Bucarest by Bil et Manu, qui ont passé le nouvel an avec nous :
Le 1 janvier 2008 par Bil et Manu
Serénité
Nous rejoignons la famille Minvielle pour passer ensemble le 1er de l’An. Nous retrouvons donc une famille sereine, qui a trouvé son rythme et ses marques. Le camping car, bien aménagé, permet à chacun de conserver son espace et à la communauté de se retrouver autour de la table pour échanger. Curieusement, malgré le caractère un peu exigu de l’embarcation, on ne se marche pas trop sur les pieds.
Les emplois du temps des enfants sont affichés en dessous de la fenêtre et structurent largement la vie à bord. La concentration des emplois du temps permet de réserver du temps disponible pour la découverte.
Admiration
Nous profitons de cet article pour témoigner d’une certaine admiration à l’égard de Philippe et Stéphanie, dans la mesure où ils nous montrent, à travers ce voyage, qu’il est tout à fait possible de dépasser les frontières que l’on se dresse soi-même en trouvant de « bonnes raisons », « objectives » pour ne pas réaliser certaines choses, certains rêves. Chapeau donc !
Le choc, ou la « rencontre » du « capitalisme mondialisé » et de l’ancienne Bucarest
Curieusement, une bonne partie des habitants de Bucarest quitte la capitale au moment des festivités. Ce n’est donc pas le meilleur moment pour visiter la capitale roumaine. Les rues sont largement vides, la plupart des magasins fermés et nous ne pourrons pas visiter l’intéressant musée paysan ou le pharaonique bâtiment du Parlement, qui siège dans l’ancien palais des Ceausescu.

Cela dit, nous déambulons dans les rues aux immeubles hétéroclites qui mêlent différentes époques et dont le mauvais état cache souvent des styles intéressants à y regarder de près. La grande place Unirii symbolise la rencontre des deux mondes, avec ses grands immeubles aux bâches publicitaires de plusieurs dizaines de mètres de haut, sa file de taxis Logan qui attendent les chalands devant un centre commercial qui ne déparerait pas place d’Italie à Paris. Le centre est lui ouvert le dimanche et il est assez probable qu’il siphonne une part importante de l’activité des petits commerçants. Nous y déjeunerons au « Spring Time », d’un typique sawarma, avatar des kebabs que nous connaissons …
Au milieu de la place sont confectionnés de très bons gâteaux, dont la pâte est enroulée autour d’un cylindre et qui sont cuits en broche sur du charbon de bois.

A l’opposé, alignés devant de nombreuses Dacia 1300, cousines de nos R12, remplies de cartons, les étales proposent des soutiens-gorge colorés, écharpes, collants et chaussons.
Le 1er de l’an : où l’on échappe au Coca / chips
Le 31, alors que nous nous promenons dans les rues, nous commençons à nous enquérir de l’endroit où dîner … pour finir par découvrir que les restaurants sont soit fermés, soit réservés depuis deux mois ! Pas grave, il reste le room service de l’hôtel Majestic Ramada où nous résidons tous cette nuit-là. Nous commandons donc une bouteille de – bon – Champagne roumain et commençons à faire notre liste parmi les propositions du room service. Au moment de commander , il s’avère que la cuisine est fermée ce jour là. La situation devient critique à tel point que nous nous rendrons au Pizza Hut qui finalement est fermé aussi. Une sympathique pizzeria découverte dans un passage nous dresse une table dans un coin et nous sauve la mise.
A la suite de cela, nous rejoignons la place de la Constitution (devant le Parlement) pour finir la soirée. Un spectacle mêlant lasers et feux d’artifice, assez hallucinant, nous y accueille. Une personne prend un micro et fait un discours où l’on comprend que l’Europe a un rôle essentiel et focalise bien des espoirs. Au moment de minuit, il décompte les dernières secondes et souhaite la bonne année à la foule massée devant le Parlement, sur cette incroyable place bordée de bâtiments à l’architecture néo-grecque. Alors que le personnage en question traverse la foule, quasiment sans garde du corps, nous découvrons qu’il s’agit du Président de la République.

Les préparatifs du premier de l’an, quelques heures plus tôt…
Sujets d’étonnement :
A l’image de la transformation du pays, et sans doute pour faire face à une demande croissante en électricité, le ciel de Bucarest est parcouru de kilomètres de fils électriques, en tous sens, avec souvent des pelotes pendues aux poteaux. Incroyable.
Le parlement
Il se trouve donc dans l’immense bâtiment construit par Ceaucescu dans les années 80. D’une surface de 65 000 mètres carrés, il s’agirait du deuxième bâtiment au monde, derrière le Pentagône. Doté de plus de 5000 pièces, l’édifice aurait nécessité l’intervention de 400 architectes et de milliers d’ouvriers. Visuellement, il s’agit d’une construction très cubique, dont l’allure immense ne déparerait pas dans un film de Disney pour symboliser le château du Prince.
La Dacia 1300
Cousine des R12 françaises, elle fût construite en Roumanie de 1969 à 2004. Elle existe en de nombreuses versions : berline, break, mais aussi, pickup, double-cabine … et même coupé deux portes ! C’est véritablement l’emblème automobile de la Roumanie, qui cède maintenant la place à la Dacia Logan.


Voici deux aperçu de la voiture en question
La Piata Unirii, couverte de publicités
A mon filleul Jean-Baptiste … avec qui j’ai eu vraiment un grand plaisir à partager ces quelques moments à Bucarest.
Bil.
Manu a effectué les corrections et approuvé. Bisouches rom.

Après Bucarest
Le 5 janvier 2008 par Philippe
Après un petit déjeuner copieux au restaurant de l’hôtel, nous quittons nos deux compères et repartons chercher le CC. Partagé entre le souhait de visiter le Parlement le lendemain et la peur d’être repris dans les embouteillages causés par tous les Bucarestois qui rentrent, nous décidons de quitter la ville et mettons le cap à l’est, direction Tulcea et le delta du Danube.
La région à l’est de Bucarest est très morne et c’est un soulagement de retrouver des petits villages nichés dans les collines bordant le fleuve. Malheureusement, la plupart de ces villages nous sont inaccessibles car les rues sont en terre, en boue devrai je dire car le temps s’est radouci. Nous trouvons malgré tout un petit coin sympa pour passer la nuit pendant que les villageois prolongent la fête du réveillon, le 2 étant aussi chômé chez eux.
Nous arrivons à Tulcéa alors que le blizzard fait son apparition et que la ville, encore en ensommeillée des agapes du réveillon, a l’allure d’une cité fantôme. Le musée sur le delta n’est pas ouvert, les excursions en bateau non plus, ce qui nous ravi car la température a dégringolé ( -9° dans la journée et beaucoup moins la nuit) et qu’il est impossible aux gulf streamien que nous sommes de nous imaginer dehors. Nous décidons de parcourir la route sud du Delta, où nous croisons plusieurs villages de pécheurs battus par le vent qui rabat la neige en de gros amoncellements. Le vent tourne en tempête et nous passons une nuit à ne plus trop savoir sur quel océan nous naviguons. Il faut préciser que le CC n’est pas forcément prévu pour ces températures et que notre confort diminue. Les eaux usées sont prises dans la glace, je n’aurai pas d’autre solution que de percer le bouchon du réservoir pour évacuer la partie liquide. Le bouchon se reforme presque immédiatement aussi l’évacuation prend un certain temps. Les conduites d’eau elles aussi sont gelées, ainsi que les joints de la porte, les serrures du sas que je dois démonter, chauffer à l’intérieur et remonter pour pouvoir le fermer. Plus personne ne s’esclaffe en découvrant un nouveau point de glace au matin. D’ailleurs, la température est si basse que nous décidons de chauffer en continu. Heureusement, celui-ci, modèle utilisant le gaz oil du véhicule, fonctionne à merveille (je touche du bois en écrivant ceci), il est à l’origine de notre choix de modèle de CC et c’est vraiment l’unique moyen fiable pour s’aventurer dans des régions isolées par des températures pareilles, car du gaz oil, on en trouve, pour le moment, partout.
Quelques photos, certaines assez ‘Le Jour d’Après’ dans le ∆ du Danube
Observez le souk dans cette ville quand il tombe de la neige
N’ayant pas eu l’occasion, bien sûr, d’observer in situ la faune du delta, je cède la plume à Tanguy, notre reporter du Museul Deltei Dunarii :
Nous rentrons dans un vieux bâtiment, où la chaleur insupportable nous surprend : il doit faire 3 degrés environ. Nous commençons par une longue suite de pièces où sont alignés des animaux empaillés nous lorgnant avec un regard sadique. Nous traversons les pièces, observant la magnifique collection d’animaux du delta : loup, sanglier, chien viverrin, pélican, aigle, etc, etc.
Nous descendons dans l’aquarium et – entre autre – assistons à l’extraordinaire stratégie des écrevisses qui se livrent à des batailles rangées. Deux écrevisses voulaient prendre le morceau de viande que la troisième avait mais malheureusement l’une après l’autre ce qui fait qu’elles devaient capituler systématiquement. Je leur ai conseillé de lire les guerres Napoléoniennes. Dans l’aquarium aux brochets, quelques petits poissons sont misérablement bloqués dans un coin tandis que les brochets attendent qu’ils passent sous leurs dents. Nous sortons et rejoignons Papa dans le CC.
Comme des oiseaux migrateurs retardataires, le front du froid nous pousse plein sud. La route reste dégagée jusqu’à Constanta où nous passons la nuit, grande première, sur le parking de l’hypermarché Carrefour, quel exotisme, à entendre des chants de Noël des hauts parleurs jusqu’à la nausée. Le lendemain, nous nous félicitons d’avoir choisi l’option carrefour : la ville est prise par la neige et c’est un chaos indescriptible qui nous attend. Nous avions l’intention de partir à la recherche d’une connexion internet : tant pis, ce n’est que partie remise.
Toujours plus au sud, la route devient dantesque, je deviens un pro de la pose et dépose des chaînes. D’autre part, la route principale devient notre seul horizon et les stations service notre seul refuge. Après avoir un peu rempli le réservoir d’eau dans l’une d’entre elle, nous dormons dans un coin de la suivante (nouvelle grande première) après avoir tout de même vérifié qu’elle ne disposait pas de hauts parleurs.
Malheureusement pour nous, nous ne pourrons voir la Mer Noire que de loin car la route des étoiles est coupée (les stations balnéaires portent les doux noms de Saturn, Neptun, Jupiter et Vénus). Nous savons que le front de mer est malheureusement bétonné mais nous aurions aimé montrer les changements qu’avait connu la région depuis que certains aparachicks de notre connaissance y sont venu dorer leur flamboyante jeunesse. Nous en profitons pour les saluer tous, toutes générations confondues, et leur donnont rendez vous à M’Bellay dès notre retour.
À Suivre…
Arrivée en Bulgarie
Le 6 janvier 2008 par Stéphanie
Nous entrons en Bulgarie par la route de la côte. Très déçus, nous serons obligés de rester sur cette route sans même pouvoir emprunter les routes secondaires impraticables par notre cc. Praticables par qui, d’ailleurs, on se le demande étant donné le nombre de voitures qui restent bloquées ou patinent sur la neige…Mais les gens restent philosophes, alors que Philippe s’énerve de devoir remettre les chaînes juste pour sortir d’une station-service absolument pas dégagée… Quand nous la quittons, un autre conducteur s’y enlise !
La route passe par des coins très sauvages et superbes, où se trouve une grande réserve ornithologique connue pour abriter bon nombre d’espèces endémiques et migratrices.
Nous sommes cependant étonnés par le nombre de constructions prévues par de grands panneaux publicitaires : hötels de luxe, complexes sportifs, lotissements balnéaires sont promis à plus ou moins brève échéance. Ca nous inquiète un peu car j’espère que la Bulgarie saura éviter le bétonnage de sa côte renommée pour sa beauté.
Arrivée à Balcik après une route éprouvante. C’est une petite station balnéaire dont les abords ne sont pas très engageants mais dont le charmant centre ville, tout en espaliers jusqu’à la mer et le petit port nous accueillent pour la nuit.
Petite conclusion…
Le 6 janvier 2008 par Stéphanie
Nous voici prêts à quitter la Roumanie..C’est un pays que nous avons découvert avec beaucoup de joie et la proverbiale gentillesse de ses habitants nous a émus et comblés. Partout nous avons rencontré sourires, amabilité, sympathie, et ce, dès notre entrée dans le pays. Je crois que les Roumains sont très désireux de montrer une image positive de leur nation, peut-être pour faire oublier la réputation désagréable qu’ils croient avoir à l’étranger ; en effet, ils souffrent de penser que les pays européens les considèrent avec des préjugés d’un autre temps et totalement faux. Jamais nous n’avons ressenti la moindre crainte ici au contraire de certains coins de France où l’agressivité et la bêtise de certains ne me font parfois dormir que d’un oeil dans le cc.
Au fil de ces 15 jours, nous avons circulé par des conditions météo de plus en plus hivernales mais nous avons quand même pu nous rendre compte de la beauté de la Roumanie. Nous envisageons sérieusement de revenir en été pour profiter de la nature superbe, des montagnes et d’un rythme de vie rural et paisible.
Et nous n’avons pas pu entrer dans le Delta du Danube, enneigé et dont les infrastructures touristiques (excursions en bateau) étaient inexistantes à cette saison. Nous avons cependant rencontré brièvement un guide qui nous donné envie de revenir ici à la belle saison.
J’avais lu sur des forums de cc quelques récits enthousiastes de voyageurs qui avaient visité la Roumanie et je ne peux que me joindre à eux pour inviter tout le monde à venir dans ce pays. Mais pas trop quand même, hein, il ne faudrait pas qu’un tourisme de masse ne l’abîme !

Au revoir la Roumanie !
Vers Varna
Le 7 janvier 2008 par Stéphanie
Nous quittons Balcik après le déjeuner car notre recherche d’une connexion est infructueuse et nous sommes très en retard sur le site. Les conditions météo inquiètent ceux qui nous demandent par SMS si nous survivons à la vague de froid qui déferle sur ce coin de l’Europe.
La neige gadouilleuse dans le village nous emprisonne au beau milieu d’un carrefour et nous aurons besoin des bras de quelques Bulgares costauds pour nous dégager. La physionomie de certains n’a plus rien de slave et on imagine sans peine qu’on est à présent proche de la Turquie.
La route que nous sommes bien obligés d’emprunter pour descendre vers le sud se révèle aussi difficile qu’hier à cause de la neige et parce qu’elle passe par des collines peu élevées certes, mais bien enquiquinantes pour nous en ce moment… On retient son souffle, on croise les doigts, on fait une petite prière à Saint-Christophe quand on monte une côte car si on s’arrête, on ne repartira pas…Des camions en font l’expérience devant nous ! Mais gloire à notre conducteur émérite, j’ai nommé Philippe, qui s’en sort comme un chef et nous amène à bon port tous les soirs depuis que nous rencontrons des conditions de conduite hivernales.
Nous ne sommes pas fâchés après cette route longue, très longue… d’arriver à Varna où je propose de rester 2 jours, histoire de se reposer et de se changer les idées. Et aussi de voir autre chose que la route en Bulgarie!!
Un parking parfaitement déneigé nous tend les bras car il est impossible de se garer dans les petites rues. Neige et gel partout, trottoirs particulièrement glissants, tout ça n’empêche pas les élégantes de Varna de se balader en talons hauts, même si elles avancent à petits pas précautionneux.
Varna
Le 8 janvier 2008 par Stéphanie
Travail le matin pour les kids, café et inetrnet pour les parents. Normal…
Je jette un bref coup d’oeil sur les magasins car ici aussi ce sont les soldes mais je suis très déçue par les prix, très élevés. Varna n’est certainement pas représentative de la Bulgarie étant donné son statut de station balnéaire huppée : les boutiques proposent des articles de marques française ou américaines et rien qui soit dans mes prix.
Déjeuner dans un fast-food local, où à la place de hamburgers, on sert des soupes, des poivrons farcis, des ragoûts de viande et de choux, des salades de toutes sortes etc etc. C’est très bon, typique mais plutôt gras. Bref, des plats qui tiennent au corps!
Petit tour au Musée archéologique réputé à juste titre pour une époustouflante collection d’objets en or découverts dans une immense nécropole à Odessos, l’ancien nom de Varna. Ce serait les tout premiers objets en or fabriqués par une civilisation européenne et ils dateraient du Vème millénaire av J.C.
Le musée situé dans un élégant hôtel particulier ayant servi de pensionnat pour jeunes filles nobles est très intéressant et présente également des statues, des pierres tombales, des pièces de monnaie et des bijoux des différentes époques qui se sont succédées dans la région (thrace, grecque, romaine..) et une collection d’icônes du 18ème. Les enfants restent en plan devant 2 icônes qui décrivent façon BD les tortures infligées aux saints…Très réalistes et inventives !!
Le seul petit hic vient des gardiennes des différentes salles, qui, comme dans tous les musées des anciens pays du bloc soviétique suivent le visiteur pas à pas et parfois referment à clef la salle derrière nous. C’est un peu pénible car elles font ostensiblement la tête si on veut revoir quelque chose et faire demi-tour. Et elles n’ont pas l’air commode…
le bâtiment du musée
La cathédrale de Varna, petite cousine de celle de St-Petersboug
Avis de décès placardés sur les arbres
Fin trop rapide de notre visite en Bulgarie
Le 9 janvier 2008 par Stéphanie
Ce matin le soleil brille et pendant que les enfants travaillent (c’est la semaine des devoirs), nous retournons une dernière fois dans notre café-chic. Les serveuses nous accueillent avec de grands sourires et quelques mots de Français. Si ici, le Français est moins parlé qu’en Roumanie, l’Anglais par contre est pratiqué très facilement par les commerçants, pompistes et serveurs. Le Bulgare semble vraiment être le petit frère du Russe tant les intonations se ressemblent. En plus doux peut-être.
Ce matin j’essaie de trouver sur internet des renseignements sur des campings à Istanbul car les infos glanées avant de partir sont plutôt pessimistes : il n’y aurait plus de campings, ce qui ne nous arrange pas du tout. En effet, nous souhaitons y rester 8 jours et il nous faut un branchement électrique pour “tenir” aussi longtemps sans rouler. On pourra tenter de s’installer moyennant finance dans un parking d’hôtel ou bien dans un parking gardé comme on le fait habituellement dans les grandes villes.
A midi, déjeuner dans notre cafétéria-fast-food et nous quittons Varna reposés et beaucoup moins frigorifiés qu’à l’arrivée. Pendant ces 2 jours le dégel a dégagé les routes…heureusement car nous passons encore et toujours par des collines qu’il aurait été impossible de franchir il y a quelques jours.
Petit arrêt à Nessebar, classée au patrimoine de l’Unesco, qui occupe tout un promontoire rocheux et est donc préservée des constructions modernes. Elle a été fondée par les Thraces au XIIème siècle av J.C. et a beaucoup de charme avec ses ruelles bordées de maisons en bois. Sur le port grand comme un mouchoir de poche le poisson frais pêché pend sur un fil entre 2 piquets. Tout à coup il y a comme une atmosphère estivale et une ambiance méditerranéenne ! Mais dans le cc, il n’y a que moi qui ressente ça, alors c’est peut-être uniquement dans mon imagination….
Les poissons au bord du port - La ville est surnommée ‘la ville aux 40 églises’
Nous traversons de futures stations balnéaires en construction. heureusement rien à voir avec de vilains immeubles des années 60-70 sur nos côtes.
Nous mettons un temps infini à trouver la bonne route, celle qui nous mènera à la frontière turque en passant par l’intérieur : notre carte est trop succinte et l’alphabet cyrillique sur les rares panneaux indicateurs ne nous aide pas beaucoup. Dans ce genre de situation cependant, personne ne râle car km en plus égalent énergie en plus ! En prenant une énième mauvaise direction, nous tombons sur un vendeur de bateaux et de caravanes qui nous vend un bidon de produit pour nos toilettes (non, je ne rentrai pas dans les détails mais on est très très content car on en avait presque plus !).
Nuit dans un champ près duquel passent quelques carrioles transportant du bois conduites par des Roms dont le village doit être plus loin dans les collines.
Il y a de la place pour la pub dans ce pays
Passage de le frontière turque
Le 10 janvier 2008 par Stéphanie
Nous arrivons au poste frontière après avoir traversé une région boisée et peu peuplée. Dommage que les bas-côtés soient souvent souillés par des bouteilles et autres sacs en plastique… Ce qu’on voyait il n’y a pas si longtemps en France ou en Italie. J’espère que l’écologie aura une part de plus en plus importante dans ces pays car ils ont la chance d’avoir une nature magnifique qu’il faudrait protéger.
A la frontière, ça ne rigole pas…On n’avait plus l’habitude des formalités et de la (rapide) inspection du cc. Les douaniers se dérident au dernier poste et nous souhaitent un bon voyage. Nous passons de l’autre côté de la montagne et découvrons rapidement un paysage complètement différent, “côté sud” : plateau rocheux, pinède, petits arbustes. On devrait s’arrêter car c’est sauvage, exactement comme on aime mais on voudrait avancer un peu. On se retrouve alors rapidement dans une plaine industrielle et polluée, zut, on aurait vraiment du s’arrêter là-haut. On fait finalement halte dans une station-service où 3 Turcs nous offrent le café et discutent avec nous. On y passe une nuit juste troublée par les habituels aboiements des chiens, qui sont une vraie plaie, la seule et unique chose que les Européens devraient combattre d’ailleurs car quel que soit le pays où on a été, il y a TOUJOURS eu un chien pour aboyer…….
En route vers Istanbul
Le 12 janvier 2008 par Stéphanie
Temps pas génial ce matin et nous discutons de la suite des événements : il nous faut impérativement 1 nuit, voire 2 dans un camping pour recharger la batterie avant d’aller à Istanbul où tous les campings sont closed. Mais où ? Nous optons pour la route de la côte, ce qui me ravit car on va retrouver la mer. Effectivement le Semizkum Mokamp nous ouvre ses portes et on s’installe à 10 mètres de la mer Marmara. Et cerise sur le gâteau, il y a même une connexion. Là encore, nous rencontrons un excellent accueil..
Courses dans un supermarché. Aïe, on commence à retrouver les prix habituels. On s’était habitué à des prix bien moins élevés que chez nous et on en avait bien profité. Pour tout dire, ça arrangeait bien notre budget mais la Turquie, puis la Grèce et l’Italie nous ramèneront à la réalité…
Aucune marque française ici mais par contre, je trouve dans le rayon “mezze” un pot de tapenade turque qui est 1000 fois, 10 000 fois meilleure que tout ce que j’ai pu goûter jusqu’à présent. Or, la tapenade est mon péché mignon et je peux me nourrir exclusivement de pain, d’huile et d’olive dès le petit-déjeuner. J’en tartine un petit pain en forme d’anneau aux graines de sésame, miam. Si je devais habiter ici, je devrais rapidement jeter ma balance!
Samedi, grand beau temps qui fait dire à Philippe qu’il va se baigner cet après-midi mais il change d’avis quand un petit vent aigre se lève…Malgré un ciel bleu trompeur, ce n’est quand même pas l’été ! Nous passons la journée à terminer les devoirs, à lire, à jouer sur la plage et à buller au soleil.
aparté
Le 13 janvier 2008 par Stéphanie
Le jeune gérant du camping nous propose de nous amener et nous ramener à Istanbul aujourd’hui. Nous lui disons que nous allons essayer de nous garer dans un parking gardé et que nous aurons sûrement à revenir ici dans la semaine faire le plein d’électricité. Il nous propose de le contacter si on a besoin d’aide dans la semaine. C’est aussi ce que m’a dit au téléphone le gérant d’un hôtel à qui je demandais si c’était possible de se garer dans son parking. Malheureusement il ne dispose que de places dans la rue ce qui ne nous arrange pas, mais m’a invitée à passer le voir si on avait besoin d’un coup de main. Ici aussi, les gens sont extrèmement accueillants et partagent toujours le thé ou le café en discutant.