Le parc de Viegeland
Le 22 juillet 2007 par Alice
Aujourd’hui , nous nous sommes réveillés tard. A mon grand désespoir , j’étais de petit-déjeuner et du déjeuner d’hier. Donc , je me levai avant les autres. Papa ne se sentait pas bien , alors on est partis sans lui. Notre objectif était de venir au parc Viegeland. Ce parc est l’une des attractions les plus visitées d’Oslo. Il réunit plus de 200 sculptures de toute sorte : enfants sautant les bras en l’air , homme dans un cercle assez volumineux , ect , ect…
Apres nous être arrêtés pour lire un moment (Maman et Moi) et pendant que les garçons ont parlé Donjon-Dragon , après aussi quelques roulades (moi toute seule) , nous partons du parc. Apres être passé devant une piscine plus petite que son toboggan (il faut quand même avoué qu’il était cool) , nous avons testé les gaufres “cœur” de la Norvège , nous avons suivi l’ “instinct” de JB. Justement , il nous fait découvrir sans le savoir le nord d’Oslo !!! Je restai en arrière , parce que moi , je m’en “fous” des dépenses et j’ voulais prendre un taxi pour rentrer au CC. On est rentré au camping-car bien fatigués.
Le Fram
Le 23 juillet 2007 par Philippe
Un grand jour car nous partîmes visiter le Fram( rien à voir avec l’entreprise toulousaine, il s’agit du voilier qui a transporté Nansen et Amundsen, parmi les plus grands explorateurs de l’histoire).
Nous laissâmes Jean Baptiste au camp de base, chargé de collecter des informations pour un futur reportage, puis abandonnâmes lâchement Stéphanie dans la banquise du centre d’Oslo ( chez le coiffeur) avec malheureusement tout le matériel scientifique (l’appareil photo) ce qui explique ce reportage entièrement manuscrit.
Rapidement, nous apercûmes la forme fantomatique du musée qui se dressait dans le lointain.
Les conditions climatiques se déterriorant rapidement comme il est usuel dans ces régions désolées du globe, nous manquâmes cent fois de faire demi tour, d’autant que le port de plaisance nous séparait de notre but comme une barrière infranchissable.
Que faire? Attendre le retour des congères et franchir le port à pied; nous optâmes pour l’option la plus surréaliste: contourner l’obstacle au prix d’un effort surhumain et de sacrifices innomables.
Après avoir mangé notre dernier chien de traîneau ,la boutique souvenir du musée était en vue.
( Les passés simples s’étant glissé dans ce texte sont sponsorisés par Pierre Minvielle )
Que dire du dit musée: on réalise les conditions de vie de ces hommes incroyables qui partaient se perdre volontairement pendant plusieurs années aux confins les plus hostiles de la planete en visitant l’intégralité du bateau et en lisant les panneaux fort heureusement pour la plupart en français. J’étais curieux de lire la version norvégienne de l’épopée dramatique du Pole Sud qui dans mon souvenir opposait l’opportuniste et calculateur Amundsen au romantique Scott sorte de Poulidor de l’expédition polaire qui, en bon romantique, usa la fée malchance jusqu’à la corde, finit par arriver deuxième avec seulement 12 jours de retard sur son concurrent et rendit l’âme avec ses compagnons à 18 km du salut. L’histoire est traitée avec sans doute plus d’ojectivité par le musée qui insiste sur le fait qu’Amundsen lui aussi, couvert de gloire, a eu la délicatesse quelques années plus tard de disparaitre au pole nord à la recherche d’un camarade.
Mais le vrai héros du lieu (et le mien d’ailleurs) est sans aucun doute Nansen, le concepteur du Fram qui est resté dans la mémoire des norvégiens comme l’un des pères fondateurs de l’indépendance de la Norvège, reçu le prix Nobel de la paix pour son action auprès de réfugiés après la première guerre mondiale et eu le courage insensé de se jeter à plusieurs reprises dans les glaces du Pole Nord et après trois ans de dérive partit, à ski avec quelques chiens et un compagnon pour rejoindre le pôle… qu’il n’atteint pas.
Toute cette ambiance de courage et d’abnégation fut telle que Tanguy se lança de lui même dans la traduction d’un texte en anglais sur la dérive du pôle magnétique. Avant que le temps n’empire encore, nous nous jetâmes dans une chaloupe qui passait inexplicablement par là et rejoignîmes épuisés le camp de base où nous attendait paix et réconfort.
En route vers Bergen
Le 24 juillet 2007 par Stéphanie
&tAujourd’hui nous partons pour Bergen mais avant tout nous devons trouver un lavomatique pour laver nos 15 jours de vêtements. Par chance, on expédie ça rapidement (en 2 heures, 4 machines et 6 sèche-linges…) et nous disons au-revoir à la capitale norvégienne, qui a eu un succès mitigé parmi les membres de la famille…
Il n’y a pas 36 routes pour rejoindre la côte ouest mais j’ai choisi de faire un petit détour par des routes indiquées touristiques sur la carte et choisies par mon guide.
Les paysages sont vraiment magnifiques, je crois que rien ne vaut les photos pour en donner une idée…Nous découvrons notre première église en bois-debout, ainsi nommée parce qu’elle est constituée de madriers plantés dans le sol qui forment une charpente verticale recouverte de panneaux de bois. Ces églises sont typiques de la Norvège.
Nous nous arrêtons le soir sur la place d’un petit village et les enfants découvrent avec ravissement une aire de jeux extra.
Balestrand
Le 25 juillet 2007 par Stéphanie
Dès le réveil, Tanguy et Alice filent jouer sur l’aire de jeu “aux pneus”. Après déjeuner nous partons à travers la montagne, longeant des torrents et des bras de fjords majestueux au bord desquels tombent à pic des épicéas. Nous n’empruntons pas moins de 3 bacs pour parvenir à notre destination de la journée : Balestrand.
Pour la petite histoire, l’ homme chargé d’encaisser le prix du passage du premier bac annonce 300 kr. Nous n’avons pas de liquide et il nous indique que nous pourrons payer une fois à bord. Quelle n’est pas notre surprise de voir le prix tomber à 170 kr !!! On suppose qu’il devait arrondir ses fins de mois…
Nous arrivons donc à Balestrand où nous trouvons une connection pour envoyer quelques textes et découvrons cette station balnéo-montagnarde aux nombreuses maisons de style Dragon. Balnéo car au bord du fjord, donc avec des plages et des bateaux, et montagnardes car au pied de hautes montagnes enneigées et accessibles aux sports d’hiver!
Le style Dragon a été crée après la séparation de la Norvège et de la Suède en 1905, de façon à installer une architecture typiquement norvégienne ; on s’est donc inspiré des sagas et des personnages de la mythologie nordiques qui sont sculptés sur les toits et les poteaux soutenant les nombreuses vérandas ou coursives. Je suis restée baba devant l’aspect charmant de ces maisons et ai aussitôt tiré des plans sur la comète pour installer quelques unes des caractéristiques de ces belles bâtisses à la maison de Montreuil…
Nous dormons sur le parking d’une école, derrière des haies.
Je dois dire que nous avons trouvé les Suédois assez froids et distants, comparativement aux Danois (il faut dire qu’on a eu un gros coup de foudre pour le Danemark et ses habitants!). En Norvège, nous retrouvons des gens souriants, prompts à nous faire un petit coucou de la main et à rendre service, telle cette conductrice de bac à Oslo qui a transporté Philippe et les enfants gratis car il avait oublié toute sa monnaie. Nous n’avons pas retrouvé les prix exhorbitants du premier camping et au contraire, avons été fourni en eau gratuitement ou pour un prix moindre qu’en France.
Quelques photos de Balestrand
Dans la montagne
Le 26 juillet 2007 par Stéphanie
Ce matin Philippe et JB décident de s’attaquer à la montagne norvégienne…à vélo. Ils partent donc en nous laissant sur le parking d’un embarcadère. J’ai charge de les récupérer dans une heure quelque part sur la route. Effectivement, une heure et quelques plus tard, nous retrouvons nos cyclistes un tantinet mouillés mais en pleine forme (!), ravis d’avoir testé leur résistance. Et il leur en a fallu, car ça grimpait dur !
Nous repartons tous ensemble dans le camping car cette fois et continuons à grimper jusqu'au col d'où nous avons une vue superbe sur les montagnes et la vallée derrière nous. La route serpente à travers un vaste plateau où les plaques de neige sont nombreuses et où les bords d'un petit lac sont même gelés !
Arrêt près d’un groupe de moutons peu farouches… Alice et Tanguy partent jouer sur une large plaque de neige parfaite pour improviser des glissades allongés sur leurs K-ways. Nous trouvons le coin tellement agréable que nous y passons le reste de l’après-midi et décidons d’y dormir.
Vers Bergen, sous la pluie
Le 27 juillet 2007 par Stéphanie
Réveil difficile car tout le monde est patraque : Philippe ayant attrapé froid, a de forts maux de gorge, qu’il a généreusement partagés avec le reste de la famille et on se retrouve tous avec une belle angine doublée d’un rhume, sauf JB qui résiste aux microbes de son père.
Je tartine tout le monde de Vicks et fait brûler du papier d’Arménie, ce qui fait dire à Tanguy que ça sent l’encens ici…
Descente vertigineuse vers Voss, station de montagne où nous faisons les courses et les pleins/vidanges. L’étape prochaine doit être Bergen.
Les courses nous permettent de goûter deux spécialités : le geitost, fromage de chèvre très très surprenant : brun, il ressemble à un gros morceau de caramel et a un faux (très très faux, dit Philippe) goût de lait Nestlé. Bon, on a goûté mais c’est quand même assez spécial. Goûté aussi, le saucisson de renne, semblable à du salami au goût assez fort mais bon. Nous espérons tester l’élan et le phoque… Inutile de dire qu’Alice est dégoûtée.
Le Geitost
Beaucoup, beaucoup de tunnels pour arriver à Bergen où nous trouvons une rue calme pour dormir. Pluie.
Un peu de Muscadet…
Le 28 juillet 2007 par Stéphanie
Réveil sous un ciel mitigé. Nous descendons vers le port de la ville. On passe devant la forteresse et arrivons aux célèbres maisons de Bryggen, vieilles maisons de bois colorées, reconstruites à l’identique après un incendie en 1702. Tout le quartier d’ailleurs est charmant, composé de maisons à clins de bois, montés souvent horizontalement, de ruelles étroites et fleuries. Bergen est une des villes où il pleut le plus au monde, car bâtie au bord d’un fjord arrosé par le Gulfstream, dans une cuvette au pied des montagnes. Et ça ne rate pas : tandis que nous déjeunons de crevettes et de sandwiches au saumon au fabuleux marché aux poissons, qui regorge de fruits de mer et de poissons en tous genres, c’est un véritable déluge qui s’abat sur nous. Un groupe de Nantais qui voyage à bord d’un voilier nous offre un verre de Muscadet ! Nous les saluons tous et espérons qu’ils ont fait un beau périple, eux aussi, jusqu’aux Shetland et Orcades.. A bientôt peut-être !
Douchés, nous rentrons au cc, tant pis , nous ne monterons pas aujourd’hui par le funiculaire sur la colline Floyen. Manque de chance, on a trop “tiré” sur le courant et c’est la panne. La seule solution est de rouler pour recharger les batteries (il ne faut pas compter sur le soleil…).
On lève le camp, adieu Bergen, il faudra qu’on revienne, on en a vu trop peu.
Bryggen
Nuit dans un petit port de trois ou quatre bateaux, comme il y en a sur toute la côte.
Un petit dimanche
Le 29 juillet 2007 par Jean-Baptiste
Une fois encore, le réveil fut tardif ce matin. Philippe et moi avions l’intention de faire un peu de vélo, on les a donc sortis dans un des nombreux bacs de Norvège, et nous avons attaqué la montagne sous une pluie torrentielle. Le camping-car était parti devant nous, sur la route sinueuse que nous allions emprunter. Après 3 heures, un col, de nombreuses averses, paysages magnifiques et finalement 52,1 km (d’après le GPS), on aperçoit enfin le camping-car. J’était bien content de m’arrêter et de déguster les pâtes, ce que j’aurais normalement du faire. Il était déjà 15 heures, et il nous restait de la route à faire. Pas grand chose de plus, donc ce jour là, mis à part les photos que les feignants ont eu le temps de faire par leur fenêtre de portière.
Bon là il fait encore beau, mais je vous jure qu’après c’était la douche !!!
Le glacier Briksdalsbreen
Le 30 juillet 2007 par Stéphanie
La matinée se passe classiquement : Anglais. Après le déjeuner une route très agréable nous conduit vers le glacier Briksdalsbreen, décrit sur mon guide comme un lieu valant le détour. Malgré un ciel menaçant et des nuages bas, nous tentons le coup d’y aller. Nous avons vu un glacier en Islande et avons très envie de marcher jusquà celui-ci, pris entre deux montagnes. Nos ne sommes pas les seuls sur le parking! Nous partons donc sur un petit sentier qui se transforme rapidement en un véritable sentier d’escalade escarpé et de surcroît, boueux. Les choses se corsent et on rebrousse chemin ; on s’est manifestement trompé de route . C’est fou le nombre de mauvaises routes qu’on prend…
Il est trop tard pour monter par le bon chemin et on passe la nuit sur le parking, déserté le soir, au bord du torrent.
Le vrai glacier
Le 31 juillet 2007 par Tanguy
Ce matin, nous sommes allé prendre le vrai chemin qui menait au glacier. La route était pleine de touriste qui allaient le voir comme nous.Nous avons pris un chemin dans la montagne plutôt que la route qui nous a semblé trop simple. Ce chemin était très boueux et il rejoignait tout de même la route.Le lac devant le glacier était très bleu et très froid.Un panneau planté devant une barrière indiquait que si nous la franchissions, ce serait à nos risques et périls et montrait les dangers qu’ on risquaient. Et nous sommes passés vu que tout le monde le faisait pour voir le glacier. Il était très impressionnant et imposant, d’une joli couleur bleue et quand nous sommes arrivés, j’ai remarqué qu’ il était plein de cavité.
Nous sommes rentré au CC bien fatigués et avons pris un goûter. Et nous avons pris la route. Par la plus grand des hasards, nous sommes passés par le Geirangerfjord qui nous a vraiment séduit par son coté sauvage. On s’est rendu compte par la suite que ce fjord a récemment été classé par l’Unesco.
Un petit chalet rencontré sur la route : remarquez les arbres sur le toit !
Papa rajoute: Nous nous sommes arrêtés pour la nuit à Sjohold, au sud de Molde, sur le parking d’une charmante église. Malheureusement pour nous, nous ne étions pas rendus compte que l’église était isolée du village par une petite zone industrielle. Vers 11h00 du soir, un groupe de sympathiques olibrius sont venus écouter de la musique de barbares à fond. Encouragés sans doute par notre inertie, ils ont décidé de revenir tester leurs klaxons et leurs freins environ toutes les heures jusqu’à 5h00 du matin. Depuis notre départ, c’est la première fois que nous avons ce genre de petit problème.