partagé entre le souhait de visiter le Parlement le lendemain et la peur d’être repris dans les embouteillages causés par tous les Bucarestois qui rentrent, nous décidons de quitter la ville et mettons le cap à l’est, direction Tulcea et le delta du Danube.

La région à l’est de Bucarest est très morne et c’est un soulagement de retrouver des petits villages nichés dans les collines bordant le fleuve. Malheureusement, la plupart de ces villages nous sont inaccessibles car les rues sont en terre, en boue devrai je dire car le temps s’est radouci. Nous trouvons malgré tout un petit coin sympa pour passer la nuit pendant que les villageois prolongent la fête du réveillon, le 2 étant aussi chômé chez eux.

Nous arrivons à Tulcéa alors que le blizzard fait son apparition et que la ville, encore en ensommeillée des agapes du réveillon, a l’allure d’une cité fantôme. Le musée sur le delta n’est pas ouvert, les excursions en bateau non plus, ce qui nous ravi car la température a dégringolé ( -9° dans la journée et beaucoup moins la nuit) et qu’il est impossible aux gulf streamien que nous sommes de nous imaginer dehors. Nous décidons de parcourir la route sud du Delta, où nous croisons plusieurs villages de pécheurs battus par le vent qui rabat la neige en de gros amoncellements. Le vent tourne en tempête et nous passons une nuit à ne plus trop savoir sur quel océan nous naviguons. Il faut préciser que le CC n’est pas forcément prévu pour ces températures et que notre confort diminue. Les eaux usées sont prises dans la glace, je n’aurai pas d’autre solution que de percer le bouchon du réservoir pour évacuer la partie liquide. Le bouchon se reforme presque immédiatement aussi l’évacuation prend un certain temps. Les conduites d’eau elles aussi sont gelées, ainsi que les joints de la porte, les serrures du sas que je dois démonter, chauffer à l’intérieur et remonter pour pouvoir le fermer. Plus personne ne s’esclaffe en découvrant un nouveau point de glace au matin. D’ailleurs, la température est si basse que nous décidons de chauffer en continu. Heureusement, celui-ci, modèle utilisant le gaz oil du véhicule, fonctionne à merveille (je touche du bois en écrivant ceci), il est à l’origine de notre choix de modèle de CC et c’est vraiment l’unique moyen fiable pour s’aventurer dans des régions isolées par des températures pareilles, car du gaz oil, on en trouve, pour le moment, partout.


Quelques photos, certaines assez ‘Le Jour d’Après’ dans le ∆ du Danube

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Observez le souk dans cette ville quand il tombe de la neige

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N’ayant pas eu l’occasion, bien sûr, d’observer in situ la faune du delta, je cède la plume à Tanguy, notre reporter du Museul Deltei Dunarii :

Nous rentrons dans un vieux bâtiment, où la chaleur insupportable nous surprend : il doit faire 3 degrés environ. Nous commençons par une longue suite de pièces où sont alignés des animaux empaillés nous lorgnant avec un regard sadique. Nous traversons les pièces, observant la magnifique collection d’animaux du delta : loup, sanglier, chien viverrin, pélican, aigle, etc, etc.
Nous descendons dans l’aquarium et – entre autre – assistons à l’extraordinaire stratégie des écrevisses qui se livrent à des batailles rangées. Deux écrevisses voulaient prendre le morceau de viande que la troisième avait mais malheureusement l’une après l’autre ce qui fait qu’elles devaient capituler systématiquement. Je leur ai conseillé de lire les guerres Napoléoniennes. Dans l’aquarium aux brochets, quelques petits poissons sont misérablement bloqués dans un coin tandis que les brochets attendent qu’ils passent sous leurs dents. Nous sortons et rejoignons Papa dans le CC.

Comme des oiseaux migrateurs retardataires, le front du froid nous pousse plein sud. La route reste dégagée jusqu’à Constanta où nous passons la nuit, grande première, sur le parking de l’hypermarché Carrefour, quel exotisme, à entendre des chants de Noël des hauts parleurs jusqu’à la nausée. Le lendemain, nous nous félicitons d’avoir choisi l’option carrefour : la ville est prise par la neige et c’est un chaos indescriptible qui nous attend. Nous avions l’intention de partir à la recherche d’une connexion internet : tant pis, ce n’est que partie remise.

Toujours plus au sud, la route devient dantesque, je deviens un pro de la pose et dépose des chaînes. D’autre part, la route principale devient notre seul horizon et les stations service notre seul refuge. Après avoir un peu rempli le réservoir d’eau dans l’une d’entre elle, nous dormons dans un coin de la suivante (nouvelle grande première) après avoir tout de même vérifié qu’elle ne disposait pas de hauts parleurs.

Malheureusement pour nous, nous ne pourrons voir la Mer Noire que de loin car la route des étoiles est coupée (les stations balnéaires portent les doux noms de Saturn, Neptun, Jupiter et Vénus). Nous savons que le front de mer est malheureusement bétonné mais nous aurions aimé montrer les changements qu’avait connu la région depuis que certains aparachicks de notre connaissance y sont venu dorer leur flamboyante jeunesse. Nous en profitons pour les saluer tous, toutes générations confondues, et leur donnont rendez vous à M’Bellay dès notre retour.

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À Suivre…

Petite conclusion…

Le 6 janvier 2008 par Stéphanie

Nous voici prêts à quitter la Roumanie..C’est un pays que nous avons découvert avec beaucoup de joie et la proverbiale gentillesse de ses habitants nous a émus et comblés. Partout nous avons rencontré sourires, amabilité, sympathie, et ce, dès notre entrée dans le pays. Je crois que les Roumains sont très désireux de montrer une image positive de leur nation, peut-être pour faire oublier la réputation désagréable qu’ils croient avoir à l’étranger ; en effet, ils souffrent de penser que les pays européens les considèrent avec des préjugés d’un autre temps et totalement faux. Jamais nous n’avons ressenti la moindre crainte ici au contraire de certains coins de France où l’agressivité et la bêtise de certains ne me font parfois dormir que d’un oeil dans le cc.
Au fil de ces 15 jours, nous avons circulé par des conditions météo de plus en plus hivernales mais nous avons quand même pu nous rendre compte de la beauté de la Roumanie. Nous envisageons sérieusement de revenir en été pour profiter de la nature superbe, des montagnes et d’un rythme de vie rural et paisible.
Et nous n’avons pas pu entrer dans le Delta du Danube, enneigé et dont les infrastructures touristiques (excursions en bateau) étaient inexistantes à cette saison. Nous avons cependant rencontré brièvement un guide qui nous donné envie de revenir ici à la belle saison.

J’avais lu sur des forums de cc quelques récits enthousiastes de voyageurs qui avaient visité la Roumanie et je ne peux que me joindre à eux pour inviter tout le monde à venir dans ce pays. Mais pas trop quand même, hein, il ne faudrait pas qu’un tourisme de masse ne l’abîme !


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Au revoir la Roumanie !