Réponse à la vidéo de Tempere
Le 4 novembre 2007 par Jean-Baptiste
Voici (enfin) la réponse à la vidéo sur Tempere, vous vous souvenez ?
Merci à toute la famille Sachot pour cette vidéo et cette semaine et géneral
Quelques jours en Bavière..
Le 9 novembre 2007 par Stéphanie
Nous passons la frontière allemande sous un beau soleil (décidément, depuis 2 mois nous bénéficions d’un automne particulièrement ensoleillé, ce qui est plus agréable pour voyager), et nous faisons route vers Passau, vieille ville qui a la particularité d’être au confluent de 3 cours d’eau : l’Ilz, l’Inn et le Danube, que nous croisons donc pour la 1ère fois.
Nous restons là le temps d’une lessive et descendons vers le sud-est de la Bavière, vers le lac de Chiemsee.
Je suis ravie de retrouver l’Allemagne et de rafraîchir mes connaissances en Allemand, mais l’accent très prononcé des Bavarois m’oblige à tendre l’oreille…c’est plus difficile qu’à Berlin !
Mais on arrive toujours à se comprendre et les gens sont sympathiques, quoi qu’en dise le G du R…d, que j’ai malencontreusement acheté à la place du Petit Fûté. Achat que je regrette chaque jour que nous passons en Allemagne, étant donné le manque d’informations intéressantes et surtout le ton désagréable, faussement humoristique et donneur de leçon.
Le GDR, donc, trouve le Bavarois d’un abord difficile…eh bien pas nous et nous trouvons devant nous des gens très aimables.Nous. plaisantons même à l’occasion à propos de N. Sarkosy et d’A. Merkel avec un pompiste qui ne les aime ni l’un, ni l’autre.
Est-ce que nous nous promenons à travers l’Europe avec un a-priori positif et que nous n’attendons que des bonnes choses ? En tout cas, nous n’avons jamais eu de mauvais contact avec qui que ce soit depuis notre départ.
Revenons au lac de Chiemsee… Nous dormons sur le parking d’une minuscule marina. L’été il doit y avoir foule sur les rives de ce lac très fréquenté par les Allemands qui peuvent y nager, faire de la voile, faire du vélo sur les nombreuses pistes cyclables ou partir en excursion vers les îles. C’est ce que nous faisons, vers l’île Herreninsel, puisque c’est là que Louis II de Bavière a fait construire l’un de ses châteaux, Herrenchiemsee.
Peu de photos de chaque château… Copyright !
On l’appelle le “Petit Versailles” car il a pour modèle le château de Versailles ; Louis II adorait Louis XIV et a voulu dans 2 de ses demeures re-créer les fastes du Roi-Soleil.
La visite nous laisse songeurs.. Le château est très impressionnant et la ressemblance avec Versailles est même accentuée par la reconstitution d’une Galerie des Glaces de 100 mètres de long, dans laquelle 33 lustres de verre et 44 bougeoirs reçoivent 1900 bougies, se reflétant à l’infini !
Les travaux commencés en 1878 n’ont jamais été achevés et Louis II n’y a habité que 10 jours.
Nous continuons notre virée en Bavière par la Route allemande des Alpes qui passe à travers les contreforts des Alpes et nous promène de chalets fleuris en villages blottis autour d’un clocher à bulbe. Le paysage est enchanteur et les couleurs de l’automne à leur summum.
Nous dormons sur des places de villages ou en bordure de champ. Prendre son petit-déjeuner en pleine nature .devant le lever de soleil sur les Alpes bavaroises est un plaisir que nous apprécions tous.
Un chasseur en veste et chapeau de loden (avec la petite plume sur le chapeau !) nous salue en souriant d’un tonitruant “hallo” . On a l’impression d’être dans une carte postale et je m’attends à voir Heidi apparaître au détour du chemin et saluer Sissi avec un bouquet d’edelweiss !
Nous faisons halte dans le bourg d’Oberammergau dont les façades des maisons sont peintes de scènes diverses, allant des faits religieux aux contes de fées, en passant par des scènes de chasse ou de vie quotidienne. On se promène à la nuit tombée à travers les rues, nous extasiant sur ces fresques vraiment étonnantes et aussi sur les ravissantes boutiques dont Oberammergau regorge. Il faut dire que le village est connu également pour une chose unique : tous les 10 ans les habitants jouent pendant 5 mois la Passion du Christ. Cette tradition remonte à 1632 quand la peste faisait des ravages dans la région ; les habitants ont alors promis de jouer régulièrement la Passion du Christ si la maladie les épargnait. Leur voeu exaucé, ils tinrent parole et aujourd’hui perpétuent la tradition.
Les prochains spectacles auront lieu en 2010 et il paraît que les réservations commenceront en 2008 !
Philippe trouve cependant le village, typiquement bavarois, et les vêtements traditionnels (loden et culottes de peau) exposés dans les vitrines un peu trop caricaturaux !
Nous nous rendons au château de Linderhof, un autre palais de Louis II.
Mais nous ne sommes pas les seuls en ce week end de Toussaint et il y a des dizaines d’Italiens venus en cc. Quelques jeunes japonaises aussi qui me font sourire : elles trottinent sur leurs talons, sac de luxe agrémenté d’une peluche rose porté à la saignée du coude, la main en l’air !
Linderhof était le château favori du roi, le seul qu’il habita régulièrement. Edifié avant le château que nous avons visité en 1er (nous les visitons dans l’ordre inverse de leur construction!), il est lui aussi à la gloire du Roi-Soleil que Louis II admirait tant. Il est cependant plus petit et les pièces sont rondes et plus intimes, si on peut dire étant donné la profusion ici aussi, d’ors, de bibelots précieux, de tentures, de tableaux (représentant des membres de la royauté françaises ou des courtisanes), de statues équestres de Louis XIV etc.. La petite galerie des glaces était la pièce où le roi pouvait oublier complètement son époque et rêver qu’il était lui aussi un monarque absolu.
Tout le monde s’extasie devant la table de salle à manger qui descend aux cuisines à l’étage en-dessous pour remonter chargée des plats suivants : le roi ne supportait pas la compagnie de ses serviteurs, ni de qui que ce soit d’ailleurs.
Dernier château, celui mondialement connu de Neuschwanstein, juché sur un piton rocheux en pleine forêt et qui aurait servi de modèle à Disney pour le château de la Belle au Bois dormant. Pas mal de monde et les visites s’enchaînent rapidement. Ce doit être épouvantable en été…
C’est le château qui nous a le plus séduit. Antérieur aux 2 autres, il n’a rien à voir avec Louis XIV et nous transporte dans un tout autre monde. Le thème choisi par Louis II pour la décoration de ce palais était les opéras de Wagnr, son compositeur préféré. Toutes les pièces sont décorées de superbes fresques relatant la légende de Parsifal, Tristan et Iseult ou encore Tannhauser. Ces fresques sont peintes sur des toiles à gros grain, ce qui leur donne l’apparence de tapisseries et exaltent un Moyen-Age de conte de fées : preux chevaliers, belles dames, paysages grandioses, c’est tout un univers romantique et idéalisé qui défilent sous nos yeux…
Les peintures nous font rêver et je voudrais avoir plus de temps pour les admirer ; elles me font penser aux oeuvres romantiques des peintres pré-raphaëlites.
Les travaux ont duré…20 ans, qui ont fait vivre toute la population de la région. Au point que les habitants ont fait avorter une 1ère tentative d’enlèvement du roi par une commission dépêchée par le gouvernement qui voulait le déclarer fou.
Il faut dire que le roi a payé les travaux ( quelques 600 tonnes de ciment et 465 tonnes de marbre) avec de l’argent qu’il n’avait pas et avait emprunté, créant ainsi une dette colossale.
Quand il est mort en 1886, les travaux n’étaient pas achevés…
Nous nous demandons avec un peu de peine ce qu’aurait pensé ce beau roi qui aimait tant la solitude et qui fuyait ses contemporains des foules qui se pressent aujourd’hui dans ses châteaux ?
Dimanche nous roulons jusqu’à Bad Wörishoffen où nous aimerions passer quelques temps dans les thermes.
JB préférant rester au cc, Tanguy et Alice vont passer quelques heures dans la partie Fun, piscine et toboggan (plutôt destinés aux petits enfants d’ailleurs) tandis que Philippe et moi allons dans la partie Therme réservée aux plus de 16 ans. On est un peu déçu : le décor ressemble à Center Park sous une immense coupole. Des bains à remous et des jets de massage un peu partout, un bar au milieu de la piscine et des bassins d’eau agrémenté de sel de la Mer Morte, c’est peu pour un prix d’entrée élevé. Rien à voir avec les thermes de Bagnères de Bigorre, pour ceux qui connaissent ! (merci Patou !)
Nous cherchons des saunas et on se rend compte que la plus grande zone de saunas et de hammams se situe dans une zone…Textilfrei, c’est à dire naturiste. Qu’à cela ne tienne, nous nous y rendons, point trop à l’aise quand même car c’est mixte. Mais les saunas sont à la hauteur de ce qu’on attendait et on s’en donne à coeur joie, surtout dans une hutte qui donne sur un lac. En vieux habitués du sauna (sic), nous plongeons sans hésiter dans un bassin d’eau froide, très très froide ! Les saunas sont cependant limités à 90 degrés, une paille comparativement au sauna de Tempere qui était à 120 degrés. Merci encore aux Sachot de nous y avoir emmenés, c’était un moment inoubliable. Et avis à ceux qui sont intéressés, nous avons décidé de faire un sauna dans le jardin, avec bassin d’eau froide ! Un projet parmi les nombreux autres, tellement nous glanons d’idées au cours de ce voyage…
Quelques photos de Bavière…
Mardi Philippe prend l’avion pour Saumur et nous laisse quelques jours seuls. Nous faisons des sauts de puce et allons jusqu’au lac de Constance. Dans un village nous assistons à une petite fête donnée par les enfants en l’honneur de Saint-Martin : un cavalier joue le rôle du saint qui a offert une moitié de son manteau à un pauvre. C’est apparemment une fête très répandue en Allemagne ?
La neige nous surprend vendredi matin et de peur d’être bloquée quelque part dans la pampa, je prends la route vers Munich où nous devons retrouver mari et père (le même !) samedi après-midi si les dieux de l’aéroplane sont avec nous. En effet le jour de son départ, il y a eu 2 heures de retard pour l’avion et 2 heures de retard pour le train….
Dernières nouvelles : nous avons récupéré Philippe et descendons vers Innsbruck à travers des paysages enneigés. C’est maintenant le baptême du froid pour notre cc et nous-mêmes, le voyage prenant un autre tournant en allant vers l’Europe de l’Est et l’hiver…
Premiers jours en Autriche
Le 14 novembre 2007 par Stéphanie
Nous quittons l’Allemagne pour l’Autriche et plus précisément Innsbruck.
En cours de route il commence à neiger et c’est donc pour nous et le cc notre vrai baptême du froid… Jusque là le voyage s’est déroulé facilement et par un temps clément. Mais les choses ont radicalement changé et nous nous rendons compte que l’hiver est là et que les routes prochaines vont nous emmener à travers les montagnes et des conditions météo plus difficiles… C’est un autre périple qui commence !
L’arrivée à Innsbruck est costaude avec une belle descente à 16° ! Des “sorties de route” sont prévues pour les camions qui auraient des problèmes et on serre les dents, novices que nous sommes…
On dort dans un parking, car dans le Tyrol, il est difficile de trouver à se garer en ville. Lessive faite, on quitte la ville pour un petit village nettement plus agréable et on y passe la nuit.
Il neige, il neige…
Nous nous rendons compte que nous avons un souci avec les batteries de la cellule (et donc pas du véhicule, heureusement) : depuis quelques temps, on a l’impression qu’elles ne se rechargent pas complètement ou se déchargent trop vite, au choix ! Après achat d’un testeur, il apparaît qu’elles ne se chargent pas à plein quand on roule. Il va falloir trouver un concessionnaire vers Vienne ou même avant, car sans électricité, pas de CHAUFFAGE .
Et il neige, il neige…
Nous sommes actuellement à Kitzbühel, en direction de Salzburg. Nous allons sûrement rebrousser chemin vers l’autoroute car on ne pourra peut-être pas passer les cols, étant donné qu’il neige sans arrêt.
Nous allons faire halte dans un camping pour brancher le cc sur du 220 V et voir si la batterie se recharge quand elle est branchée.
Serait-ce le syndrome Caramaya ?
Nous quittons le Tyrol
Le 16 novembre 2007 par Stéphanie
Les conditions météo nous permettent de quitter en fin le Tyrol. Nous n’aurons pas besoin de redescendre vers l’autoroute, la route étant très bien dégagée. La neige brille sous un soleil éclatant et nous ouvrons grands les yeux, ravis de voir défiler sapins et collines toutes blanches. Quelques skieurs de fond nous donnent envie de les suivre dans cette nature magnifique. C’est promis, plus tard !
Arrivés à Salzburg, nous cherchons en vain une place ou un parking…Le seul qui ne soit pas couvert est hors de prix et nous fuyons nous garer dans une petite rue calme, au bord de la rivière.
Le Tyrol est finalement la 1ère région ultr-touristique que nous rencontrons, où chaque village comporte plusieurs hôtels, gasthouse, resto etc. C’était assez déroutant et il nous a parfois été difficile de nous garer : les parkings sont le plus souvent privés ou pas toujours accessibles à un cc qui a besoin d’avoir au moins sa roue droite “au sec”, sans neige ! Sans compter les panneaux “no camping” ….Les cc ne sont pas forcément les bienvenus ici mais étant donné le nombre élevé de touristes en été sur des petites rutes et dans des petits villages, cela peut se comprendre. On est fermement dirigé vers des campings, très chers ou vers des parkings payants, ce qui n’est pas notre façon de voyager. Au risque de paraître radine, je ne suis pas disposée à payer 15 euros pour stationner sur un bout de bitume en compagnie des bus pendant une nuit. Surtout quand on consomme ensuite dans la ville, ce qui est forcément le cas en cc, puisqu’on est bien obligé de se nourrir !
Salzburg
Le 17 novembre 2007 par Stéphanie
Petite promenade dans les rues de la vieille ville : nous pénétrons dans la Cathédrale Saint Rupert, édifiée pour faire concurrence à St Pierre de Rome et réellement splendide, riche en fresques et décorations.
Nous continuons par l’Altermarkt, jolie place où on s’affaire à préparer des chalets en vue du marché de l’Avent et nous nous promenons à travers les ruelles pittoresques de ce quartier piétonnier.
Quelques chataîgnes grillées plus loin, nous saluons la statue de Mozart, incontournable habitant de Salzburg.
Philippe et moi nous échappons vers un accueillant café” à l’ancienne” où, miracle après les pays nordiques et les pays baltes, on peut encore fumer…Le café étant complet, une mamie fait ce que beaucoup d’Autrichiens font, elle demande à partager une table occupée. Habitude amusante.
Reconnaissez-vous la statue ?
Mozart
Quant à la campagne enneigée que nous traversons après avoir quitté Salzburg, elle nous donne l’impression d’avoir sauté à pieds joints dans une de ces cartes de voeux traditionnelles, celles où l’on voit un chalet éclairé qui attend le voyageur sous les sapins. Une vraie image d’Epinal qui est très sympathique pour nous qui ne voyons la neige que quelques jours par an, bien après le 24 décembre. On est sûr que cette année, on fêtera Noël sous la neige !
Toujours sous la neige
Le 18 novembre 2007 par Stéphanie
Depuis une semaine nous avons tendance à cocooner dans le cc et à moins sortir… C’est un peu normal car le froid et la neige ayant fait une entrée en force, nous avons une soudaine envie de rester au chaud, en chausson devant un film et un chocolat. Mais le moral s’en trouve vite altéré et nous décidons de nous bouger un peu. On part donc faire 2 heures de promenade dans les collines enneigées de la région de Steyr où nous faisons halte pour la nuit. Bien nous en a pris… La nuit et une légère brume sont tombés sur le chemin du retour, rendant la campagne mystérieuse et silencieuse. Nous avons vu des chevreuils et des lièvres et quantités de traces dans la neige épaisse. Il y a eu bataille de boules de neige et le moral de tous est remonté en flèche.
Nous nous promettons de ne plus nous laisser aller à un train-train quotidien que nous avions réussi à laisser à la maison !
Il faut dire que les cours et les contraintes liées au cc prennent pas mal de temps. On m’avait dit au sujet des cours du CNED “qu’il fallait en prendre et en laisser” tellement ils sont complets, voire trop complets. Mais comment en laisser ? Les enfants travaillent avec application et nous aussi par la même occasion.
C’est cependant très positif à tous points de vue et j’espère que leur niveau sera très bon à la fin de l’année. Car ils le méritent !!
Le seul bémol concerne les cours de techno, un peu indigestes !
Et les cours d’art plastique de 4ème, qui sont, disons, ….Que dire ? Le fascicule des cours réalise l’exploit de ne présenter aucune photo d’oeuvre, aucun mot sur les mouvements artistiques, même contemporains, rien non plus sur la photo ou la video. J’aimerais bien assister aux réunions qui décident des programmes et de leur conception…Naïvement je pensais que les heures d’art plastique étaient une ouverture sur l’art en général en proposant à la fois des projets de création et des connaissances sur l’histoire de l’art. Mais j’imagine que donner des explications sur tel ou tel peintre ou sur tel ou tel courant artistique est trop réactionnaire et brimerait la créativité des enfants….
Ce qui est drôle cependant, c’est la lecture des sujets de devoirs qui sont extrèmement restrictifs, “créez, mais ne sortez pas du cadre et surtout respectez bien les consignes…”
Je précise que JB n’est pas d’accord avec moi même s’il admet que le manuel de 4ème “mériterait quelques arrangements”. Il a choisi option art au lycée et a eu l’an dernier un super prof. (dernier coup de gueule, pourquoi faut-il que les langues anciennes, la musique et l’art plastique ne soient enseignées qu’en option au lycée ????)
Route vers Vienne
Le 23 novembre 2007 par Jean-Baptiste
Nous poursuivons notre route vers Vienne, par la vallée du Danube, et un petit arrêt dans la ville de Melk, Connue pour sa magnifique abbaye (d’où vient le héros du Nom de la Rose). Nous y mangeons une mémorable choucroute et dormons très au calme au dessus de l’abbaye.
Nous traversons aussi une région de vignobles dans la vallée de la Loire du Danube (Papa dit “Un fleuve, des châteaux, des vignes, ça nous dit quelque chose !)…

Vignobles en paliers que j’ai beaucoup aimés
Vienne
Le 25 novembre 2007 par Stéphanie
Entre Vienne et Bratislava
Le 26 novembre 2007 par Philippe
Nous commençons à avoir nos habitudes quant à notre approche des villes. En entrant dans le centre de Vienne, il apparaît rapidement qu’il sera impossible de tenter notre coup favori : dormir au pied de l’ambassade de France. Celle-ci est située dans la Innere Stadt qui est pratiquement entièrement piétonnière. Toutefois, nous nous réfugions sur le parking du Kursalon, restaurant huppé où se pressent locaux et touristes japonais décidément omniprésents.
Le Kursalon est situé du Stadtparc peuplé de statues de musiciens et de bancs innombrables qui laissent imaginer qu’aux beaux jours la multitude se presse pour se reposer à l’ombre des tilleuls centenaires.
Le quartier est très beau et s’éclaire peu à peu pendant que nous déambulons parmi les vitrines chics jusqu’à l’église Saint Rupert, plus ancienne église de Vienne, datant de 740.
Puis nous reprenons la Judergasse qui nous ramène vers le secteur le plus agité de la ville avec ses rues piétonnes pleines de magasins de marque que nous retrouvons de ville en ville. Le palais Hofburg ouvre grand ses portes et nous permet d’accéder à ses jardins où s’éclairent au loin les bâtiments publics de la ville.
Au pied de la mairie, nous déambulons parmi les allées d’un immense marché de Noël, puis nous reprenons notre route pour rentrer au CC. Comme nous ne sommes pas sûr d’avoir l’autorisation de coucher sur le parking, nous nous faufilons à l’intérieur et fermons tous les volets avant d’allumer la lumière en chuchotant comme des passagers clandestins de notre propre cargo.
Le lendemain, après une grasse matinée bien agréable, nous allons visiter le Léopold Muséum, immense bloc à l’architecture contemporaine coincé derrière les palais des Habsbourg et dévolu aux œuvres d’Egon Schiele et des peintres modernes autrichiens, dont quelques trop rares peintures de Klimt.
Nous nous enfonçons dans le quartier de l’université. Stéphanie a repéré un café dans son guide et nous nous y engouffrons. L’ambiance y est chaleureuse, avec des affiches originales sur des murs sombres et enfumés. A quelques tables de nous, un groupe d’étudiants fête le mariage de deux d’entre eux. On se croirait dans un certain café de la butte aux cailles à Paris, un certain jour de Février 91.
A la recherche d’une connexion, nous( les garçons) les ( les filles) abandonnons aux portes de ce qui est, il faut bien le dire, le point d’orgue de ce voyage, j’ai nommé les appartements de Sissi.
Je cède donc ma plume à la spécialiste de la famille, Alice.
Pendant que les garçons cherchaient une connexion internet, Maman et moi partons vers le musée Sissi mais avant de rentrer dans le musée, nous faisons une escale au café impérial. Deux chocolats et deux gâteaux plus tard, nous partons acheter les tickets. Mais à peine avoir franchi l’entrée du musée, Maman s’écrie : « Oh zut, j’ai oublié le sac du magasin de musique, tu peux aller le chercher dans le café ? »
Bien sûr j’y vais. Près de notre table, rien. Par contre dans la poubelle, un sac avec une partition imprimée. Je montre du doigt la poubelle à une serveuse et essaye de lui faire comprendre que le sac est le mien. Elle me le donne : ouf !!!
Je rejoins Maman et nous partons voir l’argenterie. Rien d’intéressant, je trouve, mais qu’est ce qu’elle pouvait avoir de belles assiettes, Elisabeth d’Autriche !
Puis nous allons voir Le musée Sissi, avec toute l’histoire de l’impératrice. Sissi était née le jour de Noel. Mariée à son cousin François Joseph, elle ne s’habitue pas au faste de la cour. Elle faisait beaucoup de sport( 8 heure de marche chaque jour), et tenait à être très mince( 1m70 pour 45 Kg).
Le 9 septembre 1898 Sissi fut assassinée par u anarchiste italien. Puis avec Maman, nous visitons les appartements impériaux. Magnifiques…Nous avons adoré ! Maman nous acheté une grande biographie d’Elisabeth que je suis en train de lire.
Le reste de la journée est dévolue à Internet, dans un des cafés branchés de la capitale où chacun vient avec son portable se brancher sur le monde.
Le lendemain, Stéphanie nous laisse au CC pour visiter les musées d’art du Belvédère et se promener dans les jardins par un temps glacial.
Après une étape pour apercevoir le château de Schonbrunn, nous quittons cette ville magnifique (Stéphanie insiste pour dire qu’elle a personnellement adoré) pour nous diriger vers la frontière slovaque toute proche.
Le douanier nous laisse entrer d’un air désabusé, nous avons tout de même le sentiment de reprendre l’aventure car, il faut l’avouer, l’Autriche et la Bavière, contrées splendides n’en sont pas moins très proches de la France, et on se croirait souvent chez nous.
Depuis une dizaine de kilomètres, les tours aux allures soviétiques de Bratislava se dressent comme pour nous saluer. Une tempête de neige se jette sur nous. Nous reconnaissons les circonstances où il ne faut pas faire les malins et après avoir erré quelques temps dans les embouteillages du centre, nous trouvons un parking qui nous accueille pour la nuit.
Le centre historique, tout proche, est minuscule, peuplé d’ambassades ce qui lui donne une allure qui nous rappelle Vilnius et Tallin. Sur la place principale nous trouvons un petit marché de Noël extrêmement chaleureux avec musique et odeurs de cuisine locale.
Seconde journée à Bratislava
Le 27 novembre 2007 par Jean-Baptiste
Bon, comme d’habitude, nous subissons les infatigables cours du CNED pendant la matinée. Philippe et Stéphanie en profitent pour se promener.
Stéphanie fait un petit coucou à Bettina qui vit à Bratislava avec sa famille et lui souhaite à l’avance de joyeuses fêtes de noël et de la réussite dans ses projets. Discuter avec elle a été très plaisant car son avis éclairé et vécu sur la Pologne et la Slovaquie était instructif et très intéressant.
Après un délicieux casse croûte au marché de Noël, nous nous mettons à la recherche de quoi laver notre linge. Malheureusement il n’y a apparemment pas de lavomatique ici et nous avons dû chercher l’auberge de jeunesse, solution de secours. Là-bas, une machine seulement…Nous décidons donc que Philippe n’y lavera qu’une partie de nos 30 kilos de linge, sans quoi nous aurions passé 3 jours ici. Pendant ce temps (Philippe a emporté son ordi), nous restons au centre culturel français, comme toujours dans les capitales, extrêmement bien fourni en magazines, DVD et livres. Bien qu’il y ait rarement de magazine sur les Mac, hélas…. Et nous y restons longtemps : Philippe s’est fait doubler par des arrivants à l’auberge de jeunesse et a dû attendre longtemps que la machine à laver soit libre. Il est donc plus de 5 heures quand nous revenons au cc, après avoir rattrapé tout notre retard sur l’actualité française que nous ne pouvons pas suivre.
Ayant un besoin urgent d’eau (on a quitté l’Autriche sans refaire le plein), on quitte Bratislava vers l’intérieur du pays.
Quelques photos :


