Buda et Pest

Le jour du 13 décembre 2007 par Philippe

Le lendemain est une journée maussade où je subis, il faut bien le dire la grogne du peuple suite aux conditions de vie sans cesse plus dure que je lui impose. En monarque éclairé, mais malheureusement pas après 17h30, j’écarte la mesure d’un geste noble. Il faut reconnaître que le réveil dans le froid glacial du petit matin m’avait moi-même fait douter.
Par ailleurs, le lundi est jour de fermeture du château. Nous décidons de rejoindre Budapest sans plus attendre. Dernier point sombre : il est plus que temps de trouver une solution pour laver le linge. Il va falloir faire une escale technique où que ce soit. Nous décidons que l’option Lavomatic est à oublier pour des questions de stationnement. Aussi nous nous tournons vers l’autre solution : le camping d’Obuda, près de ruines romaines où nous décidons de passer la nuit. Je ne ferai pas la publicité de ce camping : Outre les équipements vétustes ce qui est sans importance si ce n’est que l’unique lessiveuse nous condamne à passer la journée sur place, le comportement méprisant du personnel est une première dans notre voyage. Il s’ensuit une altercation où le problème de communication se fait durement sentir car j’aimerais bien être certain que la dame de la réception ait compris vraiment ce que je pensai d’elle.

A oublier vite, car Budapest nous tend les bras. Nous commençons notre visite par un tour en CC, ce que nous aimons toujours faire quitte à nous perdre un peu. La circulation est aisée même si les habitants n’ont rien à envier aux Parisiens en terme de conduite. La rive gauche, Pest, est très mouvementée, peuplée de grandes artères qui donnent à la ville un coté aérée. Nous trouvons refuge dans la rue de l’ambassade de France, à deux pas de l’avenue Andrassy, les « Champs » locaux, où nous laissons le CC. Ce qui frappe au premier abord, ce sont les palais impressionnants qui bordent les avenues. Beaucoup sont aujourd’hui en piteux état, certains sont encombrés d’échafaudages juste destinés à éviter les chutes de pierre, y compris dans les rues les plus huppées. Il ne fait aucun doute, tant la ville est industrieuse, que c’est une vision fugace que nous avons eu, due à une guerre mondiale dévastatrice et à quarante ans sans entretien. Kodaly Korond, magnifique place où les édifices de style néo-renaissance ont épousé la forme incurvée de la place et tombent en ruine. Nous traversons le quartier juif et pouvons admirer le Goszdu Udvar immense passage comprenant six cours intérieures qui avant guerre étaient rempli d’échoppes d’artisans mais qui malheureusement est en rénovation. Le centre de Pest où nous déambulons dans la soirée est très animé, les boutiques semblent plus locales que les franchises auxquelles nous sommes désormais habitués. Le marché de Noël est très bien achalandé avec des produits qui semblent plus authentiques que d’habitude. Un petit tour sur le Corso nous offre une vue merveilleuse sur le Danube, Buda juste en face et le pont des chaînes tout illuminé, puis sur le magnifique parlement. Le petit restaurant qui nous accueille nous sert des spécialités, y compris la viande panée pour Tanguy.


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Une des nombreuse façades presque en ruine de la ville. Mais apparemment tout ça est en rénovation…

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Une petite statue rencontrée au bord du Danube

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Une des avenues principales toute illuminée pour les fêtes de fin d’année (enfin on suppose ;-) )

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Le lendemain, de jour

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Une immense statue qui prône au sommet de Buda

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Et enfin une autre statue, aussi dans Buda

imgp3118-17248.JPGLe lendemain, « nous émigrons » sur la rive droite pour Buda et sa citadelle dominant Pest. Il est facile d’imaginer le désarroi de ses habitants qui pouvaient observer de l’autre coté du Danube, Pest flamber, prise par les turcs. Cette partie de la ville est très bien restaurée et donne sur le palais royal qui accueille en son sein une très complète exposition temporaire consacré au peintre Vaszary. Nous nous y engouffrons et passons une bonne partie de l’après midi à déambuler parmi les toiles du maître. Le reste de l’après midi est consacré au bar de l’immense complexe commercial qui se situe en bas de la citadelle pour les enfants et à divers achats en prévision de Noel pour les parents mais chut. Le soir, nous repassons le Danube pour nous réfugier dans la cité jardin de Wekerle au sud de la ville, cité édifié au début du XXième siècle (vous ne trouvez pas que ça commence à ne plus faire bizarre de préciser XXème ?) pour accueillir une population d’ouvrier sans cesse croissante et qui a été conçue pour qu’ils y soient heureux avec notamment des espaces verts très importants et une architecture empruntant son style au folklore régional.

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Un bâtiment de Wekerle

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