J1 Le grand départ

Le 1 juin 2007 par Philippe

Après quelques derniers jours assez éprouvants nous voici enfin partis (muni de “l’affaire Tournesol”). Le départ à proprement parler a tenu de la comedia dell arte car le Camping Car une fois entièrement chargé a refusé obstinément de démarrer : panne de batterie. Je préfère jeter un voile discret sur la (légitime) colère qui m’a empoigné car l’aspect comique nous est apparu rapidement. En bref nous avons passé une bonne partie de la journée dans le merveilleux parking du concessionnaire Chausson de Chinon et nous avons repris la route en milieu d’après midi pour une courte étape. Finalement, nous dormons dans un petit village de la Beauce et nous dissertons sur la chance d’avoir trouvé un réseau wifi non sécurisé dès le premier soir!!!

Interview de Eric Guisgand

Le 3 juin 2007 par Jean-Baptiste

waterlooBon, je met un peu à jour le site :

Avant-hier, le 2 Juin, nous sommes allé chez des amis, à Waterloo, et nous avons dormis là-bas. Il ne s’y est pas passé grand chose, mis à part ceci : une interview de Eric Guisgand, journaliste (hu hu) dans sa bourgade belge. Bon comme mon père et lui sont de grand amis, c’est un peu private joke de temps en temps, mais ils arrivent à être assez sérieux pour parler du renouveau de Waterloo (sujet un peu bizarre je vous l’accorde…). Je vous laisse savourer l’extrême qualité de cette vidéo :


Après notre départ, vers midi , nous avons bien roulé jusqu’en Allemagne (en traversant 50 km de Hollande) en nous sommes maintenant à coté de la zone industrielle de Essen, pas loin de Hamm. C’est assez vert, l’Allemagne, dans le sens où les autoroutes sont bien entourées d’arbres de toute nature, qui créé une barrière végétale amusante. Mais le plus frappant sur les 4 voies outre-Rhin, c’est bien la vitesse. Si vous ne saviez pas qu’il n’y a pas de limitation de vitesse sur les autoroutes en Allemagne, et bin vous ne tarderez pas à vous en rendre compte : il n’est pas rare de voir un mec un peu pressé vous doubler à la vitesse modeste de plus ou moins 200 km/h… Stressant, dans un véhicule où on ne dépasse que difficilement les 110…

Hameln, ville du joueur de flûte

Le 4 juin 2007 par Tanguy

Ce matin, nous nous sommes réveillés par les cloches du carillon et nous avons pris la route vers Hameln. Après 2 h de route et de paysages magnifiques (que j’étais le seul à observer !) nous arrivions en vue de la ville du joueur de flûte qui ensorcelait les rats et les enfants.Après s’être perdu dans la banlieue de Hamelin, on s’est garé sur un parking et on a pris les vélos pour aller dans la vieille ville. Un sentier fait de rats peints nous guidait aux endroits les plus intéressants, ou les maisons peintes de toutes les couleurs. Nous sommes allés voir une vidéo en français sur Hameln et sa région de chateaux de contes de fées. Ensuite, nous sommes allés chercher un coin calme pour dormir.

Quelques photos de la ville :


Hameln, ville du joueur de flûte

Le rat est omniprésent à Hameln, il trône même au dessus d’un pont suspendu.

Hameln

Une parmi les merveilleuses façades du centre de la ville.

Quelques photos (enfin !)

Le 6 juin 2007 par Jean-Baptiste

Bon nous avons un peu pédalé aujourd’hui, et j’en ai profité pour faire ces photos :


famille

famille

Comme vous l’avez remarqué, Stéphanie n’était pas avec nous, elle était dans un musée d’expressionnisme allemand…

Et en bonus, une photo presque insolite que j’ai prise en roulant :

montons

Bon là je vous doit des explications : en fait on s’est retrouvés derrière un bon groupe de moutons, qui était surveillés et conduits par deux 4×4 ! Sur le coup c’était assez marrant… (la 3eme voiture qu’on voit sur la photo est un alien). Mais les conduire en voiture ne servait à rien, car ces cons de moutons avançaient bien à 2km… On m’avait dit que les Allemands était respectueux de l’environnement, mais là…

Panorama

Le 8 juin 2007 par Jean-Baptiste

Bon, j’ai fait aujourd’hui un petit panorama de la frontière Dannemark-Allemagne (à partir de photos que j’avais prise là-bas), et je vous en fait profiter, histoire pour vous de voir les beaux paysages que nous avons apprecié surt place…

diaporama de la frontiere All-Dann
(pour voir le panorama, cliquez sur l’aperçu, ça va prendre un peu de temps)

Après une semaine…

Le 8 juin 2007 par Stéphanie

Voici donc une semaine que nous sommes partis…

Les premiers jours ont été un peu difficiles car il fallait reprendre nos marques dans le cc et surtout abandonner nos habitudes de vie : pas si facile que ça ! Il nous a fallu à peu près 4 jours pour perdre l’habitude de se dépêcher, d’être stressés et surtout d’avaler des km de routes et d’autoroutes ! La journée perdue chez le concessionnaire nous a cruellement manqué car nous nous sommes trop enfoncés en Allemagne et il a bien fallu parcourir la distance jusqu’à la frontière danoise ; nous avions l’impératif d’être le 9 juin au nord du Danemark pour prendre le bateau pour l’Islande. Plus jamais d’autoroutes allemandes…

Heureusement, notre halte à la frontière a été très agréable. La route touristique nous a promenés à travers une région d’herbages et de polders où paissent des vaches noires et blanches, des chevaux et quelques moutons. Ça et là des corps de ferme aux briques rouges et aux toits de chaume, des petites maisons colorées serrées derrière des arbres pour se protéger du vent.

maison

Nous sommes arrivés au musée Emil Nolde, peintre expressionniste mort en 1956. Il avait fait bâtir une maison-atelier ultra moderne au-dessus d’une mare et d’un petit jardin de curé abondamment fleuri. Le musée présente notamment des aquarelles extraordinaires, aux couleurs très fortes. On a dormi sur le parking, nez à nez avec les vaches et le lendemain les enfants ont fait une balade à vélo.

moutons

Hier nous sommes allés à la plage et on s’est baigné…oui, car ici il fait 30° et un soleil de plomb!!! L’eau était à une température bretonne…Ca a d’ailleurs été une expérience étonnante car les Danois descendent sur la plage avec leur véhicule.Nous avons donc fait de même et on s’est garé sur un sable gris-blanc très compact. Vers la fin de l’après-midi, une jeep avec 3 militaires a fait des allers-retours prêts à aider les véhicules qui se seraient ensablés en se garant au mauvais endroit. Quand je pense aux années de plage, où on était chargé comme des mulets de sacs, matelas, glacières et autres parasols…vive le Danemark !


plage plage

Aujourd’hui, visite du centre ville de Holstebro, dont les bâtiments alternent verre, brique et acier. Des sculptures en bronze ponctuent les rues, les places et les murs, sur un thème fantasmogorique. Un petit tour au musée d’art contemporain ( pour les grands), qui présente des artistes du mouvement Cobra né dans les années 50. Ces peintres et sculpteurs voulaient faire “bouger” l’art en proposant des oeuvres brutes, d’expression spontanée et libres de tout académisme.

statue
statue
monument

Demain après-midi, nous prenons le bateau pour 3 jours de traversée vers l’Islande.

Nous sommes maintenant remis dans le “bain” de la vie à bord d’un cc : tout y prend plus de temps, préparer un repas, faire la vaisselle, circuler et se garer.. Il faut une bonne organisation pour ne pas être envahi rapidement par les objets qui traînent (JB à côté de moi opine et ajoute “en particulier les câbles “). Mais on s’y fait !

En ce qui concerne la WIFI, c’est très facile de trouver une connection ; ce qui l’est beaucoup moins, c’est de trouver une connection ET un parking adéquat !!

Sur le bateau vers l’Islande

Le 12 juin 2007 par Stéphanie

Le 9 juin, nous embarquons en fin de matinée sur le Norrôna, un ferry pas tres grand comparativement aux ferries pour l’Angleterre, mais qui a l’avantage de posséder une mini-piscine, des saunas et une salle de fitness. Tanguy et Alice sont tout de suite allés à la piscine, évidemment !!

Philippe, JB et moi nous sommes installés sur l’open-deck, attirés par une sono. On a cru que c’était des passagers qui avaient amené de la musique, mais nous étions sur une partie du pont fréquentée par le personnel : filles et garçons de 20 à 25 ans, torse nu (pour les garçons!), en mini-jupe ou short, pieds nus, qui fumaient et buvaient pendant leurs heures de pause. C’était un joyeux bazar, une fille vernissait ses ongles de pieds, un garçon refaisait ses dreadlocks…tout ça au milieu des passagers, un peu ébahis quand même. L’ambiance était décontractée, la musique sympa, la mer calme et le soleil très chaud.

Inutile de dire que sur le bateau les prix sont prohibitifs : une petite bouteille d’eau coûte 15 euros!!

Il y 3 restaurants : une cafétéria, un “buffet” et un restaurant gastronomique. Nous avons testé le buffet et on y a dégusté des plats DELICIEUX! Buffet froid typiquement scandinave, composé de poissons accomodés d’une dizaine de façons différentes : saumon cru mariné, poisson blanc en sauces (tomate sucrée, curry etc…), poisson fumé, séché, pané ou fit, oeufs de poisson, crevettes (un peu bizarres, les crevettes), moules des îles Feroê, énormes et délicieuses, écrevisses….. C’était excellent.

2ème épisode tragi-comique : après la panne, les puces! Philippe s’est réveillé le premier matin couvert de piqûres de puces, au point qu’il a fallu aller chercher des médicaments dans le cc. On nous a changés de cabine et offert en compensation un dîner (re-buffet, miam!) et un petit-déjeuner au même endroit. C’était une compensation appréciable, étant donne les prix.

Quelques portraits de ferry…

Il y a ceux qui boivent des packs de bière toute la journée sur le pont supérieur, des hommes plutôt forts, des débardeurs des halles à la voix tonnante, qui titubent dès qu’ils se lèvent.. Il y a les gamins qui ressemblent aux ados anglais, tête tondue, qui boivent en fin d’après-midi, qui lancent 2 ou 3 gueulantes au hasard avant de retrouver papa et maman. il y a le couple de babas, dreadlocks, qui campent dans des couvertures tissées sur le pont en plein vent et qui mangent des légumes qu’ils piochent dans un sac brun. ils sont pieds nus ou en chaussettes dans leurs sandales.

Les familles avec de petits enfants arpentent les couloirs 50 fois par jour avec poussette et les pieds nus ; parfois c’est le père qui fait le tour avec le BB tandis que la mère surveille les plus grands à l’aire de jeux.

Il y a 2 types qui jouent inlassablement aux échecs, assis à la même place depuis 2 jours. Dans la catégorie des joueurs, il y a ceux qui jouent aux cartes ou au 421, des jeunes couples absorbés.

Depuis ce matin, on croise des groupes de mamies montées à Bergen, qui rient aux éclats et jouent au bingo dans une salle réservée. Elles restent à la cafétéria, sirotant du café. Vont-elles en Islandes ou rentent-elles aux Feroê?

Quelques solitaires sur leur ordi ou qui bouquinent;Certains ont l’air de toujours être en voyage, ils ont l’apparence d’éternels voyageurs, qui traînent une dégaine délavée, des cheveux pas coiffés, un sac long sur l’épaule, des vêtements qui semblent avoir été faits pour un propriétaire décontracté, habitué à prendre les événements comme ils arrivent..Et puis dans les confortables fauteuils du lounge, il y a la très chic famille allemande, toute de blond et de beige vêtue, le père, la mère et leur adolescent, tous culminant à 1,90 m, mangeant de la soupe et buvant du thé,ou pour le père, une bière. Ils cotoient dans ce salon leurs prédécesseurs, le couple chic, sans enfant, grand, fin, distingué et plein de sous, chemise ample et large pantalon qui tombe sur les chaussures de luxe pour lui ; cheveux tirés en arrière, haut beige, pantalon noir. Copié collé.

Et puis il y a les autres, les bariolés en T-shirt éclatant, les joggings-des-pieds-à-la-tête, les jamais -sans-mon-conjoint qui ont les mêmes vêtements, les passe-partout, les moches, les beaux, les vieux, les jeunes, les Français qui font les cakes pou épater la galerie, les Belges qui discutent franc-maçonnerie à voie haute devant leur sandwich et puis il y a nous, un petit peu de tout à la fois peut-être!!

falaise

maisons

port

bateau

1er jour en Islande

Le 12 juin 2007 par Tanguy

En sortant du bateau,nous découvrîmes une fraîcheur digne de nos mois de Décembre. A peine le camping-car sorti, nous partîmes à la découverte de l’ile de Glace.Après avoir grimpé dans la montagne par une route escarpée, nous découvrîmes sur les hauteurs un véritable désert de neige.

Nous vidâmes les eaux usées car le besoin s’en faisait sérieusement sentir, au sens propre du terme, et nous nous garâmes aux début d’une randonnée vers une cascade. Après une épique traversée de la montagne, nous arrivâmes à la cascade. Mais la fonte des neiges, qui faisait gonfler le torrent, nous empêchait de pouvoir passer.

cascade

famille

montagne

Nous rentrâmes au camping-car et nous nous mires à la recherche d’une connexion WiFi, qui s’avérera par la suite introuvable. Et nous nous garâmes pour la nuit.

En route vers le Sud

Le 13 juin 2007 par Philippe

Une grosse journée de route nous attend. Nous partons du sud d’Egilstadir pour rejoindre la petite ville de Vik au sud du pays.

Nous démarrons à 6h00 dans un CC encore endormi pour franchir le premier obstacle, un col séparant la large vallée où nous étions des fjord de l’est.

La route N°1 qui fait le tour du pays est qui est la seule carrossable se perd rapidement dans une large piste gravillonnée extrêmement inconfortable au delà de 30 Km/H à cause de son aspect de tôle ondulée.

C’est ainsi que nous franchissons le col, le but étant de ne pas verser et de ne pas réveiller les enfants, on se croirait dans “le salaire de la peur”.

montagne

Après ce passage éprouvant, nous redescendons dans la vallée, réveillons les enfants et reprenons la route serpentant dans les fjords vers Jökulsàrlòn au pied du Vatnajökull, le glacier le plus grand d’Europe.

montagne aussi

Ballade au bord du lac où se jette un bras du glacier ce qui nous permet de rencontrer nos premiers icebergs.

iceberg

Puis nous reprenons la route, tout tannés par le vent Islandais qui s’est levé et qui me coupe toute envie de sortir le vélo.

La région que nous traversons par la suite est sans doute l’endroit le plus surprenant qui m’ait été donné de voir : un désert fait de sables noirs, de formes incongrues recouvertes de mousses blanchâtres et de rivières se perdant dans d’infinis méandres.

route ds la montagne

desert

rochers mousse

Nous sommes sous la chaîne des volcans qui en 1783 ont vomi leurs entrailles au point d’anéantir un quart de la population islandaise et de modifier le climat sur tout le continent européen. C’est dit on les conséquences de cette gigantesque éruption qui a déclenché les famines en France aboutissant à la révolution de 1789.

La plaine de débris s’étend sur plus de 100 Km et chaque tronçon hésite entre austérité et étrangeté, territoire lunaire où serpentent des filaments de poussières rouges, les seuls habitants du lieux sont deux brebis abandonnées là sur un lopin de steppe.

Je mets Neil Young un peu plus fort que d’habitude.
Les contreforts à l’ouest signent la fin du désert de lave; enfin dit Stéphanie; déjà pensai je.

PS: Concernant nos recherches d’habitation pour Le Spectre (cf Forum), voici notre affaire du jour: Trois pitons rocheux battus par les vents, une légende lugubre (spécialité islandaise) n’incitant pas à s’en approcher, stèle allemande à proximité bref le top.

dragon

Si vous êtes intéressé, merci de passer à l’agence signer un bon de visite, je n’ai pas trop confiance.

Je peux enfin faire un article sur l’Islande !

Le 14 juin 2007 par Jean-Baptiste

grimace

Bon aujourd’hui, pas mal de trucs : on a d’abord beaucoup roulé ce matin, et on est arrivé dans la région de Reykjavik. Après un passage dans les geysers de Geysir, et leurs volutes de vapeur soufrées, nous avons fait un passage éclair dans les magnifiques cascades de Gullfoss, bondées de touristes.

geyser

cascade

C’est donc pour ça qu’on a vite reprit la route vers notre destination de cet après-midi, Blue Lagoon, une sorte de piscine alimentée par les sources d’eau chaude. Mais avant d’y arriver, on a du passer par une route non bitumée, comme on en trouve parfois en Islande. Ajoutée à l’ambiance déjà lourde dans le camping-car, due au fait qu’on ne pouvait pas aller voir les baleines comme prévu, car tout était fermé, on avait tous hâte que ces graviers et ces trous ininterrompus se terminent pour aller se reposer à Blue Lagoon.

On y trouva une eau brulante, et à ce qu’on dit bon pour la peau, plus les hammams bien chauds… Stéphanie a trouvé que les vapeurs, tous les gens qui se meuvent lentement dans une ambiance silencieuse très éloignée des cris qu’on trouve dans une piscine normale, donnent l’impression d’être dans un épisode des 4400, ou dans un rassemblement pour attendre les extra-terrestres. Mais une fin d’après-midi très agréable, pour rattraper la bonne heure passée sur cette route détestable.

L’Islande est un pays magnifique, où l’on a trouvé des multiples décors, depuis l’Est jusqu’à la capitale, où on est maintenant. Il y a même sur les hautes montagnes un peu de neige, malgré la saison plutôt estivale. Ici, les paysages sont insolites : des immenses falaises bordant la mer aux déserts de sable noir, en passant par les collines ou les plaines où s’entassent les pierres et par dessus de la mousse verdâtre. Sans oublier les immenses glaciers dont se détachent des icebergs qui font furieusement penser à la banquise du grand Nord. Certains de ces paysages font un peu penser à Nanosaure (pour ceux qui connaissent). La route n°1, celle qui fait le tour de l’île, se confond parfois avec les graviers qui s’écoule lentement d’un montagne, et quand on se rapproche de la capitale, elle se transforme en 4 voie très fréquentée. J’aime un peu moins les villes, dont les maisons semble (à juste titre) privilégier le combat contre le froid que la beauté de leur mur. Il faut ajouter qu’il y a beaucoup de travaux dans la région de Reykjavik, où l’on trouve plein de grues, de chantier, ect… Enfin ce pays est tout de même magnifique, et je resterais bien plus de 10 jours, moi !

desert

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