Escale technique à Reyjkavik

Le 15 juin 2007 par Philippe

15 jours que nous sommes partis, on peut considérer pour le moment qu’il s’agit d’une période correspondant à des vacances, et de fait, si ce n’était la rédaction des articles sur le site et donc la recherche de connexion internet notre vie ressemble beaucoup à celle que nous avons en général pendant les vacances à quelques exceptions près:

Stéphanie est particulièrement cool, détendue, zen, bref ceux qui la connaissent apprécieront.

Par contre, me concernant, je dois avouer que j’ai plus de sautes d’humeurs incontrolées que je ne l’aurais imaginé (ceux qui savent parfaitement depuis longtemps que je suis un horrible soupe au lait apprécieront que je m’en rende enfin compte). Mais tout rentre rapidement dans l’ordre et nous prenons chacun peu peu nos marques dans l’espace confiné du CC.

Les enfants se prennent peu à peu au jeu des cours d’anglais quotidien, temps qui trouve de plus en plus naturellement sa place dans la journée.

Après 15 jours, il était temps de faire notre première escale technique: lavomatic et grosse connexion internet. L’auberge de jeunesse de Reykjavik s’est révélée parfaite pour le lavomatic, quant à la connexion, nous tenons à remercier Jon Skaptason qui nous a gentiment accueilli dans ses bureaux pour nous brancher.

conexion

Jon est , à l’image des Islandais que nous avons observés très accueillant et trés moderne: il vit 6 mois par an en Floride grâce au télétravail et le reste ( l’été bien sûr) à Reykjavic qui est une ville en plein boum économique grâce à l’entrée du pays dans l’espace Shengen. Le front de mer est un immense chantier où rivalisent d’originalité les tours ultra modernes, les routes s’élargissent de jour comme de « nuit ». De chaque hauteur de la ville, c’est une forêt de grues de toute part.

Pour terminer cette journée laborieuse, toute la famille est partie boire un verre dans une des rues animée du centre: le vendredi soir comme dans toutes les villes du nord, les islandais affluent vers les bars d’un air décidé, souvent une canette dans les mains histoire de ne pas perdre de temps.

Depuis quelque jours, il est interdit de fumer dans les bars et nous avons eu un avant goût de ce qui nous attend l’an prochain en France: une série d’attroupements joyeux et sonores qui ne doit pas être du goût des habitants du quartier.

Le festival viking

Le 16 juin 2007 par Jean-Baptiste

Aujourd’hui journée attendue et longtemps prévue à l’avance : celle du festival viking. Nous nous attendions à un événement important, un peu folklorique, dans un champ. C’était en fait à l’intérieur de la ville, pas trop mal, mais touristique quoi. Il y avait pas mal de stands où l’on pouvait trouver quelques babioles à des prix exorbitants.

Il y avait cependant quelques animations intéressantes, comme des combats de vikings à la Puy du Fou… et de la musique folklorique, notamment le groupe “Virelai”, dont on donne plus de précisions dans le post suivant.

Une journée finalement agréable, et en plus c’était l’anniversaire de Stéphanie… Donc joyeux anniversaire !!!

maison

Une maison du festival

Virelai

Le 16 juin 2007 par Jean-Baptiste

Nous avons rencontré au festival viking Anna Katrin, Søren et Juan qui forme le groupe Virelai, un groupe de musique folklorique très sympathique qui reprend des musiques médiévales de toute l’Europe. Nous voyageons depuis avec leur CD dans le camping-car.

Virelai

Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site, virelai.

La ferme de Glaumbær

Le 17 juin 2007 par Alice

Aujourd’hui ,nous avons fait de la route pour visiter la ferme de Glaumbær. La particularité qu’elle a , c’est que les toits sont en terre et en herbe. Et ses murs aussi. Ce que je n’ai pas aimé , c’est que dans les premières pièces , puisqu’il n’y avait pas de fenêtres , on était dans l’obscurité. Et je n’aime pas ça. Maman , Jean-Baptiste , Tanguy et moi nous sommes allés visiter , pendant que Papa dormait dans le CC. Bref , c’était cool. (Enfin , avec Papa , ça aurait été plus cool.) Bonne journée.

Alice

Maman ajoute :
Cette ferme très particulière, comme l’a expliqué Alice date du XVIIIème siècle et a été habitée jusque dans les années 50.

Elle est composée de planches de bois jointes par de la tourbe et coiffées d’une grande épaisseur de tourbe et d’herbe. Un long couloir dessert 9 pièces dont certaines sont aveugles. Chaque pièce a son utilité et la pièce la plus vaste, tout au fond sert de chambre à coucher à toute la maisonnée, maîtres et domestiques.

mur

(un détail du mur)

Ce site a cependant été habité depuis ce que les Islandais appellent la Période de Colonisation, qui correspond à l’arrivée des Vikings norvégiens.

Les sagas racontent que la première église catholique de Glambaer a été construite pour une femme très connue, une Islandaise nommée Gudridur Porbjarnardottir. Cette femme, née aux alentours de 980 en Islande, a émigré au Groênland ; avec son deuxième mari, elle ira s’installer quelques années au Vinland, qui était le nom donné à l’Amérique du nord par les Vikings, à cause …de pieds de vigne qui y poussaient!! Son fils Snorri est d’ailleurs né sur le sol américain.

Gudridur retourne en Islande mais n’effectuera pas moins de 8 traversées vers l’Amérique et de nombreux voyages en zone arctique avec d’autres explorateurs vikings. Convertie au Christianisme, elle traversera également deux fois l’Europe à pied pour se rendre à Rome en pèlerinage.

C’est son fils Snorri qui a donc édifié l’église de Glambaer en hommage à sa mère…

Promenade à cheval

Le 18 juin 2007 par Alice

Aujourd’hui, il fait un temps superbe et nous roulons un peu jusqu’à Akureyri, dans le nord. Nous nous y arrêtons pour faire une balade à cheval. Papa et Maman m’accompagnent tandis que les garçons restent dans le cc.

Le cheval que j’ai monté s’appelait Tot’n et comme tous les chevaux islandais, n’était pas très grand mais très fort.

Nous avons remarqué que les accompagnatrices et Papa faisaient un drôle de trot : pendant le trot, ils restaient assis sans avoir besoin de faire du trot enlevé. Cela s’appele le tölt et est une allure assez confortable par rapport au trot. C’est en fait un pas très rapide qui ne doit pas tomber dans le trot mais qui, s’il est bien respecté par le cheval, peut aller très vite, plus vite que le trot.

Je n’ai pas réussi à faire ce trot, Maman oui une fois que la monitrice lui a montré comment mettre son cheval au tölt.

A 2 moments différents, nous avons traversé des petits bouts de la rivière Eyjafjardara, c’était trop cool !! Je suis sûre que demain j’aurai des courbatures (j’entends Tanguy marmoner dans son coin…en faisant des sudokus). J’ai trouvé cette journée superbe, car j’adore les chevaux.

cheval

Elle souffle !!

Le 19 juin 2007 par Stéphanie

Des baleines, enfin !

Ce matin, nous nous réveillons à Husavik, adorable petit port de pêche où nous sommes arrivés hier soir, pendant que les enfants dormaient. (oui, je sais, ce n’est pas raisonnable de laisser dormir les enfants dans leurs couchettes pendant qu’on roule, mais d’une part, il était minuit et on était en plein jour et d’autre part, il n’y avait pas un chat sur la route).

Levés tôt, nous allons retirer les billets pour le Whale watching, autrement dit, l’observation des baleines depuis un chalutier.
J’étais aux anges car il faut bien dire que je casse les pieds à tout le monde à propos de baleines depuis qu’on a quitté le Danemark…
Donc nous voilà partis sur un bateau, accompagnés d’une guide incollable et très prolixe sur les cétacés. Pas trop de monde, un superbe soleil, un peu froid quand même au point que nous revêtons des combinaisons proposées sur le bateau. Tout à fait normal quand on sait que nous sommes sur l’Océan glacial arctique.

On sort du port et on vogue vers une zone où des baleines ont été aperçues la veille ; cette zone au large d’Husavik est parcourue par le Gulf Stream, ce qui amène un surcroît de petits poissons, plancton et krill, dont se nourrissent dauphins et baleines de toutes sortes. Elles prennent du poids ici pendant les mois d’été. Certaines reviennent plusieurs saisons de suite et sont identifiées par les guides.

Rapidement nous apercevons deux baleines, un petit rorqual et une baleine à bosses dans l’allégresse générale ; nous étions ravis car nous étions très prêts des animaux et pouvions les voir très très bien…Malheureusement et malgré les efforts surhumains de Philippe et de Jean-Baptiste, il n’y aura qu’une seule photo pour illustrer cet article car bizarrement, ils ont photographié le ciel, la mer, les bonnets des gens ou les filins des bateaux…mais très peu les baleines elles-mêmes!!
Le brouillard est tombé sur le bateau pour le plus grand plaisir de Tanguy transporté dans “Pirates des Caraïbes” le temps de cette sortie. C’était effectivement impressionnant, une mer d’huile, un brouillard entrecoupé de rayons de soleil, des oiseaux de mer (notamment des macareux) tout autour de nous et à nouveau des baleines, cette fois, un rorqual bleu et encore deux baleines à bosses.

baleines

C’était vraiment un moment extraordinaire et nous sommes rentrés au port enchantés.

eglise

L’église d’Husavik au fond du fjord

Dans l’après-midi, nous avons fait le tour du lac Myvatn, ce qui veut dire “lac aux moucherons”…Nous sommes ce soir arrêtés pour le bivouac sur le site de Namafjall, où bouillonnent de la boue dans des marmites du diable et où fume une demi-douzaine de solfatares.

La géothermie en Islande

Le 20 juin 2007 par Philippe


La géothermie consiste en l’étude des phénomènes thermiques du globe. Le fruit de ces recherches est employé en Islande plus que partout ailleurs dans le monde pour le bien être de ses habitants.

D’une part grâce à ses 800 sources chaudes réparties dans tout le pays dont certaines sont captées de manière à alimenter en eau chaude les chauffage des maisons, les piscines, les serres où l’on cultive les légumes et les fruits, et même à dégeler les trottoirs.

 D’autre part, dans les zones de très hautes températures comme celle que vous voyez sur le film ci joint, les Islandais ont construit des usines permettant de transformer cette chaleur en électricité.

 Cette façon de produire de l’electricité est bien sûr non polluante ce qui est une volonté farouche des islandais qui ont une conscience écologique depuis bien longtemps. Ils développent d’ailleurs des projets de transports en commun grace à des piles à combustibles réalisés à partir de l’hydrogène de leurs immenses réserves d’eau.

Rando vers le volcan Hverfjall

Le 20 juin 2007 par Jean-Baptiste

moucherons
Il y avait beaucoup de moucherons !

fleur

paysage
Désertique !

faille
Une petite faille

paysage

paysage
Du haut du cratère…

Thanks ImageShack!

Impressions d’islande

Le 22 juin 2007 par Stéphanie

C’est un lieu commun de dire que l’Islande est une terre de contrastes, c’est ce que les brochures touristiques répètent à longueur de pages!

C’est pourtant l’impression qu’on a rapidement. Contraste en ce qui concerne les paysages ; on passe brutalement, violemment même d’une vallée verdoyante à un champ de laves noir et désertique où il n’y a pas âme qui vive. Contraste en ce qui concerne le climat puisque nous étions en manteaux à Husavik et en T-shirt 100 km splus loin ! Contraste entre les habitations et les fumerolles qui s’échappent du sous-sol à quelques mètres dans le jardin, rappelant que les Islandais vivent dans une zone volcanique active…

Ayant choisi de faire le tour de l’Islande, sans pouvoir “couper” par l’intérieur, nous avons couvert pas mal de km mais les enfants n’ont pas trouvé ça pénible, grâce au système de Philippe de rouler le matin très tôt, quand ils dormaient encore. La route n°1 qui fait le tour de l’île est la seule qu’un cc peut emprunter : elle est presque partout bitumée sauf quelques portions gravillonnées assez faciles et des portions empierrées plus problématiques. On s’est égaré sur 30 kms de mauvaise piste et nous étions tous très tendus en attendant de retrouver une route normale, à commencer par Philippe, cramponné à son volant.

Nous avons croisé pas mal de cc français, danois et allemands. Les Allemands sont d’ailleurs les champions toutes catégories de l’aménagement de véhicules de loisirs, que ce soit des cc 4X4, hauts sur roues, des pick-ups customisés avec une cellule amovible  (un système qui nous a emballés!), et surtout des camions aménagés, tel ce camion, quasiment blindé, sans ouverture sur les côtés et dont le haut des roues m’arrivait à l’épaule. Mais pour moi, la palme revient à un véhicule dont la cellule ressemblait à une roulotte de gitan noire très large, posée sur un chassis de camion! Une fois débarqués, ce véhicules disparaissent dans l’intérieur du pays, sur des pistes difficiles et interdites à toute voiture non 4X4.

Nous avons très facilement fait les pleins d’eau et les vidanges à l’extérieur des campings en accès libre et dans les stations-services, pratiquement toutes équipées de tuyaux-balais pour permettre le lavage des voitures : les Islandais les lavent souvent car la poussière dégagée sur les routes est corrosive pour les carosseries. L’eau étant abondante et gratuite, personne ne s’en prive (on a même vu un robinet couler en permanence pendant le service du déjeuner dans un resto!!).

Il y a des supermarchés partout, petits mais très bien fournis, proposant de produits chers mais de qualité. On a eu l’impression que les Islandais faisaient tout pour rendre leur vie pratique, facile et confortable, probablement en compensation aux pénibles conditions climatiques qu’ils endurent. Certaines fermes sont très isolées, ça doit être terrible en hiver.

Nous nous sommes régalés avec les produits laitiers, yaourts, yaourts à la crème, lait caillé, lait fermenté, fromage blanc et le “skyr”, une sorte de yaourt à boire épais. On a trouvé également de très bons pains, blanc, bis ou carrémént noir, (à tartiner de beurre pour accompagner les poissons fumés, miam), aux céréales ou aux aromates. Charcuteries et viandes sont essentiellement sous vide et il y a peu de conserves, juste quelques légumes (the green giant!) et de poissons. Beaucoup de produits surgelés. Nous avons eu un problème pour trouver des légumes et des fruits frais, très chers et pas de bonne qualité. On s’est rabattu sur les surgelés et les fruits en sirop. Autre petit souci, pas de pâté pour les sandwiches ; les enfants ajoutent “et on a mangé beaucoup de sandwiches..”

Remarqué avec surprise beaucoup d’ados qui travaillent : ce sont les vacances d’été et tous travaillent, dans des centres équestres, les supermarchés, les restaurants, sur les routes pour des travaux de voirie ou sur le parking d’embarquement du ferry. Philippe a été surpris par le fait qu’on leur donnait des responsabilités sans qu’un adulte soit là pour les encadrer ; apparemment une partie du salaire est bloquée sur un compte et leur est versée à 21 ans.

Un dernier petit mot, sur Rejkjavik qui est une métropole en pleine expansion, si l’on en croit les travaux de construction d’immeubles et de voies périphériques un peu partout.

Les dunes de Lønstrup

Le 25 juin 2007 par Jean-Baptiste

Aujourd’hui, le 25 Juin, nous sommes allé voir le magnifique phare de Rubjerg Knude. Enfin, ça n’est pas vraiment le phare que j’ai trouvé magnifique… C’est plutôt les alentours. En effet celui-ci est enseveli sous le sable, car il se trouve sur une cote où la dune avance vers les terres. Mis en service en 1901, il fut abandonné en 68, car les dunes avaient envahi les portes et les bases du phare. On a donc autour des falaises de sable de plus de 100 mètres de haut.


sable
Le royaume sous le sable

phare
Le phare dans toute sa splendeur

dune
Une petite vue de la mer du Nord

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