Passage de le frontière turque

Le 10 janvier 2008 par Stéphanie

Nous arrivons au poste frontière après avoir traversé une région boisée et peu peuplée. Dommage que les bas-côtés soient souvent souillés par des bouteilles et autres sacs en plastique… Ce qu’on voyait il n’y a pas si longtemps en France ou en Italie. J’espère que l’écologie aura une part de plus en plus importante dans ces pays car ils ont la chance d’avoir une nature magnifique qu’il faudrait protéger.

imgp3762-13358.JPGA la frontière, ça ne rigole pas…On n’avait plus l’habitude des formalités et de la (rapide) inspection du cc. Les douaniers se dérident au dernier poste et nous souhaitent un bon voyage. Nous passons de l’autre côté de la montagne et découvrons rapidement un paysage complètement différent, “côté sud” : plateau rocheux, pinède, petits arbustes. On devrait s’arrêter car c’est sauvage, exactement comme on aime mais on voudrait avancer un peu. On se retrouve alors rapidement dans une plaine industrielle et polluée, zut, on aurait vraiment du s’arrêter là-haut. On fait finalement halte dans une station-service où 3 Turcs nous offrent le café et discutent avec nous. On y passe une nuit juste troublée par les habituels aboiements des chiens, qui sont une vraie plaie, la seule et unique chose que les Européens devraient combattre d’ailleurs car quel que soit le pays où on a été, il y a TOUJOURS eu un chien pour aboyer…….

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En route vers Istanbul

Le 12 janvier 2008 par Stéphanie

imgp3763-13355.JPGTemps pas génial ce matin et nous discutons de la suite des événements : il nous faut impérativement 1 nuit, voire 2 dans un camping pour recharger la batterie avant d’aller à Istanbul où tous les campings sont closed. Mais où ? Nous optons pour la route de la côte, ce qui me ravit car on va retrouver la mer. Effectivement le Semizkum Mokamp nous ouvre ses portes et on s’installe à 10 mètres de la mer Marmara. Et cerise sur le gâteau, il y a même une connexion. Là encore, nous rencontrons un excellent accueil..
Courses dans un supermarché. Aïe, on commence à retrouver les prix habituels. On s’était habitué à des prix bien moins élevés que chez nous et on en avait bien profité. Pour tout dire, ça arrangeait bien notre budget mais la Turquie, puis la Grèce et l’Italie nous ramèneront à la réalité…
Aucune marque française ici mais par contre, je trouve dans le rayon “mezze” un pot de tapenade turque qui est 1000 fois, 10 000 fois meilleure que tout ce que j’ai pu goûter jusqu’à présent. Or, la tapenade est mon péché mignon et je peux me nourrir exclusivement de pain, d’huile et d’olive dès le petit-déjeuner. J’en tartine un petit pain en forme d’anneau aux graines de sésame, miam. Si je devais habiter ici, je devrais rapidement jeter ma balance!

Samedi, grand beau temps qui fait dire à Philippe qu’il va se baigner cet après-midi mais il change d’avis quand un petit vent aigre se lève…Malgré un ciel bleu trompeur, ce n’est quand même pas l’été ! Nous passons la journée à terminer les devoirs, à lire, à jouer sur la plage et à buller au soleil.


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aparté

Le 13 janvier 2008 par Stéphanie

Le jeune gérant du camping nous propose de nous amener et nous ramener à Istanbul aujourd’hui. Nous lui disons que nous allons essayer de nous garer dans un parking gardé et que nous aurons sûrement à revenir ici dans la semaine faire le plein d’électricité. Il nous propose de le contacter si on a besoin d’aide dans la semaine. C’est aussi ce que m’a dit au téléphone le gérant d’un hôtel à qui je demandais si c’était possible de se garer dans son parking. Malheureusement il ne dispose que de places dans la rue ce qui ne nous arrange pas, mais m’a invitée à passer le voir si on avait besoin d’un coup de main. Ici aussi, les gens sont extrèmement accueillants et partagent toujours le thé ou le café en discutant.

Les istanbuliotes

Le 18 janvier 2008 par Philippe

Il y a bien sûr les marchands de tapis ; de vaisselle ; de bijou ; de montres anciennes et de montres nouvelles voire très nouvelles; de narguilés ; de fringues de « marques »; de pompes ; de livres d’occasion ; de kilims ; de pachmina ; de poufs ; de verres à thé ; d’instruments de musique ; de tissus bariolés ; de pièces d’échecs ; de soie, de laine, de coton. Et puis les vendeurs de parfums aux noms évocateurs : Enzo, Jean Claude Gaultier, Loréale, à peine plus cher que l’eau minérale. Et les vendeurs de bricoles qui font du bruit, qui bougent, qui sautillent ou qui tournent ou les deux ; ou les trois ou quatre finalement, que l’on regarde juste du coin de l’oeil. Et puis des vendeurs de presse orange, de balais brosses, de spots (il y a une rue entière dévolue à la spécialité), d’éponges, de clous, pour les vis, allez voir en face, de rasoirs à l’unité, de mouchoirs en papiers ; Bien sûr, il y a aussi les marchands d’épices, de loukoums, hmmm, de turkishes delight, de fruits, de jus de grenades, de marrons, de pain simit délicieux mais aussi des vendeurs de graines à pigeon assis derrière des stands minuscules et cernés par des milliers de volatiles attendant le chaland pour consommer.
Et puis des vendeurs d’animaux allant du chiot au regard larmoyant (non Alice, pas dans le Camping Car !) au bocal de sangsue. Et partout des cireurs de chaussures qui traquent la chaussure maculée, d’autres qui proposent de vous peser, des bookmakers agglutinés à un arbre majesteux puis un type seul, muni d’un groupe électrogène et d’une photocopieuse, vous fait des copies minutes en pleine rue. Sans compter tous les rabatteurs de restaurants qui vous dévisagent du bout de la rue pour tenter de repérer le promeneur affamé, ou, plus subtils, les vacation friends, sorte d’agent commercial indépendant qui extrêmement sympathique sauront vous guider vers le « meilleur »marchand ci-dessus.
Et soudain, un groupe d’une vingtaine de porteurs de tissus qui ahanent dans un raidillon, puis plus haut, seul dans son effort, un vieux chiffonnier tirant derrière lui un amoncellement invraisemblable de cartons usagés tenant par miracle sur une charrette minuscule. On souffle quelques instant dans une rue vide avant de replonger dans le brouhaha incessant que toute cette multitude hétéroclite produit tout au long du jour. Hétéroclite pas tant que ça en fait, car tous ont le sourire et l’œil qui frise, bonjour bonjour, français, petit petit, bon appétit, tous se connaissent et se marrent de bon cœur de se trouver là et tous, qu’ils aient quelque chose à vendre ou pas sont ravis de vous interpeller, de vous guider ou simplement de tailler le bout de gras sur le coup de boule de Zidane, sur Carla Bruni ou simplement sur Paris.
Et tout d’un coup, couvrant tout le reste, l’appel à la prière du muezzin.

Photos d’İstanbul, première partie

Le 19 janvier 2008 par Jean-Baptiste

Il y a environ 50 photos à charger, donc soyez patients ;-)


La grande Mosquée Bleue
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L’intérieur de la mosquée

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La mosquée St Sophie

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Magnifique, hein ? Cette mosquée était vraiment très impressionnante



Paysages urbains :

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Marché aux épices
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Le palais de Topkapi

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L’arbre blanc du Gondor de Topkapi

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L’intérieur de la chambre principale du harem

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La super vue des concubines

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La citerne basilique

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Dans les marchés

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On retrouve souvent les porteurs ou les tireurs de charette

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On peut acheter du grain à ces vieilles dames pour donner à manger aux oiseaux



Et maintenant, des photos en vrac :

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Un des nombreux chats qui peuplent la ville

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Une maison en bois comme il en existe quelques unes en ville

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Un börek, une pâtisserie délicieuse fourrée ici à la viande

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Encore un bout de bâtiment, celui-ci en pierre

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L’artère “européenne” de Taxim, Istiklal Caddessi

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La portière en cuir d’une mosquée

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Philippe fumant le nargilé

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Le détroit du Bosphore avec la corne d’or sur la gauche

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Philippe se fait nettoyer ses chaussures par un des nombreux cireurs de chaussures

Voilà pour la première moitié de la visite de la ville. Vous aurez encore de nombreuses photos dans quelques jour. À bientôt !

Bonus : Au cœur du grand Bazar
Bonus 2 : Au cœur du marché aux épices

Turkish delight

Le 19 janvier 2008 par Stéphanie

Enfin, nous voici à Istanbul, après 2 heures de route entre notre camping et le centre….Ne sachant où dormir, nous gagnons le centre historique, Sultanahmet par des petites rues escarpées qui donnent tout de suite le ton , à Istanbul, ça grimpe et ça descend !
Au détour d’une rue nous apparaît tout à coup la splendide Mosquée Bleue illuminée, vision qui nous laisse béats d’admiration. Nous trouvons un otopark à quelques dizaines de mètres de là, dans une sorte d’impasse et nous nous installons pour 4 jours, juste devant un bureau de la DDE locale, dont le gardien devient rapidement notre gardien privé car il surveille le cc pendant nos absences !

Et c’est parti pour 5 jours de plaisir à travers cette ville extraordinaire, superbe, exotique ô combien pour des Européens. Il est impossible d’énumérer tous les endroits que nous avons vus et visités : les photos parlent d’elles-même.

Nous avons été charmés par le contact avec les Turcs, toujours gais et rigolards, curieux, bavards, industrieux, aimables même s’il faut savoir éloigner les rabatteurs qui vous invitent à jeter un œil sur leurs magasins ou leurs restos. Mais ces rabatteurs restent toujours affables, sans aucune agressivité et si vous déclinez leur invitation, ils vous saluent toujours d’un « bonne journée ».

Nous avons la chance d’être en dehors de la saison touristique, ce qui facilite peut-être les contacts avec les gens. Et nous avons aussi la chance d’être en famille : partout les gens s’extasient sur les enfants, particulièrement Alice qui les enchantent avec ses cheveux longs et ses yeux bleus ! Que ce soit le boulanger, le vendeur de jus de grenade, le gardien d’une mosquée qui nous explique l’histoire du lieu, un quidam dans un café ou la propriétaire de la laundry, tous lui caressent les cheveux ou la prennent par les épaules. Dans une moindre mesure, Tanguy bénéficie du même traitement !
Nous sommes touchés par la gentillesse des gens, qui se manifeste à tout bout de champ, à tel point qu’il est difficile de sortir le plan de la ville et de le regarder à un coin de rue sans voir arriver quelqu’un qui nous demande où nous voulons aller et nous indique le chemin.
Dans un café, un monsieur d’un certain âge nous demande nos prénoms qu’il écrit en calligraphie arabe sur une belle page qu’il nous offre ensuite avec de grands sourires.
Le boulanger veille à ce que son commis nous compte moins que le prix…enfin tous les jours nous voyons des exemples de la gentillesse turque dont les garçons de café parisiens pourraient s’inspirer car même si on s’installe dans une salle de resto pour simplement boire un café, ils réagissent avec la même amabilité que si on dépensait une fortune pour un repas…

Que dire de plus, sinon que nous sommes tous les 5 enthousiasmés par Istanbul …..Que ceux qui connaissent y reviennent, n’est-ce pas Moira ? Et que ceux qui n’y sont jamais venus se dépêchent d’y aller !!


Pour écouter l’appel du Muezzin, cliquez sur play (le petit triangle)

Istanbul II le retour

Le 22 janvier 2008 par Philippe

Après une halte technique WC, Eau, Electricité, Battle for Wesnoth dans notre camping, nous retournons à Istambul le samedi afin d’accueillir parmi nous Sébastien, le neveu de Stéphanie et parrain d’Alice qui a décidé de nous rejoindre pour passer quelques temps avec nous et profiter du confort et de l’espace du CC.


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Sebastien

Après des retrouvailles émues, car nous ne nous étions pas vu depuis deux ans, nous rejoignons notre parking de Sultanhamet et notre gardien de la DDE locale, ravi de nous voir revenir. Nous sommes d’ailleurs très surpris de le retrouver à une heure aussi tardive (il est 23h30), puis de le croiser le lendemain. Nous finirons par en discuter avec lui et apprendrons qu’il n’a qu’un seul jour de congé par semaine (et s’en trouve très bien d’ailleurs, je comprends à ses gestes que voir sa femme une fois la semaine lui suffit amplement).

L’heure est tardive mais nous décidons d’aller faire un dernier tour dans notre café préféré, au Marmara, où les murs sont couverts de tapis et le tabac du narghilé délicieusement parfumé à la pomme ( y’a aussi aut’ chose, ce s’rait pas d’la betterave des fois ?). Sébastien apprécie le lieu, bien que les tapis, il connaisse, passant une bonne partie de l’année en Afghanistan dans l’armée anglaise.

Le dimanche est un jour curieux à Istanbul. Notre quartier de Sultanhamet est pris d’assaut par la population qui vient se promener en famille alors que le quartier du Grand Bazaar est complètement vide, à faire peur. Nous retrouvons la foule près du pont Galata, et après un petit Börek, sautons dans un bus qui longe la rive de la Corne d’Or en direction de Pierre Loti, café célébrissime d’Istanbul ayant donné son nom à tout un quartier sur une des hauteurs de la ville. L’endroit est propice aux photos, le café, refuge privilégié de l’écrivain, est très fréquenté par les Stambouliotes qui profitent de l’endroit avant de se rendre dans le cimetière qui couvre la colline ou le sanctuaire plus bas. Notre amie Moira nous avait conseillé d’aller dans cette partie de la ville, nous nous promettons d’y revenir. Peut être avec elle ?


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Le quartier des marchés, vide…

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Alice donnant à manger aux oiseaux et les pêcheurs en grand nombre sur le pont. Il y en a un tous les mètres, et il ont tous au moins 5 hameçons sur leurs lignes. On imagine que les restaurants juste en dessous ont du poissons bien frais !

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Dans un snack local

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Du café Pierre Loti
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Le cimetière que domine le café

Le lundi, dernier jour, est l’occasion de retourner dans le Grand Bazaar pour quelques dernières emplettes, saluons les commerçants qui nous reconnaissent et emportons quelques trésors arrachés à force d’âpres négociations. Je dois dire que ces instants à discuter, ainsi que la gentillesse et le charme des stambouliotes, resteront un des moments inoubliables de notre aventure.


Un bon stock de photos du grand bazar :
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Un serveur de thé comme on en voit passer partout, même dans les rues !

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Le phénomène puissance 10 dans un tunnel sous la route

Et puis les dernières photos en vrac :

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Le camping-car coincé entre des dizaines de voitures

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Mehmet, notre voisin de parking

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Il est temps de quitter le pays. Nous retournons au camp de base pour refaire les pleins et le lendemain, après avoir traversé la partie européenne de la Turquie, paysage assez morne dénudé et bétonné, nous franchissons notre dernière douane avec un pincement au cœur.

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