Premiers jours en Roumanie

Le jour du 22 décembre 2007 par Philippe


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ROMANIA !!! Philippe considère ce pays comme le point d’orgue du voyage

Le passage de la frontière se fait bien sûr sans problème et le douanier, dans un parfait français, nous demande notre destination, visiblement plus pour engager la conversation que pour contrôler nos allées et venues.

Très vite, nous arrivons à Oradea, et après une connexion internet dans un bar très vivant du centre ville, nous trouvons un petit coin près de la rivière pour passer notre première nuit en Roumanie. Pour ce qui me concerne, j’attends beaucoup de cette partie du voyage, au niveau des rencontres que nous pouvons faire et parce que je rêve de venir dans ce pays depuis très longtemps.

Dès les premiers kilomètres, nous faisons le test de la proverbiale hospitalité roumaine. En effet, nous devons refaire le plein d’eau, ce qui devient de plus en plus difficile à cause du froid. Nous nous arrêtons dans une station service, en désespoir de cause. Un homme rond et énergique nous accueille, comprend notre problème et nous guide vers un énorme centre de lavage de camions et nous autorise à profiter des installations annexes : eau bien sûr, douches ultra modernes bref, le grand luxe. Pendant que je navigue avec mes seaux à travers les camions qui attendent, plusieurs d’entre eux m’interpellent pour me demander en français toujours ce que nous faisons là, ou pour nous raconter leurs aventures (et mésaventures) lors de leurs transports en France.

imgp3290-173746.JPGLe lendemain, une fois les devoirs des enfants terminés, nous reprenons la route en direction de Cluj Napoca et de la Transylvanie. La route nationale est assez éprouvante, encombrée de charrettes transportant du bois de chauffage tirée par des chevaux et de Dacia 1310, célébrissime modèle hérité de la Roumanie communiste et ressemblant à la Renault 12, mais aussi de Logan en nombre incalculable, et de voitures de toutes marques dont beaucoup de modèles récents. Toutes sont plutôt sales car la route, avec la neige qui refait son apparition est très poussiéreuse. Et puis, la route que nous empruntons étant la porte d’entrée de l’est, nous faisons route avec énormément de camions.
Il faut ajouter que les Roumains sont aujourd’hui parmi les premiers consommateurs de voitures d’Europe mais que malheureusement, les infrastructures ne sont pour le moment pas développées. Il s’ensuit donc des routes très empruntées et des centres ville complètement engorgés. A Cluj, où nous cherchons sans succès une laverie, et dont le centre est très élégant et décoré en ce moment de Noël, nous trouvons à bivouaquer dans le quartier étudiant. C’est une ville très dynamique qui attire beaucoup d’investisseurs étrangers grâce à la qualité de son université.

Le lendemain,vendredi, jour intense pour les enfants avec cour matin et après midi, après un nouveau tour dans le centre où nous sommes pris dans un énorme embouteillage, nous prenons la direction de la campagne. Quelques kilomètres après nous avons la chance de trouver un camping ouvert avec des adorables bungalows. Nous décidons d’y faire halte pour recharger la batterie, sortons les chaînes car les routes ne sont pas déneigées, et nous lançons dans nos activités quotidiennes. Les enfants en cours, Stéphanie à la lessive et moi à la corvée d’eau. Le seul robinet utilisable étant assez éloigné du CC, j’y passe une bonne heure et tue le temps en pensant à Jean de Florette.

imgp3337-173747.JPGSamedi, grasse matinée puis départ vers les monts Apuseni tout proches et plus particulièrement le pays Moti où nous comptons passer Noël. La route principale est à nouveau très encombrée, on y dénombre de nombreuses voitures étrangères, françaises, allemandes, espagnoles, la plupart de gros modèles. Où vont-elles et pourquoi ? Nous ne saurons pas. A Turda, nous nous éloignons de la fureur pour nous abriter dans une petite vallée qui devient de plus en plus encaissée. Il fait très froid mais la neige est tombée il y a longtemps aussi nous décidons de nous engager sur une route secondaire pour le village de Rimitea. De nouveau, chaînes et nous trouvons un petit parking sous une église orthodoxe, idéal pour passer la nuit, d’autant que la luminosité décroît rapidement.


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Des bottes de pailles quelque peu entamées

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Ce sont des palais roms construits par des roms qui ont fait fortune

Sans doute vous demandez vous ce que l’on peut faire de ces longues soirées d’hiver dans 12m2 et des poussières. Nous n’avons pas de télé, mais nous avons un lecteur DVD qui en tient lieu. Nous visionnons beaucoup de films anglo-saxons, toujours en VO, version à laquelle tout le monde s’est habitué maintenant. Depuis quelques jours, nous avons trouvé par hasard dans des grandes surfaces hongroises, un nombre non négligeable de DVD de vieux films français ce qui nous permet de revoir les Morfalous avec Bébel, avec les sous titres magyar. Super. Par ailleurs, les enfants font des progrès aux échecs, je ne vais pas tarder à prendre des raclées, j’essaie de m’y préparer psychologiquement.

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