Ce matin, nous nous réveillons, travaillons et déjeunons. Après un solide repas, et après s’être fait prendre en photo par un groupe de japonais surexcités, nous montons à l’assaut du temps de Delphes, haut perché sur sa montagne. Nous commençons par une visite du musée, qui expose milles chef-d’oeuvres datant de l’antiquité : statues, bas-reliefs représentant des scènes mythologiques, outils, bijoux, armes et toutes sortes de merveilles que je ne pourrais nommer.

Des pièces du musée…

Nous ressortons enrichis de souvenirs du musée et prenons le chemin du site archéologique. Nous nous promenons agréablement parmi les ruines jonchées de pierres et de colonnes. Nous grimpons de plus en plus haut vers le temple, le théâtre, le stade. Le temple d’Apollon, la où la mythique Pythie faisait ses prédictions (qui se révélaient souvent justes), nous le dépassons rapidement. Il est immense. Dommage qu’il n’en reste que les bases et les premières colonnes !

Théâtre et autre ruines

Nous escaladons toujours et arrivons au théâtre, qui est très grand également, montons toujours et arrivons au stade, qui est, à la mode Grèce ancienne, encore et toujours colossal. En tant que dernier visiteur (le site ferme à 15 heures), nous redescendons escortés par des gardes qui s’accumulent autour de nous. Nous sortons du site, prenons de l’eau à une source et nous nous lançons sur la route vers la mythique Athènes…

Nuit difficile sur notre bout de parking, devant l’entrée du site de Zeus seule place disponible, entre le bruit des voitures, des motos et des trams,. Sans compter la demi douzaine de chiens fous furieux qui gardent l’entrée du site (?) et aboient pour un rien. Les chiens traînent partout à Athènes, comme les chats d’ailleurs. Philippe et moi amenons notre montagne de linge à la laverie et achetons des billets de bateau au départ de Patras pour Brindisi. Nous essayons d’envoyer un mandat à l’association Fatore Amico, pour payer notre inscription, qui permet aux camping-caristes de s’arrêter chez des fermiers, viticulteurs ou producteurs d’huile d’olives partout en Italie. Malheureusement la Poste (et la banque nationale grecque) ne nous facilite pas les choses et il nous est impossible de le faire. On se débrouillera à notre arrivée sur le sol italien.
Tandis que Seb siestouille, nous partons avec les enfants à la chasse aux magazines et surtout aux livres, notre stock étant lu et relu.
Tandis que nous remontons les principales artères, nous remarquons que CRS et policiers sont de sortie et que les rues sont bouclées. Un peu plus loin, on est incommodés par des gaz lacrymogènes et quelques poubelles brûlent ça et là. Une manif a eu lieu plus tôt et la librairie française, entre autres commerces, est fermée. Grrr. On se rabat sur l’international Bookstore où nous renouvelons nos lectures. Après avoir récupéré Seb, direction Plaka et petit resto le soir, suivi d’u sympathique bar wifi en terrasse sur une petite place ombragée.

Une des multiples églises de la cité

Athènes.

Nous traînons au lit malgré le bruit extérieur et évidemment, il est trop tard pour aller visiter quoique ce soit quand on se décide à sortir. Il faut dire que tout ferme à 14 ou 15 h00. On se balade donc vers Monastiraki, quartier très animé et dont les rues sont encombrées de « puces » le dimanche. Déjeuner à la grecque c’est-à-dire vers 15h00 et retour tranquille à travers les rues de Syndagma et par le Jardin National, sympathique parc aux arbres centenaires qui nous avait providentiellement accueillis pour une sieste réparatrice il y a deux ans quand nous étions allés en Crète en Août. Petit clin d’œil aux gardes du parlement (voir photo)

Un oranger. Il y en a partout ici…

Ce matin, petite dérogation aux règles de travail. Nous partons visiter l’Acropole, qui en hiver ferme à 14h00. Marche dans Plaka pour arriver au légendaire site, situé sur une colline ; que ce quartier est agréable ! Les grecs, encouragés par le soleil se remettent à boire des cafés frappés, breuvage délicieux. Et tout le monde est attablé sur les terrasses. Beaucoup de maisons sont en restauration et quelques une sont à louer ou à vendre, ce qui me laisse rêveuse… louer une petite maison à Plaka avec une terrasse sous les canisses et les bougainvilliers…
L’Acropole nous apparaît malheureusement bardé d’échafaudages, tout comme le temple d’Athéna Niké, tout comme tout le site d’ailleurs… Le projet de rénovation a débuté en 1983 et les temples sont en train d’être « démolis » pierre par pierre. Chantier colossal et vital mais qui laisse le visiteur sur sa faim, d’autant que le prix de la visite, colossal lui aussi, n’est pas minoré.

Quelques photos des édifices.

Nous quittons Athènes après le déjeuner pour faire route vers Sparte, à la demande de JB et de Seb, impressionnés par le film 300…
Philippe prend l’autoroute, profitant que je suis assise à l’arrière en train de bouquiner (le Canard enchaîné (note de l’éditeur)) et nous arrivons à Sparte rapidement.
Halte dans un camping pour refaire les pleins, les enfants travaillent leur trois heures en maugréant.

Toujours très beau temps. Nous quittons le camping (50 Euros, bienvenue dans l’Europe de l’ouest !) pour faire quelques kilomètres vers Mystras, ensemble de monastères et de forteresse byzantine du 13 ème siècle, accrochée à flanc de montagne et qui forme une ville extrêmement bien conservée avec le CC tout en haut du site, vers la forteresse, d’où la vue sur la plaine de Sparte et les montagnes est magnifique. La région, très verte grâce aux pluies retenues ici par les sommets présente un aspect très différent des paysages arides rencontrés jusque là. Partout des orangers en fruits, de la verdure, des géraniums fleuris, des cours d’eau, des mimosas… Ajouter à cela un beau ciel bleu et un chaud soleil, il ne manque rien pour nous ravir. Dodo sur le parking du site.

Les ruines qui s’étalent sur plusieurs périodes et sur toute la colline

Voilà un des monastères

Après une nuit sur le parking tout en haut du site, nous descendons à l’entrée principale. Nous sommes seuls et il fait un temps splendide, conditions idéales pour visiter le site de Mystras, à quelques kilomètres de Sparte, au pied du mont Tagète. Il s’agit d’une ancienne ville bysantine dont la construction a commencé au XIIIème siècle et qui a connu des temps fastueux, représentant même au XVème siècle le berceau de courants artistiques et philosophiques importants.
Il reste aujourd’hui une cité plutôt bien conservée, faite de monastères, églises, maisons plus ou moins riches selon qu’on est dans la ville « basse » ou « haute » , d’un palais et d’une forteresse-château tout en haut de la colline.
On se balade donc avec ravissement à travers Mystras, qui est pour nous l’un des plus beaux endroits visités pendant le voyage. Nous rencontrons dans le couvent une sœur qui vit là avec cinq autres religieuses. Elle vit ici depuis 40 ans !

La visite s’achève au sommet de l’éperon rocheux sur lequel est bâtie la cité et d’où on a une vue époustouflante sur la plaine de Sparte et les montagnes environnantes. C’est décidément une région bien plaisante, très verte et couverte d’orangers et de citronniers chargés de fruits. Je trouve qu’elle est aussi plus propre que le reste de la Grèce que nous avons traversé.

Quelques photos du site :

Fin des devoirs pour les enfants à Sparte, ville moderne très agréable, aux larges rues égayées par de grands palmiers. Seb part visiter le musée archéologique tandis que Philippe travaille dans un café sur la grande place. Le temps est au beau après une nuit pluvieuse et nous nous attelons à la rédaction des textes et au tri des photos.

4 photos, en fait, de la Grèce en général. C’est un pays qui s’élève au niveau de la Norvège ou de la Tchéquie pour ses paysages montagneux magnifiques… C’est pas difficile il y en a partout, des montagnes.

Voilà

Aujourd’hui , comme d’habitude , nous petit-dejeunons et travaillons (pendant que les adultes vont prendre un café ). Notre grand parking se remplit vite de bus coréen , français , italien , américain, et bien sur grec. Apres être allé mangé au petit resto d’une vieille dame sympathique qui interpelle les touristes , tous sur l’autre coté de la rue (papa sait pourquoi d’ailleurs) , nous repartons dans l’autre sens pour visiter le site magnifique d’Olympie , sujet que justement je viens de voir en histoire.
Olympie est le berceau des Jeux Olympique , c’est le sanctuaire de Zeus. Tous les 4 ans , une foule venue de tout le monde grec y fait la fête en l’honneur du dieu. Apres la procession et les sacrifices, des Jeux opposent les meilleurs athlètes des différentes cités.
Pendant les Jeux , les cites grecques interrompent les guerres qui les opposent presque continuellement. Les Jeux sont pour elles l’occasion de se retrouver dans la paix.
Nous visitons Olympie , c’est vraiment très beau…
Arrivant au stade , je presse Papa de faire une course. Ca fait drôle de se dire qu’il y a très longtemps , des athlètes faisaient la course au même endroit que nous !
En revenant au camping-car , je me dit que , quand même , ça devait être bien de vivre il y a si longtemps !

Des photos, des photos !

Bon, d’accord.

Philippe et Alice font la course dans le Stade des jeux Olympiques

Ils auraient peu au moins les coller !

Petit post artistique :

Et un petit bonus : la nourriture exlusive de Philippe et de Seb pendant le séjour en Grèce :