Prague et la Bohème

Le jour du 29 octobre 2007 par Philippe

Nous arrivons avec une demi journée de retard sur nos prévisions pour cause d’erreur de cap du capitaine, moi en l’occurrence. Il faut dire que je me suis bien habitué à notre joujou préféré, j’ai nommé Arthur le GPS, qui m’a magnifiquement guidé dans Berlin mais m’a a nouveau lâché une fois la frontière tchèque passée. J’ai bien peur qu’il n’ait pas compris que le rideau de fer était tout à fait tombé.
Le magasinier, moi aussi en l’occurrence, a mal estimé le niveau des cales, celles qui devraient être pleines sont vides et celles qui devraient être vides sont pleines si vous voyez ce que je veux dire.
Aussi il est urgent de nous amarrer dans un port complaisant c’est bon j’arrête.
Première particularité de la ville : un certain nombre de ses habitants se sont lancé dans l’activité de camping privé, ce qui fait qu’il est très facile de trouver notre bonheur rapidement. Pratiquement toutes les maisons de la rue du zoo sont aménagées en Bed and Breakfast Camping Snack.( je profite de l’occasion pour signaler qu’Alice, malgré la proximité du zoo ne manifeste pas l’envie d’y aller. Est-ce le tournant du match ? A l’heure où nous rédigeons nous n’avons pas la réponse).
Plein d’espoir, nous nous dirigeons vers le centre ville où la circulation devient de plus en plus dense et où il apparaît rapidement que nous aurons extrêmement de difficultés à nous garer à la sauvage comme nous en avons l’habitude. Les rues sont envahies de placiers qui dans le tumulte évaluent la taille de notre bahut, font la grimace et nous évacuent plus loin.
Nous trouvons dans le sud de la ville, sur un île charmante, un petit camping à l’abri de la cohue.

Dans la soirée, après les devoirs des enfants, nous partons en tram visiter Prague By Night. Que dire ? Mala Strana, sur la rive gauche, est un quartier ravissant et à l’heure où déambullons, très calme. Les palais rivalisent dans le baroque, et après avoir grimpé tout en haut de la colline, on a une vue unique sur tout le centre ville… Magnifique. Près de l’ambassade américaine, toujours aussi surveillée, Stéphanie a repéré un petit restau typique où nous nous engouffrons.

Après un repas très sympa, nous traversons la Vltava par le très célèbre Pont Charles qui à cette heure déjà avancée n’est pas trop encombré. Stare Mestro, la vieille ville, sur la rive droite est plus mouvementée mais tout aussi magnifique. Nous traversons le quartier en nous promettant d’y revenir dès le lendemain pour sauter dans le tram du retour…

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En plein jour le quartier n’a rien perdu de son charme, Stéphanie entre temps nous a concocté un petit circuit dans les ruelles alentours où il est merveilleux de se perdre. Là aussi chaque façade de maison mérite l’attention. Après un petit tour par Josefov, le quartier juif et quelques emplettes, nous rentrons au CC fourbus mais heureux.

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Le lendemain, départ plein ouest pour Karlovy Vary et Marienbad, villes d’eau typiques au décors somptueux. La première, nichée dans une vallée étroite, est d’une beauté à couper le souffle, ses hôtels particuliers aux façades regorgeant de richesses et de couleurs semblent avoir été rénové dans l’année. La seconde, plus discrète (tout est relatif) et plus petite offre une vue plus dégagée, ses bâtiments entourant un grand parc. Partout c’est le règne du luxe avec un nombre invraisemblable de bijouteries, restaurants et hôtels. Souvent nous entendons parler russe dans les magasins. En effet c’est une tradition séculaire pour les russes de venir s’installer dans les villes d’eau tchèques. Nous avons passé un moment très sympa avec Victor, le souriant patron de la Galerie d’art Tatiana qui nous a raconté son départ de Moscou il y a dix ans, son choix de s’installer à Marienbad, la plus belle ville de république tchèque et son bonheur d’y élever ses trois enfants.
Nous nous promettons mutuellement de rester en contact.

Les alentours de ces deux villes sont très sauvages, collines escarpées, forêts touffues, formant un vraie frontière naturelle avec l’Allemagne toute proche. Si vous passez par là un jour, surtout n’hesitez pas à faire un petit détour par Loket, à 10 km de Karlovi Vary, petit village sur une pointe rocheuse, isolé de la vallée par la rivière qui en fait le tour et qui restera pour nous le souvenir le plus surprenant de cette région paradisiaque.

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Plus au sud, nous faisons la visite de l’imposant château en ruine de Raby qui domine la région, visiblement plus rurale que le nord.

Enfin, à la frontière sud avec la Bavière et l’Autriche, dans le parc national de Sumava, ancien camp militaire chargé de surveiller la frontière avec l’ennemi impérialiste, nous avons la surprise de trouver les premières neiges. Bataille et bonhomme de neige au programme.

Nous quittons la République Tchèque ravi d’avoir découvert ce pays magnifique et déçus de ne pas y passer plus de temps.

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