Re Galère

Le 12 juillet 2007 par Philippe

Comme prévu, le parking minable d’hier soir nous fait des misères et dès 7 h 00 les marteaux piqueurs que je n’avais pas repérés se lancent dans une sarabande infernale: logique me dis je c’est la suite de la journée d’hier.

Nous nous lançons dans la désormais traditionnelle matinée de devoirs (anglais et math). Ce moment a été assez difficile à instituer car nous avons eu du mal à nous organiser, les journées passant si vite.

Nous avons donc pris la décision de rester dans la mesure du possible sur le lieu où nous dormons pour tout ou partie de la matinée et du coup tout se passe bien; j’en profite que nous soyons entre nous pour lancer un coup de chapeau à la section jeunesse du Camping Car qui joue parfaitement le jeu et dont les progrès sont encourageants.

L’après midi après quelques courses, nous reprenons la route vers le Nord. La région que nous traversons est une carte postale de la Suède: des lacs, de la foret, des biches ah mais non ça ne va pas où sont donc les élans?

A la recherche de l’animal fétiche de la Suède, nous prenons des routes de plus en plus étroites, encouragés en cela par mon copain TomTom dont je vous ai parlé hier. Soudain devant nous la route plonge dans une petite vallée et nous commettons l’impensable: nous nous y engageons.

Très vite nous nous rendons compte que le chemin est désormais trop escarpé pour avancer, pour reculer, pour faire demi tour, bref nous vivons notre premier moment de stress intense car j’ai en plus reculé à la limite d’un fossé, trou de verdure où chante une bouche de fosse sceptique de la ferme situé en amont.

Nous tentons de poser les chaînes aux roues avant mais le chemin est si mou que nous nous enfonçons à chaque tour de roue. Avant que ça tourne au camel trofee, les filles vont chercher du secours à la ferme: un couple charmant y passe un WE billibeouesque avec des amis, ils appellent le fermier du coin qui accourt avec un énorme tracteur et la tête que font tous les fermiers du monde quand ils vont désembourber le touriste.

Nous apprenons au passage que le chemin du GPS ne mène nulle part et que même les pompiers s’y sont déjà trompé.

En un tour de main, le drame se dénoue et nous pouvons repartir.

j’en tire quelques règles personnelles que je vous soumets ici:

Ne jamais oublier le GPS et ne pas lui faire confiance quand même.

Ne jamais oublier que le CC est un engin destiné à aller sur des routes de préférences sèches et des pentes de préférences plates ( en tout cas pas trop raides): accepter de faire demi tour ( Argh que je déteste ça )

Norrköping

Le 13 juillet 2007 par Tanguy

Aujourd’hui, nous nous sommes levés,avons pris un petit déjeuner et avons travaillé. Puis nous sommes partis vers Norrköping,une ville de 90000 habitants. Une fois arrivés,nous avons garé le CC et sommes partis manger dans un snack dans une immense galerie commerciale.Ce magasin était énorme, typique des villes du nord (pour ne pas mettre le nez dehors l’hiver à cause du froid).

Après avoir acheté diverses choses ,nous sommes rentrés aux CC et avons pris la route vers Stockholm. Après 1h et 30 min, nous arrivons en vue de la capitale de la Suède. mais malheureusement,nous sommes contraints de nous installer sur un camping près du centre car il est impossible de trouver une rue dans laquelle se garer tranquillement. Le camping est d’ailleurs plutôt un parking, pas très sympa.

Eau

Le 14 juillet 2007 par Jean-Baptiste

Ville, mer, ponts, écluse, îles, lac, métro, bateau, tramway, taxis, éléphants, vélos, statues, palais, neige, soleil, eau, glace, rues, métropole, et biens d’autre caractérisent la ville que nous avons atteins aujourd’hui (trouvez l’intrus)…

Bien sûr, nous avons pris nos vélos pour nous engouffrer dans la métropole. Bien que moderne et vivante, elle n’en n’est pas moins problématique pour les camping-caristes avides de camping sauvage tels que nous. Arg, satanus, corpus, rosa et dominus, l’heure est venue de l’Aire de Stationnement (ou camping). Donc direction un petit parking pas trop trop loin du centre….

Ah non mince, ça c’était hier. Voilà ce qui arrive quand on écrit trois jours après…

Bon, revenez à “Bien sûr, nous avons pris nos vélos pour nous engouffrer dans la métropole”. Comme à Copenhague, nous avons fait une petite visite de la ville, en bateau mouche du nord. Avec bande son en français entrecoupée de superbes pistes musicales suédoises (en boucle) dignes des ascenseurs, nous découvrons “la beauté sur l’eau” comme l’appelle parfois les Suédois un peu poétiques, bien que “Stockholm” n’ai pas de sens particulier. Composée de un tiers de surface aqueuse, cette ville ensoleillée en été et glacée en hiver renferme 771 000 habitants et est construite sur une quinzaine d’îles plus ou moins grandes.

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Entre ponts, écluses et résumés de l’histoire suédoise en stéréo dolby surround, notre promenade dans “under the bridges of Stockholm” (le nom du bateau) de 2 bonnes heures nous fait découvrir cet univers qui, il faut bien l’avouer, ne m’a pas fait oublier Copenhague que j’ai bien aimée. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai fini par apprécier à son juste titre la majestueuse Stock-stock.

Après cette croisière sonorisée, donc, nous nous sommes dirigés vers le musée insolite d’un bateau insolite auquel il est arrivé quelque chose d’insolite. Pour résumer la situation : Immense navire commandé par le roi suédois lui-même, Gustave Adof, au XVIIe siècle, est une véritable œuvre d’art. 400 hommes et 1000 chênes, sont conviés pour la construction du monstre. On y voit des statues, sculptées sur la coque, des canons en bronze, des mats de plus de 50 mètres de haut, ect ect… Le 10 août 1628, un dimanche, le bâtiment entame son voyage inaugural. Mais après quelques mètres de navigation sur le fier vaisseau, un “soudaine bourrasque” le fait chavirer et il coule en vue de tous les Stockholmois. Les descendants des vikings ont-ils oublié comment on construit des bateau ?

bateau

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Quoi qu’il en soit, la carcasse et tous ses occupants ont sommeillé jusque dans les années 60, où ils sont renfloués et mis dans ce musée d’une architecture admirable (enfin espérons qu’il ne va pas s’effondrer dans 2 ans). On peut y voir l’immense bateau bien sûr, mais aussi tous les objets qui y ont été retrouvés, les squelettes des marins et autre soldats, ainsi qu’une large histoire des événements et de l’époque. Un très beau bateau quoi.

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Nous rentrons au camping-car bien fatigués.

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Skansen

Le 15 juillet 2007 par Stéphanie

Aujourd’hui nous avons passé la plus grande partie de la journée dans le musée à ciel ouvert de Skansen. Comme nous avions raté pour cause de mauvais temps les deux musées de ce type au Danemark, j’espérais que la météo serait clémente pour que nous puissions visiter celui-ci…

Skansen est le plus grand musée en plein air du monde, fondé en 1891 par A. Hazelius, soucieux de garder dans les mémoires l’histoire des campagnes suédoises. Il collecta des objets et vêtements de toutes époques à travers le pays, puis commença à rassembler des bâtiments. Le résultat est époustouflant : sur 30 hectares 150 maisons, fermes, églises, huttes lapones ou ateliers d’origine sont ouverts au public. Tous les bâtiments, vieux de 50 à 600 ans sont décorés et meublés avec des ustensiles et des tissus d’époques, jusqu’aux papiers peints et aux peintures murales. Beaucoup de fermes, manoir du baron de Skogaholm, (Alice a particulièrement aimé la robe XVIIIème de la petite fille qui “jouait à la la petite fille modèle), campement lapon, quartiers urbains de Stockholm de 1760 à 1900, avec des ateliers fonctionnant réellement, huttes finnoises dans lesquelles on maintient une épaisse couche de fumée sous le plafond, pour chauffr la maison, école, etc etc…

Ce qui pourrait être une promenade dans un “Puy du Fou” de plus est en fait une passionnante visite à travers des habitats soigneusement reconstitués, et surtout expliqués et mis en scène par des “habitants”, qui soit travaillent dans les maisons, soit attendent le public pour donner toute explication nécessaire : à qui appartenait la maison, combien de personnes y habitaient, à quoi servait tel ou tel objet etc…


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les cornues de l’apotek

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Un élan (enfin)

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La visite nous a pris plusieurs heures le temps de voir le maximum de demeures (et nous n’avons pas tout vu!), de discuter avec les “habitants”, dont certain parlaient Français et de faire un tour dans le petit zoo d’animaux scandinaves.

En fin d’après-midi, en pleine forme, nous partons, toujours à vélo, nous balader dans quelques quartiers de Stockholm, notamment Ostermalm et Gamla Stan, où nos trouvons à dîner rapidement. Finalement on rentre vers 22 heures, il fait tellement beau…

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Dernier jour à Stockolm

Le 16 juillet 2007 par Philippe

De bon matin nous nous relançons munis de nos montures sur les pistes cyclables désormais habituelles qui nous mènent vers le centre. Après un petit tour charmant au bord de l’eau, nous tentons une nouvelle expérience: nous nous séparons en Trois groupes: Un groupe “Thalassa” ( Tanguy et Alice) que nous lachons à Aquaria où j’ai cru comprendre qu’ils avaient vu des poissons, un groupe “Bouillon de Culture” ( Stéphanie) qui a visité la façade du National Muséum car celui ci était fermé ( Elle avoue s’être vengée en achetant des bonbons) et un groupe “Bière” (Jean Baptiste et moi) ou nous avons bu de la bière et mangé des glaces. La température est étonnante et nous avons décidément du mal à imaginer cette ville enfermée dans la glace. Comme à Copenhague, les habitants profitent du moindre rayon de soleil ce qui donne aux places du centre une ambiance très latine.

En milieu d’après midi, nous quittons la ville à regret pour partir à la recherche d’une connexion internet.

Comment obtenir une bonne connexion internet?
Il faut d’abord dégoter un quartier pavillonaire tranquille où il est facile de se garer dans la rue.

Puis, roulant au pas, nous attendons de pêcher au hasard des allées une connexion ouverte suffisament puissante pour envoyer des photos et le tour est joué. Avant le départ, nous avions acheté un système Espagnol, Fonera, censé nous permettre de nous connecter à peu près partout. A l’usage, il s”est avéré qu’il nous était compliqué de trouver un utilisateur Fonera,. Toutefois cela a rarement été barrière, au moins depuis le retour au Danemark, pour nous connecter. Espérons que cela continuera à être le cas dans les pays où nous allons.

En route vers Falun

Le 18 juillet 2007 par Stéphanie

Réveil tardif, comme souvent en ce moment…Nous avons dormi comme des loirs près de notre lac et décidons de faire la vidéo pastiche de notre vie quotidienne dans le cc ! On s’est beaucoup amusé à la tourner et nous espérons que vous vous amuserez aussi…

En milieu d’après-midi, route vers Falun, avec un arrêt à la maison du peintre Carl Larsson, à Sundborn. Je vais visiter cette maison, qui ressemble à une maison de poupées, tout en bois et qui est restée telle qu’elle est représentée sur les aquarelles de Larsson. Il vivait là avec sa femme et leurs 8 enfants, et ses peintures sont très connues. La visite guidée se déroule cependant au pas de course et je reste un peu sur ma faim, n’ayant pu passer autant de temps que j’aurais voulu.
Nous repartons quelques kilomètres plus loin, à Falun, où se trouve une mine de cuivre déjà exploitée il y a 1000 ans. Elle fournissait notamment à toute la Suède une grande partie de la couleur rouge Falun, utilisée pour peindre les murs des maisons.

Il est trop tard pour visiter cette mine (en Suède, les horaires d’ouverture sont 10h-17h) et passons la nuit sur le parking du musée, ce que nous faisons de temps en temps.

La vie quotidienne

Le 19 juillet 2007 par Jean-Baptiste


J’en profite pour vous rappeler (si toutefois vous n’êtes pas déjà allé voir) que deux vidéo sont disponibles dans la partie environnement.

La mine de cuivre de Falun

Le 19 juillet 2007 par Tanguy

Ce matin, comme nous étions garés sur le parking de la mine de Falun , nous sommes partis la visiter sauf Stéphanie car elle est claustrophobe.

On nous a prêté des casque et des imperméables et nous sommes partis explorer les entrailles du monde.C’ étais très impressionnant et Pops devait parfois se plier en deux pour passer certains couloirs. Il y avait beaucoup de boue mais c’est plutôt normal. La mine ne contenait pas que du cuivre, il y avait aussi de l’or et du fer. C’était super.
En partant, JB, Pops et moi, comme nous étions tout seuls vu que tout le monde (dont Alice) s’étaient rué dans l’ascenseur en compagnie du guide, nous nous sommes cachés pour lui faire une blague quand il reviendrait nous chercher. Car il ne faut pas se perdre ; il y a 80 km de galeries !

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L’immense mine-qui-ne-contient-pas-que-du-cuivre de Falun

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Un fois l’air libre retrouvé, nous sommes allés au musée où nous avons vu l’écroulement de la mine en vidéo. Il y avait aussi des maquettes et des collections de coléoptères, de papillons, et d’autre trucs supers.

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L’après-midi, on a fait de la route.

Le soir, on s’est garé près d’un charmant petit port au bord d’un lac.

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Dernier jour en Suède

Le 20 juillet 2007 par Stéphanie

Ce matin nous réussissons à nous réveiller un peu plus tôt ! Tandis que Philippe part courir le long du lac, les enfants et moi nous installons au soleil, sur l’embarcadère du petit port. Jeux, photos et dessin, de quoi nous occuper…Quelques personnes préparent leur voilier pour une sortie sur le lac qui s’étend sur plusieurs km2. Deux femmes très très courageuses arrivent en peignoir …et pendant que j’enfile un pull supplémentaire piquent une tête !! Un instant tenté, Philippe renonce quand le soleil se cache derrière les nuages ; il fait tout de suite moins chaud.

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Nous partons faire les courses, de “grosses” courses en prévision des prix élevés de la Norvège (on nous avait déjà dit ça pour la Suède et finalement les prix sont corrects, mais il paraît que c’est vrai pour la Norvège).

Alice et Philippe achètent le souvenir de Suède : le petit cheval de Dalécarlie, jouet typique de cette région splendide, où toutes les maisons sont en bois et de ce rouge suédois si particulier. Elles me rappellent le jeu de construction de maisons et de fermes avec des petites barres en bois, ce jeu jurassien, Joustra, je crois?

Un déjeuner plus tard, nous mettons le cap vers la frontière norvégienne à environ 200 km. Nous comptons la passer sur une départementale, d’une part pour être plus dans la nature et d’autre part pour éviter un éventuel douanier : en effet, les douaniers norvégiens ont la mauvaise habitude “d’examiner attentivement” les cc et de distribuer des amendes salées s’ils trouvent de la nourriture prohibée (viande, produits laitiers etc…). Nous avons vu en Islande quelques cc être fouillés et je n’ai pas du tout envie de tout vider : il faudrait tout remettre ensuite dans un ordre bien précis!!

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Nous traversons une région très sauvage, couverte de forêts sombres, tout à fait différente des autres régions que nous avons vues jusqu’alors. Il paraît qu’il y a des ours dans ce coin.

Nous passons la frontière sans voir un chat et trouvons un coin pour nous arrêter pour la nuit au bord d’un lac.

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Arrivée à Oslo

Le 21 juillet 2007 par Jean-Baptiste

Réveil sur le magnifique site que nous avions trouvé la veille. Une immense forët et un lac d’une grandeur respectable s’affichent sur nos yeux encore endormis. Philippe s’élance pour une quarantaine de kilomètres autour du lac. Puis nous mangeons et nous partons pour la capitale Norvégienne…

C’est laquelle déjà ?

Allez, cherchez bien !

Bravo vous avez trouvé, c’est Oslo !

On se gare alors dans le quartier des ambassades, selon une idée originale de Philippe (©). C’était une excellente idée, puisque ce genre de quartier est assez chic, et donc calme, et en plus gardé par des policiers pour la tranquillité de Stéphanie.

Puisqu’il est déjà tard, on sort dans l’Oslo de nuit, et on en profite pour faire un petit tour au cinéma, voir Harry Potter 5, le film le moins fidèle au livre de tous les temps (quoique ça s’arrange quand même, quand on revoit les 2 premiers ça fait peur). C’est un peu compliqué de suivre un film en anglais (les sous-titres en Norvégien ne nous aident pas trop). Philippe et moi en avons déjà fait l’expérience dans le Norrøna (le bateau pour l’Islande), en regardant 300 dans la petite salle du bateau (film à hurler de rire). Mais bon dans 300 il y a un peu moins de dialogues que dans le 5eme Harry Potter, mais d’un autre coté on connait déjà l’histoire de ce dernier.

Il y a une ambiance différente dans les salles norvégiennes que chez nous. Je veux dire que les gens rient plus (ou plus fort). Peut-être parce que ça ne les dérangent pas de couvrir les dialogues puisque c’est de l’anglais et il lisent tous les sous-titres. Décidément, heureusement que j’avais relu le livre il n’ y a pas longtemps.

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